En littérature, au cinéma, en musique, en bande dessinée, il arrive parfois des petits miracles. Une oeuvre qui, à partir d'éléments à priori convenus, réussit à les transcender pour atteindre une certaine forme de perfection.
Voilà ce à quoi nous assistons dans ce Saigon-Hanoi, signé par l'auteur Suisse Cosey.
Parfois, il ne sert à rien de trop analyser. Il faut juste se laisser porter. Saigon-Hanoï ne repose sur pas grand chose: une conversation téléphonique entre deux interlocuteurs qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Pour insister sur le côté improbable de cette rencontre, Cosey choisit de ne montrer qu'un seul protagoniste, l'autre n'existant que par sa "voix". Et pourtant, Felicity, que nous ne croisons jamais, s'impose comme l'un des personnages les plus émouvants et les plus solaires que Cosey ait créé.
Trop en dire, ce serait risquer de briser le délicat équilibre qui fait de cet album une merveille. Lisez-le, tout simplement, et laissez-vous emporter.
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