tag:blogger.com,1999:blog-2551942909086304872024-02-19T23:23:55.213-08:00la bande dessinée m'emmerdeEn 2005, JC Menu édite 'Plates-bandes', petit livre pamphlétaire qui fera quelques vagues. Il y cite Pajak, que la bande dessinée ne le fait plus rêver, alors que selon Charb, la bande dessinée l'emmerde. Cela s’applique également à moi, ancien lecteur compulsif. Pourtant, je continue d'aimer des livres qui se trouvent être parfois des bandes dessinées. A travers ce blog, j'ai envie d'explorer ce qui me fait toujours rêver, et, parfois, parler de ce qui fait que la bande dessinée m'emmerde.Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.comBlogger154125tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-23607783377203904382024-02-09T08:42:00.000-08:002024-02-09T08:42:28.501-08:00Il faut sauver le dernier sergent<p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.editions-delcourt.fr/sites/default/files/product/9782413019381-001-X.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="588" height="800" src="https://www.editions-delcourt.fr/sites/default/files/product/9782413019381-001-X.jpeg" width="588" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: justify;">Je laisse ce blog en friche depuis un moment.</p><p style="text-align: justify;">Par manque de temps.</p><p style="text-align: justify;">Parce que les chroniques que je réalise pour BDGest m'occupent assez bien.</p><p style="text-align: justify;">Parce que j'ai des projets personnels que j'essaie de mener à bien, mais qui prennent plus de temps que prévu.</p><p style="text-align: justify;">Pour pas mal raisons, bonnes et mauvaises. Mais je continue de recevoir des statisitiques qui semblent signifier qu'il y a encore des personnes qui tombent sur cette page. Certaines ont tenté d'en détourner les commentaires à des fins douteuses. J'ose espérer que d'autres aboutissent ici sans mauvaises intentions, par curiosité ou par le truchement de la magie de google.</p><p style="text-align: justify;">Donc, peut-être que quelques personnes me lisent à l'occasion. ALors, j'en, profite pour faire passer un message.</p><p style="text-align: justify;">Je tombe sur ce statut désabusé, pour ne pas dire désespéré de <a href="https://www.facebook.com/fabrice.neaud" target="_blank">Fabrice Neaud</a>, l'auteur de l'excellent <a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2413019383/bedetheque-21" target="_blank">Le dernier sergent</a>, qui marque son retour dans le champ autobiographique après 22 ans d'absence.</p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: #242526; color: #e4e6eb; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"></div></div><blockquote><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><i>Connaissez-vous la durée de vie d'un livre en librairie à parution ? C'est-à-dire, s'il ne "décolle" pas dans la minute ? Allez, je vous laisse réfléchir un peu.</i></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><i>Vous avez la réponse ?</i></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><i>Trois jours.</i></span></div></div></blockquote><p style="text-align: justify;">Le post est assez long et détaillé, mais cet extrait résumé la problématique</p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: #242526; color: #e4e6eb; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"></div></div><blockquote><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><i>Et ce que je vois, de l'autre côté, c'est que mon livre, lui, après 4 ans de taf, 22 ans d'absence, 424 pages et paraît-il, "encensé" par mes pairs, moi le Phénix-des-hôtes-de-ces-bois, moi pour qui seul devrait compter "l'amour" que me porteraient d'innombrables fans en délire, moi "l'important", moi "l'indispensable", ce livre n'aura eu qu'un placement à 2000 ex et 3 jours d'existence. Vous vous souvenez, hein, quand, dès sa parution (fin septembre) je m'inquiétais un peu du fait que je ne le voyais pas en librairie où j'allais ? Et que tous mes fans en délire me faisaient leur biais du survivant en me disant que, eux, ils l'avaient bien trouvé ? Ben vous avez la réponse.</i></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><i>Après un tel four au démarrage, c'est l'extinction définitive de l'ensemble du projet qui est annoncée.</i></span></div></div><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit; text-align: justify;"><span style="background-color: white;"><i>Qu'après un tel fiasco, si l'on parvient à la fin des quatre tomes (car le 4e sera alors placé à combien, en 2029/30/31 ? À 200 exemplaires à ce rythme ?) hé bien ce sera la fin de toute tentative autobio de ma part, de tout mon projet et donc de ma "carrière". Car aucun éditeur ne voudra plus de ça et que je n'ai aucune autre corde à mon arc.</i></span></div></div><p></p></blockquote><p style="text-align: justify;">Pour la faire court, le marché de la bande dessinée est tellement encombré que de nombreux ouvrages n'ont même plus la chance d'exister. S'ils n'ont ni d'exposition médiatique (telle celle générée par les sélections et récompenses), ni mise en place correcte, ils sont condamnés à mort.</p><p style="text-align: justify;">En son temps, Luc Brunchwig avait vu la mise en place du premier tome de sa série SF <b>Urban </b>complètement foirée (due à une mauvaise communication autour du fait qu'il s'agissait du reboot d'un projet avorté). Il aura fallu la conviction et le travail de plusieurs libraires (dont <a href="https://librairie-jaune.shop/" target="_blank">Jaune</a>, à Bruxelles) et d'une fan-base fidèle pour que le succès s'installe au fil des ans et que les auteurs puisse mener la série à son terme.</p><p style="text-align: justify;">Pour un projet comme celui de Fabrice Neaud, la situation est autrement plus délicate. Il ne s'agit pas d'un travail classique, que ce soit en terme de sujet, de pagination, de thématique... Son Journal est hors-norme. Il interpelle, il bouscoule, il secoue, il émeut... il provoque des émotions chez le lecteur. Non pas de ces émotions pavloviennes, juste bonnes à tirer les larmes sans interroger l'âme, mais bien de celles qui forcent à se questionner, à réfléchir, à s'extirper de on point de vue étriqué.</p><p style="text-align: justify;">Pas de provocation facile, de moralisme à deux balles, de militantisme exalté... au lieu de cela, de l'intelligence, un vrai point de vue sur le monde, mais dénué de cette insupportable morgue de ceux qui savent et pour qui seul leur point de vue compte.</p><p style="text-align: justify;">A notre époque, ce genre d'expérience est rare.</p><p style="text-align: justify;">On ne peut que remercier David Chauvel d'avoir convaincu Delcourt de rééditer les tomes parus précedemment chez Ego Comme X (j'étais passé à côté à l'époque, bêtement intimidé par la singularité de l'entreprise), avant d'éditer la suite de ce travail colossal et indispensable.</p><p style="text-align: justify;">je n'ose imaginer combien d'ouvrages se retrouvent ainsi mort-né, la faute à un marché qui ne vit plus que pour des chiffres étourdissants, mais sans âme. Si Fabrice Neaud ose exprimer toute sa frustration, quitte à prête le flan à la critique (facile), ils et elles sont nombreuses à se heurter à cette aberration.</p><p style="text-align: justify;">J'ai dit tout le bien que je pensais du Journal de Fabrice Neaud <a href="https://www.bdgest.com/chronique-11143-BD-Journal-Neaud-Esthetique-des-brutes-Journal-12.html" target="_blank">ici</a>, puis <a href="https://www.bdgest.com/chronique-11144-BD-Journal-Neaud-Tome-3.html" target="_blank">ici</a>, encore <a href="https://www.bdgest.com/chronique-11430-BD-Journal-Neaud-Tome-4.html" target="_blank">ici</a> et enfin <a href="https://www.bdgest.com/chronique-11969-BD-Le-dernier-sergent-Les-guerres-immobiles.html">là en ce qui concerne Le Dernier Sergent</a>. Je ne sais pas si je rends justice à la qualité de la démarche de Fabrice Neaud, mais j'espère au moins vous donner envie de sauter le pas. Commandez-le chez votre libraire, voire même sur le grand satan Amazon. </p><p style="text-align: justify;">Et lisez-le.</p><p style="text-align: justify;">L'expérience est singulière et (un peu) exigeante. Elle est surtout passionnante.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="background-color: #242526; color: #e4e6eb; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space-collapse: preserve;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;"></div></div>Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-19291269956656008022020-12-09T07:05:00.001-08:002020-12-09T07:05:33.481-08:00[Chronique] La force de l'ordre - Enquête ethno-graphique de Frédéric Debomy, Didier Fassin et Jake Raynal<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2AI_ED3Fcr-dhdLyHIjL4sN9EHPkRZ1d7VOd9pVANZprolv6ivW-3Ao5LmI-PpBcBXF8O1rXJjIVwOGuitAYTWzSqbboFlsEc_HFF2UIoRyvCA9ZU0VUnouOJjEdCKdPqY7S5qnErO0Ux/s1859/9782413012955-001-X.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1859" data-original-width="1400" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2AI_ED3Fcr-dhdLyHIjL4sN9EHPkRZ1d7VOd9pVANZprolv6ivW-3Ao5LmI-PpBcBXF8O1rXJjIVwOGuitAYTWzSqbboFlsEc_HFF2UIoRyvCA9ZU0VUnouOJjEdCKdPqY7S5qnErO0Ux/w482-h640/9782413012955-001-X.jpeg" width="482" /></a></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></span></p><span style="font-family: verdana;"><i></i><blockquote><i>J'avais <a href="https://www.bdgest.com/chronique-10090-BD-La-force-de-l-ordre-La-force-de-l-ordre-Enquete-ethno-graphique.html?_ga=2.78982932.1286383522.1607524796-1281938374.1599844042" target="_blank">rédigé cette chronique pour BDgest</a>. J'avais choisi ce titre par curiosité. Je n'imaginais pas que, quelques jours plus tard, il serait à ce point au diapason de l'actualité avec le déclenchement de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Michel_Zecler" target="_blank">l'affaire Zecler</a>. La lecture de cette enquête ethno-graphique, comme la définissent ses auteurs, apporte un point de vue très éclairant et permet de décoder certains éléments de langage. Elle apporte également un autre point de vue face aux réactions à chaud et à l'indignation légitime qu'a suscité cette affaire.<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Michel_Zecler" target="_blank"><br /></a></i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div></blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #444444; font-family: verdana;">Cet album s'ouvre sur une scène d'une grande banalité : un soir en banlieue, une voiture est dégradée. La police interpelle une bande de jeunes à un arrêt de bus. S'ensuit un interrogatoire comme dans les séries, chacun étant informé que les autres sont déjà passés à table et lui font porter le chapeau, qu'il ferait bien d'avouer... sauf que ces gamins n'avaient pour seul tort que d'avoir été dans les parages. Ils ne correspondaient même pas à la description des suspects. Après quelques heures d'angoisse, ils sont libérés. Scène de la vie quotidienne dans les cités.</span></p><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFMcvkVYzWLsToCOMX0tJ9dF3IAE6SUY2CE2DFxEz_W2Sf6_5Ww2u7hk6IrYjt-XQs3IY3Xaxg7Zwu8Z4Y-R_S3tH0ssNUQMYHqBSMAnaAtnXWI668KuH8N9JGtPO8phzDlI1Dkz5hr-56/s657/album-page-large-42171.jpg" imageanchor="1" style="font-family: verdana; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="657" data-original-width="500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFMcvkVYzWLsToCOMX0tJ9dF3IAE6SUY2CE2DFxEz_W2Sf6_5Ww2u7hk6IrYjt-XQs3IY3Xaxg7Zwu8Z4Y-R_S3tH0ssNUQMYHqBSMAnaAtnXWI668KuH8N9JGtPO8phzDlI1Dkz5hr-56/s16000/album-page-large-42171.jpg" /></a></div><div><span style="font-family: verdana;"><i style="background-color: white; border: 0px; color: #444444; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;"><br /></i></span></div><div><span style="font-family: verdana;"><i style="background-color: white; border: 0px; color: #444444; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkk9NawEy2T9n2CUxku2Y_hPT5u63Dfrgs_JEcgjUtqieCTOkB10BWMRaz9GMiylusNTrj9-B7nFQXuZ_PGggRdZ_ppy3iALQ6M0IGTIox2hj3Y48_FoynfcnXzpN4uln_qUJAKmB01f7t/s1319/61C%252BjyVDxbL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1319" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkk9NawEy2T9n2CUxku2Y_hPT5u63Dfrgs_JEcgjUtqieCTOkB10BWMRaz9GMiylusNTrj9-B7nFQXuZ_PGggRdZ_ppy3iALQ6M0IGTIox2hj3Y48_FoynfcnXzpN4uln_qUJAKmB01f7t/s320/61C%252BjyVDxbL.jpg" /></a></div>La force de l'ordre</i><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;"> se présente comme une enquête ethno-graphique. Les auteurs tiennent au trait d'union, pour insister sur l'apport du médium </span><i style="background-color: white; border: 0px; color: #444444; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;">bande dessinée</i><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;"> (qui jette un pont entre science sociale et création) à cette adaptation d'une étude ethnographique (en un mot, cette fois), publiée voici treize ans. Un chercheur, Didier Fassin, avait alors suivi pendant quinze mois le travail des policiers, et plus spécifiquement de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), groupe d'intervention en civil, créé dans les années nonante lorsque la question sécuritaire s'était invitée de manière insistante dans le discours politique et les médias. Cette plongée dans la routine de ces agents est à mille lieues de ce que montrent les reportages volontiers anxiogènes des chaines de la TNT, où des journalistes </span><i style="background-color: white; border: 0px; color: #444444; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;">embedded</i><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;">, à l'image de ceux qui suivaient les soldats lors de la guerre du Golfe, rendent une vision univoque et électrisante de leur action.</span><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;"><br /></span></span></div><div><span style="font-family: verdana;"><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;"><br /></span></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNVsR6Fe5vUWDQVNa684O-btSC1_guLX11MdnNZB4ReEyDj06DSPjZzsDKIN8JMIz2u746uf0161kfmxBv_yeZF9_36BLb793MN21P7ByOMHZF_VZyFqwBcXzamyD3QufUwFmJYMW-rArG/s322/Vic_Mackey.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="322" data-original-width="309" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNVsR6Fe5vUWDQVNa684O-btSC1_guLX11MdnNZB4ReEyDj06DSPjZzsDKIN8JMIz2u746uf0161kfmxBv_yeZF9_36BLb793MN21P7ByOMHZF_VZyFqwBcXzamyD3QufUwFmJYMW-rArG/w192-h200/Vic_Mackey.jpg" width="192" /></a></div><span style="background-color: white; color: #444444; font-family: verdana; text-align: justify;"><br />Au fil des pages, il ressort un vrai décalage entre la réalité du terrain et l'imagerie associée à leur travail. Même les policiers semblent ressentir une sorte de frustration face à la monotonie de leur mission en regard du quotidien trépidant dépeint dans </span><i style="background-color: white; border: 0px; color: #444444; font-family: verdana; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;">The Shield</i><span style="background-color: white; color: #444444; font-family: verdana; text-align: justify;">, série dont le portrait du personnage principal, Vic Mackey, orne de nombreux casiers. Pas de courses-poursuites, pas de </span><i style="background-color: white; border: 0px; color: #444444; font-family: verdana; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;">flag</i><span style="background-color: white; color: #444444; font-family: verdana; text-align: justify;">... mais pourtant une obligation (officieuse) de résultat, c'est-à-dire des chiffres à atteindre en matière d'interpellations. Pour y arriver, il faut souvent s'appuyer sur des "variables d'ajustement", faciles à repérer et destinées à gonfler les statistiques. Il s'agit essentiellement des infractions liées aux stupéfiants et sur les étrangers. Pour les dénicher, il faut donc recourir aux contrôles ciblés, multiplier les astuces pour légitimer une fouille, induire une rébellion qui permet une arrestation... autant de petites pratiques exposées, avec leurs conséquences parfois désastreuses.</span></div><div><div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #444444; font-family: verdana;"><br /></span></div><span style="font-family: verdana;"><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQbREhqozuFbLsfcpi-BLIiOVusFoU2hAVW3-5ZTeWhpjnc4LNvoU_KFKJx8j_zUEiPIOlwlhaiyIGW06gS7V5yP6UlJes3CcqhwGumMQCa4Gg3iEgGBT2ChlX14v9OD2rVWdphQtkAHko/s1465/force-de-l-ordre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="380" data-original-width="1465" height="166" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQbREhqozuFbLsfcpi-BLIiOVusFoU2hAVW3-5ZTeWhpjnc4LNvoU_KFKJx8j_zUEiPIOlwlhaiyIGW06gS7V5yP6UlJes3CcqhwGumMQCa4Gg3iEgGBT2ChlX14v9OD2rVWdphQtkAHko/w640-h166/force-de-l-ordre.jpg" width="640" /></a></div></span><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;">Ce que les auteurs mettent en avant, c'est la fracture constatée entre police et population. La méfiance s'est muée en défiance pure et simple. Le dialogue est rompu, surtout lorsqu'une intervention disproportionnée suffit à réduire à néant, en quelques minutes, les efforts de pacification d'un quartier.</span><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;">Il faut préciser que ce livre ne remet pas en cause directement les policiers, même si elle rappelle la proportion importante de sympathisants du Rassemblement National dans ses rangs ou lorsque sont exposés les badges de certaines antennes des BAC qui flirtent un peu trop avec une imagerie guerrière et patriote. Tous les agents ne s'expriment pas dans le même sens, certains soutenant les méthodes en place, d'autres s'interrogeant franchement sur leur efficacité. Il s'agit plus de démonter un système qui, dès la formation des jeunes recrues, induit un antagonisme qui se perpétuera sur le terrain. Le traitement graphique, très sobre, évite d'ailleurs d'apporter des physionomies marquées. Il n'y a pas de mines patibulaires ou angéliques qui pourraient provoquer sympathie ou antipathie chez le lecteur. Les personnages restent anonymes, comme pour mieux insister sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un problème de personnes, mais bien d'un mal institutionnel.</span><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><br /></span><span style="font-family: verdana;"><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;">Lors de sa publication, l'étude questionnait la doctrine du maintien de l'ordre appliquée dans les cités. Elle fit quelques vagues. Quelques mesures furent annoncées, mais jamais déployées. Dix ans plus tard, force est de constater que la situation n'a guère évolué. Les dernières planches reviennent sur l'actualité de ces dernières années, à commencer par l'état d'urgence décrété après les attentats de 2015, et son cortège de mesures exceptionnelles qui furent finalement intégrées dans la loi comme nouvelle normalité. Elle mentionnent aussi l'escalade des violences au cours des manifestations, l'acharnement contre des militants comme Cédric Herrou... la police y jouant chaque fois le rôle du bras armé du gouvernement. Si le parallèle avec la situation américaine est excessif, la question sur la différence entre son approche (policier armé en voiture, sans contact direct avec la population) et son équivalent anglais (le "bobby", souvent non armé et à pied) interpelle. Il en va de même pour l'efficacité plus qu'incertaine de la réponse uniquement répressive de l'Etat, comme si la seule option était de taper de plus en plus fort.</span><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7Ko4N5WTITecdwZruloDBgfcSIuGs88sV13KmP51U5HFfIbPaWF1vj8B_DOOQNXIvrhblNrVxSD6PS-eDmCD2UFMV_O3JLErvwv1ZRxPp-jUqem4Z2XF_rUgujvbsXq5DuT7ckYACUIQY/s512/unnamed+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="289" data-original-width="512" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7Ko4N5WTITecdwZruloDBgfcSIuGs88sV13KmP51U5HFfIbPaWF1vj8B_DOOQNXIvrhblNrVxSD6PS-eDmCD2UFMV_O3JLErvwv1ZRxPp-jUqem4Z2XF_rUgujvbsXq5DuT7ckYACUIQY/w400-h226/unnamed+%25282%2529.jpg" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><br /></div><br style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;" /><span style="background-color: white; color: #444444; text-align: justify;">Le sujet est intéressant et s'éloigne de la vision "officielle", telle que véhiculée dans les médias généralistes. La critique semble malgré tout mesurée et évite la tentation caricaturale anti-flic. Elle tente de prendre du recul et de comprendre la réalité du terrain. Mais il est évident qu'une étude, qui plus est résumée et fatalement simplifiée lors de sa transcription en bande dessinée, ne peut être considérée comme faisant seule autorité. Elle apporte un autre point de vue. Par les temps qui courent, c'est essentiel.</span></span></div></div>Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-33853387675787373052020-12-09T01:59:00.000-08:002020-12-09T01:59:27.356-08:00La Maison des feuilles, l'OLNI de Mark Z. Danielewski<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIr6XJQ883AUsgaXIQumJLg3HCJwFQOXJksOjXLbuFqIqwwDvkDXpzxWFcY2SdP3568y-3sfROP-ceFZZXt88u_CSLROL8IobNnNX8CgNCohVpcAMUaFFxkQvUjpB1hCYP-6VGNEYj2HaH/s1600/419X0LZppWL._SX349_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="351" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIr6XJQ883AUsgaXIQumJLg3HCJwFQOXJksOjXLbuFqIqwwDvkDXpzxWFcY2SdP3568y-3sfROP-ceFZZXt88u_CSLROL8IobNnNX8CgNCohVpcAMUaFFxkQvUjpB1hCYP-6VGNEYj2HaH/s1600/419X0LZppWL._SX349_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;"><div data-mce-style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">En lisant cet étrange objet livresque qu'est "la maison des feuilles", je me suis un moment laissé porter par une étrange digression.</span></div><div data-mce-style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;"><a data-mce-href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/255194290908630487/3385338767578737305" href="https://www.babelio.com/livres/Danielewski-La-Maison-des-feuilles/12250" target="_blank">La Maison des Feuilles</a> de Mark Z. Danielewski est un livre étonnant à plus d'un titre. Né sur Internet, il sortira finalement sur support papier en 2000. De son origine digitale, il conserve un caractère très inhabituel. Livre-monde difficile à résumer, il alterne les couches narratives, jusqu'à perdre le lecteur dans les méandres d'un labyrinthe étonnant.</span></div><div data-mce-style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Dans l'introduction, le narrateur, Johnny Errand, relate comment il s'est retrouvé en possession du manuscrit de <strong>La maison des feuilles</strong>. Ce livre est l'oeuvre de Zampano, un vieillard aveugle vivant en ermite dans un appartement miteux. Il est mort subitement, laissant derrière lui un fouillis aussi disparate que valeur. En fouillant dans cette masse de bibelots, Johnny se sentit compulsivement attiré par un coffre contenant des centaines de feuillets épars.</span></div></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://66.media.tumblr.com/bd0f851ed969a66215f7798b5e9a622f/tumblr_mmuonmzSdt1sntvuto1_500.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="500" height="320" src="https://66.media.tumblr.com/bd0f851ed969a66215f7798b5e9a622f/tumblr_mmuonmzSdt1sntvuto1_500.jpg" width="266" /></span></a></div>
<div data-mce-style="text-align: justify;" style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Cette <em>maison des feuilles</em>, que nous découvrons par la suite, consiste en l'analyse quasi obsessionnelle d'un film: "The Navidson Record". Etrange objet cinématographique dont on ne sait s'il existe vraiment. Véritable légende urbaine, ce documentaire retracerait la découverte et l'exploration par Will Navidson, photographe de guerre, d'une chambre secrète dans sa maison. Il ne s'agit pas d'une pièce dissimulée, mais bien d'un espace qui ne peut tout simplement pas exister physiquement.</span></div><div style="text-align: justify;"><div data-mce-style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Tout avait commencé par une porte qui apparaît dans le mur de la chambre. Elle donne sur un débarras sombre. Rapidement son volume va croitre, jusqu'à donner accès à une structure immense aux ramifications infinies.</span></div><div data-mce-style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Les avis divergent sur ce film. Certains pensent qu'il s'agit bel et bien d'un documentaire. D'autres penchent pour un canular très élaboré (et dans lequel l'auteur préfigure d'ailleurs toute la vague des found footage, popularisé par Blair Witch Project). L'existence même du film est sujette à caution. Il en est fait mention de manière directe ou indirecte, mais on n'en trouve nulle trace.</span></div><div data-mce-style="text-align: justify;"><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">À tel point que l'on peut se demander si cette Maison des feuilles n'était qu'un canular mené par Zampano lui-même ? Si son analyse est extrêmement précise et érudite, multipliant les références et invoquant une bibliographie rigoureuse, quelle part de cette bibliographie est réelle et quelle autre est tout simplement fictive. Zampano instille </span><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">lui-même</span><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;"> le doute dans des notes en bas de page. Puis il y a les annotations apportées par Johnny, qui s'interroge lui-même sur la santé mentale de son auteur. Puis, au fil des interventions de Johnny, c'est la raison de ce dernier qui apparaît de plus en plus <span class="cordial" data-mce-style="border-bottom: 1px double blue;" id="cordial-2667-2677" style="border-bottom: 1px double blue;">vacillante</span>. Progressivement, il semble basculer dans la paranoïa, hanté par la présence qui habite la maison, comme Will Navidson avant lui. Comme Zampano. D'ailleurs, la mort de ce dernier est-elle aussi claire que cela ?</span></div></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://i.ytimg.com/vi/TYRg5a2TqEY/hqdefault.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="480" src="https://i.ytimg.com/vi/TYRg5a2TqEY/hqdefault.jpg" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;">Vous pensez sans doute que je viens de vous raconter l'essentiel du roman. Ce n'est pas entièrement faux. Pourtant, tout cela est planté dès les premières pages. L'essentiel est ailleurs. Il s'agit d'un véritable Objet Littéraire Non-Identifié. Vous pensez que c'est un roman d'horreur dans le genre de Stephen King sous influence d'HP Lovecraft ? Ce serait terriblement réducteur. C'est aussi une histoire d'amour et une satire assez réjouissante de l'onanisme académique. Il questionne aussi le rapport à la réalité en brouillant sans cesse les cartes entre fiction et réalité. Il propose aussi une expérience de lecture et d'écriture assez unique. Ce qui m'amène à cette digression qui m'est venue en cours de lecture.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZLfrmdmo3SV0NMB5CfXcJeDqHIBpSiJm3_YAO9nD-Gx2DRyDkfA3OcHmvB4kbjudRZaUohFOdbmPDZTx0fUaHO_2uEc6P3wyyTGP4YQHydi6SCq4jngaZubhr_MiouJ5kK0U5gwGA437k/s1600/houseofleaves0.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="434" data-original-width="630" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZLfrmdmo3SV0NMB5CfXcJeDqHIBpSiJm3_YAO9nD-Gx2DRyDkfA3OcHmvB4kbjudRZaUohFOdbmPDZTx0fUaHO_2uEc6P3wyyTGP4YQHydi6SCq4jngaZubhr_MiouJ5kK0U5gwGA437k/s320/houseofleaves0.jpg" width="320" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;"><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Disons le tout net, ce livre n'est pas facile à lire. L'auteur s'est lancé dans la création d'un véritable labyrinthe narratif dans lequel le lecteur est invité, presque forcé, à se perdre. Il peut <span class="cordial" data-mce-style="border-bottom: 1px double blue;" id="cordial-201-205" style="border-bottom: 1px double blue;">donc</span> se laisse aller à un moment à plus d'une dizaine de pages de considération <span class="cordial" data-mce-style="border-bottom: 1px double red;" id="cordial-281-302" style="border-bottom: 1px double red;">philosophico-fumeuses</span> sur l'écho. Ces pages peuvent paraître inutiles tant elles sont indigestes. Elles servent pourtant à caractériser un peu plus l'état d'esprit de Zampano, puis de Johnny Errand dans son interprétation. À plusieurs moments, les élucubrations de Johnny répondent à celles de Zampano, ponctuées par de considérations absurdes d'intellectuels fictifs dans des extraits d'articles qui tentent d'interpréter jusqu'à l'absurde un plan isolé du "Navidson record".</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Et, au fur et à mesure que nous nous enfonçons, littéralement et métaphoriquement dans la maison, la mise en page s'altère. Les notes de bas de page prennent le dessus sur le texte, substituant l'interprétation des faits aux faits eux-mêmes. Les textes commencent à se chevaucher. Certains apparaissent en transparence alors que d'autres disparaissent Lettres, mots ou phrases entières s'effacent, laissant le lecteur face à un texte de plus en plus obscur. La page perd son intégrité. Elle n'est plus un alignement de signes, qui remplissent le blanc (le néant ?). Au contraire, elle semble affectée par l'entropie. Dévorée par le chaos, elle se vide inéluctablement, jusqu'à l'abîme.</span></div></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="521" data-original-width="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj_mVxgcjKtg47bovKxW6WPyioKhyphenhyphenZ93E-L8lJBgASEf_jzpoTfyckCzyClt2eeS5AH2wtUK7RvcpBsV_Ge5eGpVqlelWCXNMI22QrjbcIDHhNJdEEs5kiC0dJV8VzR8HN4Lt-Y5KnTPfV/s1600/maison-feuilles-extrait-2.png" /></span>
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju1ATYorUGHXbpOkFp4nL4Z4VAvIYvKjl488QYMP614AJMcbQGk_RmqI4kqYXKLUdm4dfbhYrbwo0jjh6GokFpI94_JaKR7OB7H_Y3rBfh3V_c2XiN3XMb-KuudA327_89WswbIZ7b49xF/s1600/download.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="189" data-original-width="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEju1ATYorUGHXbpOkFp4nL4Z4VAvIYvKjl488QYMP614AJMcbQGk_RmqI4kqYXKLUdm4dfbhYrbwo0jjh6GokFpI94_JaKR7OB7H_Y3rBfh3V_c2XiN3XMb-KuudA327_89WswbIZ7b49xF/s1600/download.jpg" /></span></a><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Pages quasi vides, où le texte, limité à quelques mots, voire un seul, se retrouve en haut, en bas, au milieu, à l'envers, tête-bêche... là où il prend tout son sens. Ce jeu sur le blanc autour des mots, ou, au contraire, sur cet empilement de texte, Porté à son paroxysme lorsque les pages sont mangées par une litanie de noms de photographes, une notice de chaudière et une note bibliographique sur l'architecture nous rappellent brusquement qu'écrire, ce n'est pas que noircir des pages. L'angoisse de la page blanche laisse à penser que l'écriture ne peut tolérer le blanc. le vide. Il faut remplir. Noircie des pages et des pages. Avec comme objet fantasmé un rouleau ininterrompu, rempli de textes. Comme si les interlignes, les passages à la ligne, les alinéas étant un espace perdu. Un gaspillage pour l'écrivain.</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;"> </span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Mark Z. Danielewski donne un tout autre sens à cette angoisse de la page blanche. Une phrase étirée sur plusieurs pages, aussi hérétique que cela puisse paraître, devient infiniment plus parlante et chargée de sens que si les mots s'étaient gentiment alignés en rang d'oignons. La page blanche n'est pas un espace à noircir, mais à utiliser. Voilà ce que nous démontre l'auteur. Évidemment, tout un livre ne peut être construit sur cette seule technique, mais cette "maison des feuilles" en fait un usage particulièrement intéressant. Elle bouscule le lecteur dans ses habitudes, l'obligeant parfois à des retours en arrière, à retourner son livre. Et cette implication nouvelle du lecteur aide à l'immersion dans un <span class="cordial" data-mce-style="border-bottom: 1px double red;" id="cordial-1549-1561" style="border-bottom: 1px double red;">livre-maison</span> étrange, dont l'entrée apparaît un jour sans crier gare mais dont on ne sait si on en sortira vraiment un jour.</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Je ne sais pas ce qu'est "la maison des feuilles".</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Ce n'est pas une histoire d'amour.</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Ce n'est pas un roman d'horreur.</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Ce n'est pas une satire de l'onanisme académique.</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">Ce n'est pas une histoire de fo.us.lles (je m'aperçois ne pas avoir mentionné les lettres de Pelafina, proposé en annexe et qu'il ne faut pas négliger)</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">C'est un OLNI.</span></div><div><span data-keep-original-tag="false" data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">C'est aussi un objet de culte. En cherchant des images pour illustrer cette chronique, j'ai trouvé le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=yW67DgaxoN0&t=222s" target="_blank">Navidson Record</a>... ou plutôt </span><span data-mce-style="font-family: verdana;" style="font-family: verdana;">d'une reconstitution de fans. Le résultat est à la fois terriblement naïf, fauché et pourtant très respectueux et la volonté de rendre hommage à un objet unique est évidente.</span></div></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-50455914761222124892020-11-20T04:31:00.001-08:002020-12-04T05:52:24.259-08:002020 en quelques titres (avec de beaux restes de 2019 )<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">En 2018, je me rendais déjà que ce blog était laissé à l'abandon. Me refusant à le laisser mourir, je m'étais fendu alors d'un post "de saison" reprenant une sélection de livres "de l'année", qui me semblaient mériter d'être mis en avant. Depuis, ce fut le calme (presque) plat et je ne pris même pas la peine de composer une liste similaire pour 2019. Manque de temps, d'envie et l'impression de ne pas avoir lu suffisamment de titres marquants pour me motiver.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Ayant rejoint les chroniqueurs de BDGest, j'au également moins de temps à consacrer à l'animation de ce blog. Pourtant, parfois, il me revient l'envie de l'alimenter. Le marronnier de la liste de de l'année, exercice futile et inutile s'il en est, représente une opportunité parfaite de l'exhumer des limbes. Et, en forme de repentir, d'inclure quelques titres de 2019.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Pour une période de près de 24 mois, impossible de se limiter à un top 10 ou 11... voici donc un top libre, sans ordre particulier. Pour certains titres, j'ai ajouté le lien vers les chroniques que j'ai publiées sur <a href="www.bdgest.com" target="_blank">BDGest</a>.</span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Paracuellos-INT2-Paracuellos-2-383589.html?_ga=2.122875467.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="878" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5-Eu7l65v25UK-gfgvbbhBiCx_e5pWZFK-lyxY9aT6nLX3nA-UeApr3K8tuEEU9Ls1qeDlHMGUDtrFvTIJi9fIJTBGI8T5Xncot-ti3SuQWXeqTlSzsE_CPS9upcaQihPGRXeQq8mXqmu/s320/Couv_383589.jpg" /></span></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Paracuellos-INT2-Paracuellos-2-383589.html?_ga=2.122875467.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Paracuellos - Intégrale 2</a></b> : Second volume de l'intégrale de la fresque partiellement autobiographique de Carlos Giménez. Ce volume reprend les 2 ouvrages tardifs réalisés par l'auteur. C'est toujours aussi beau, humain, touchant, drôle, révoltant... un indispensable, que j'ai chroniqué <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9702-BD-Paracuellos-Paracuellos-2.html" target="_blank">ici </a></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-In-Waves-371300.html?_ga=2.55766379.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="769" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwHXmBYzegu2Br7ERuMtELlqU2A0zeY1KXwXY-sqoN1UY9pjrX3VIcLXEt4dGCk6KfJKeMA0HWhgMx2kaN2JygkHWHW1gF2tL9oSCru4xJh2nLHrF-uPPSPrFBcOiktdg_ahHawEogB3oZ/s320/Couv_371300.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-In-Waves-371300.html?_ga=2.55766379.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">In Waves</a></b> : un premier roman graphique qui mélange histoire du surf et récit intime qui fut l'<a href="https://www.bdgest.com/chronique-9451-BD-In-Waves-In-Waves.html" target="_blank">une des surprises de 2019</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Mauretania-394611.html?_ga=2.247188932.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1166" data-original-width="850" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhq5SFrZIkjT54WRE9HguVXvp6pM1kkTL6qbZYYdOIaJByL2lGUPgKakCBh_18NTTjN-z5CIBwByMc_Aq1EnMihIN29aJDEWeBerJ4UpoqtNd9XMaVAukH22QEAVSRdYITJJw5QYE_Cfnd/s320/Couv_394611.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Mauretania-394611.html?_ga=2.247188932.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Mauretania, un traversée</a></b> : une série fantômatique exhumée par Seth, particulièrement entêtante et hypnotique, dont j'ai parlé <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9904-BD-Mauretania-Mauretania.html" target="_blank">ici</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Nagasaki-378881.html?_ga=2.79882711.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="595" data-original-width="418" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXceVsu2mvnpZT38tSxshC4jdOyf8jExmilTxqieVV0CBRpYu6AaFwVhYL2l5uLjfqh3h7lBGsbA3NvZ1FGGKrHJzaK0-UmRiqs1wvAG9vBPQgMU4DXL90iYugwmqoDfs6m4MIW2WDi1ap/s320/Couv_378881.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Nagasaki-378881.html?_ga=2.79882711.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Nagasaki</a></b> : adaptation d'un roman d'Eric Faye, lui même inspiré d'un fait divers, une <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9684-BD-Nagasaki-Nagasaki.html">étrange histoire d'une presque rencontre</a>, et la découverte d'une autrice à suivre : Agnès Hostache.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Acte-de-Dieu-367542.html?_ga=2.92848605.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="611" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_vZZ3Agy7AjPOb_RaYAhHDWheP7G1Ielpa_9wbhfwiak6WzTh5kzfztSmYcCUWhQ3hj3oCx1jQuXxTg2ggGtWrbiuELdJkuEZPK261QhTyOS01fMX8pK2P-OdIUhkjohZ-SyGtIUsmTsN/s320/Couv_367542.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Acte-de-Dieu-367542.html?_ga=2.92848605.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042">Acte de Dieu</a></b> : aboubé par Gipi comme l'un des meilleurs auteurs italiens, Giacomo Nanni relate comment un tremblement de terre affecte différents lieux et personnes. Un récit choral <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9828-BD-Acte-de-Dieu-Acte-de-Dieu.html" target="_blank">original et assez déroutant dans sa narration</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Black-out-401992.html?_ga=2.79817431.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1202" data-original-width="850" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIyYteYQktOaMErLqAO65DDIjSZx_Ddg-Ukz8Y5VkwljHKQx_ZztMNSwoiSeOUUagNjAr-V0StW1yDgW8SPCT52C3EOuYgb6Q41tc2kuEruBXrp5Tq2SqUdAOj22l0vgmnoPjeJ328h4MT/s320/Couv_401992.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Black-out-401992.html?_ga=2.79817431.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Black-Out</a></b> : biographie fictive d'un acteur métis, effacé de l'histoire officielle, mais surtout un prétexte pour montrer les coulisses de l'usine à rêves. <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9972-BD-Black-out-Black-out.html" target="_blank">Un ouvrage passionnant !</a></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Un-monde-terrible-et-beau-386545.html?_ga=2.79882711.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="837" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeqfn-O5Wpc9XXWzx52BPBkBUpA7JSp4CS9i03ItGBcut5xKoZhIyxZXKvG52YKOA8YOQiUKvCZvcRj9CZkVenUwygDTmTqZ8RJFRIlAxmhdjRCVtm339VzlLb2sKLVQMpcbEfe-PArt0A/s320/Couv_386545.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Un-monde-terrible-et-beau-386545.html?_ga=2.79882711.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Un monde terrible et beau</a></b> : très beau <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9787-BD-Un-monde-terrible-et-beau-Un-monde-terrible-et-beau.html" target="_blank">portrait d'une femme</a> engagée et révoltée. Un livre qui confirme tout le bien que je pensais d'Eleanor Davis, au vu des pages publiée dans <a href="https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Collections-series/pandora" target="_blank">Pandora</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Swamp-Thing-Alan-Moore-presente-Tome-2-395622.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1282" data-original-width="850" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCTolz4-23_w-yfeyXUmpW6rqEP9GpZ5TXd9X0KHeuNj7i5em_X04LZyfvFSBfBY5-EacAVQfktbqf99rVfostNwxljXO56rBD1IZPdz-ta1DpnHo9Bg3WAZWaU-z3eSmlIPmbbj6bmACC/s320/Couv_395622.jpg" /></span></a></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Swamp-Thing-Alan-Moore-presente-Tome-2-395622.html" target="_blank">Swamp Thing - American Gothic</a></b> : lu dans le cadre de l'anthologie consacrée au run d'Alan Moore sur la création de Len Wein et Bernie Wrightson. Le tome 2 de cette anthologie couvre l'ensemble de cet arc qui frappe, près de 40 ans après sa création, par sa modernité. Il ne faut pas être spécialiste en comics pour l'apprécier.</div></span><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Incroyable-394687.html?_ga=2.59296237.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1087" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEGZw_vWawm-tDDFvaN-jziqp0k_QBD60-UMxUCzCDTEePo3MQA6zGiZXZ6rMd2TDgXQUoSSkG6rnMPGUIUq1p2LZ-AClyR-jYJFZO2qKqH_G58WLmjSkhbdffbqGZ_zTfzVOvXTvtPOB5/s320/Couv_394687.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Incroyable-394687.html?_ga=2.59296237.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Incroyable</a></b> : une jolie histoire imaginée par Vicent Zabus et Hyppolite (également auteurs de l'excellent <a href="https://labdmemmerde.blogspot.com/2014/06/histoires-dexils.html" target="_blank">Les Ombres</a>, réédité cette année). Fantaisie tragique, à la fois légère et sombre.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Eveil-Zabus-Campi-L-Eveil-392884.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1121" data-original-width="850" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgREkKgOlp0ozUDK6kzGQhlcdllvAZILFlRXho-vEDmrD8mwhQeqx86pFfqDX3utgVS2fIcAaSEWi6Uvf7CVDtMTCKNiZDCXCb_BEXpp_BTf600i04yylTK8S91GTJsDZ41SFD-BVl8BYVF/s320/Couv_392884.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Eveil-Zabus-Campi-L-Eveil-392884.html" target="_blank">L'éveil</a></b> : du même Vincent Zabus, l'histoire d'un hypocondriaque embarqué dans la traque d'un monstre qui menace Bruxelles. Encore une fois, une histoire joyeuse et originale qui nous emmène là où on ne l'attend pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Peau-d-Homme-392766.html?_ga=2.122875467.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1123" data-original-width="850" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTB1qc-mUWuGGncU4yqHR3nvsR1kE09ePsrRKjMSgONhF8ERd1wm1FiIcnUJEhcpuFRoOEMZwSbhhQmUG5-qqFKN4bIHGbVtpGiypsTzLhi8DAeHQvioemEf2PLG-9F9Uh23V0EXfrdOfH/s320/Couv_392766.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Peau-d-Homme-392766.html?_ga=2.122875467.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Peau d'homme</a></b> : pour ce dernier album scénarisé par le regretté Hubert, une fantaisie érotique qui questionne l'amour et le genre tout en se moquant de l'hypocrisie puritaine. Depuis quelques jours, il collectionne les distinctions </span><span style="text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">: le Prix Wolinski du Point, le Prix RTL, le Prix Landerneau, le Grand Prix ACBD. Cette belle unanimité est sans doute excessive.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Sengo-Tome-3-Familles-398018.html?_ga=2.122874443.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1063" data-original-width="767" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTAjfPWr5U-G0to0X4pZheUC3eGJqQkVcOFcwi6IxggNN4pkbot_Kunv-60-fLMnE6GDYKH951rUN4u8AHrTbEYZav8_UseslLrtPwj2TbyPgWDGy8twAN-fYxWQJ3yC63IbGfd-gCEMlw/s320/Couv_398018.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Sengo-Tome-3-Familles-398018.html?_ga=2.122874443.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Sengo #1-4</a></b> : dans le Tokyo d'après guère, deux soldats démobilisés se débrouillent pour survivre. Un manga réaliste, presque naturaliste, d'une force et d'une humanité incroyable. C'est pour moi <a href="https://www.bdgest.com/chronique-10061-BD-Sengo-Familles.html" target="_blank">le meilleur manga depuis Chiisakobé</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Gideon-Falls-Tome-3-Chemin-de-croix-386234.html?_ga=2.46867175.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="986" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE2drmkBHt5edoKO3c9anK5nS8lJPNt_OTKQaj-tLHWOw42M_gWrViXvsRAjmk28gh4m9rnMDViqn47-PEWqymBFR0eiFNGdPfNyuByaXSb2gCwoLWuXshyiAx_KaILaRPC5ECiEk-FhLW/s320/Couv_386234.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Gideon-Falls-Tome-3-Chemin-de-croix-386234.html?_ga=2.46867175.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Gideon Falls #1-4</a></b><span style="font-family: verdana;"> : Jeff Lemire et Andrea Sorrentino assument complètement l'influence de Twin peaks pour cette série horrifique </span><a href="https://www.bdgest.com/chronique-9924-BD-Gideon-Falls-Chemin-de-croix.html" style="font-family: verdana;" target="_blank">particulièrement réussie</a><span style="font-family: verdana;">. La combinaison d'un scénario intrigant et mise en page inventive contribue à créer une ambiance poisseuse et malaisante. Du mauvais genre très recommendable</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Poupees-sanglantes-398268.html?_ga=2.122874443.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="354" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOyr2jVSlSlai-JXTofmTf8PJTpzy4-QT-dhbkolZZOOatlKw57d9zB8Ar4HvA5aVsxZi8nkNhL9h2y_jwPqZCEnPwOE0VhI31yn1WNR-LfdeOw6XNaF26HDFtTzBVTBvKv9VGqvuEp2pC/s320/Couv_398268.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Poupees-sanglantes-398268.html?_ga=2.122874443.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Les poupées sanglantes</a></b><span style="font-family: verdana;"> : une </span><a href="https://www.bdgest.com/chronique-9932-BD-Les-poupees-sanglantes-Les-poupees-sanglantes.html" style="font-family: verdana;">adaptation enlevée</a><span style="font-family: verdana;"> de Gaston Leroux, drôle et déjantée.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Transperceneige-Tome-6-Extinctions-Acte-2-394108.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="456" data-original-width="328" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimzRlMVnm2Bda3ZdrkEp0E154ZCIjnYW7-odacL9ZWxh3G8dxGWUJyN8tkKXly9wPwuDmdUkpRDnbn67Fl54iqZmJnSzj1GXBzJ12mgjLUqNzXXF6bLErcn8ANHKGbJ9ECX1vSi6dluWgu/s320/Couv_394108.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Transperceneige-Tome-6-Extinctions-Acte-2-394108.html" target="_blank">Transperceneige : Extinctions Acte 2</a></b><span style="font-family: verdana;"> : Rochette continue de suivre le train aux 1001 wagons imaginé par Jacques Lob. Et cette </span><a href="https://www.bdgest.com/chronique-9876-BD-Le-transperceneige-Extinctions-Acte-2.html" style="font-family: verdana;" target="_blank">fable dystopique</a><span style="font-family: verdana;"> reste terriblement d'actualité.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Loup-Le-Loup-366454.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="906" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_6q-ek1oDql0Uc4M6PMnjxxj9trLgOXWrTyVrSwoEJDXHz-umqjY2WxvTdz7a1lR9oo8l8bHCRmheXIUn6XSCS7avYJRgd5-BOxNFCTRqvBPkSF_d-Xc3B6tZmotH1s5UOfUrDK0MKuVM/s320/Couv_366454.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Loup-Le-Loup-366454.html" target="_blank">Le loup</a></b><span style="font-family: verdana;"> : et lorsque Rochette se laisse inspirer par sa Savoie natale et le massif des Ecrins, cela donne cette magnifique histoire d'un affrontement entre un loup et un berger.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Revolution-Grouazel-Locard-Tome-1-Liberte-356560.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="846" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5GMVo-7ehV1AymbVwXGgELlsPnbo1y4jAyHuBiUCYyX2BIYeYhVJlh9tKwxyakJSNDlAmvuC-oUYMo719Q_qHEqBA_KuWzYAll6G9c2Z3DfGNrSC1UqjwIlxqliaPJ6Ad8PzZcOTbekEV/s320/Couv_356560.jpg" /></span></a></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Revolution-Grouazel-Locard-Tome-1-Liberte-356560.html" target="_blank">Révolution</a> </b>: la surprise angoumoisine de 2019, qui a distingué cette relecture de la Révolution Française, préférant suivre les hommes et femmes du peuple plutôt que les salons et les nobles. Et les enjeux n'en paraissent que plus contemporains.</div></span><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Ete-a-Kingdom-Fields-385154.html?_ga=2.79882711.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="873" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtzrWOndhrlzPYO_ilFV3qJ2BFRZMgLecSfyXngzjkTGw5__G7ZRqvxVob-kfw6nlqAdrRqcblW-xkXKsZU5oqDDSSo6EzUL3fY9o-7rdDpBXyiMHGvEbUxI_tvO9uSCWSwBa9Amt4-ysU/s320/Couv_385154.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Ete-a-Kingdom-Fields-385154.html?_ga=2.79882711.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">L'été à Kingdom Fields</a></b> : une histoire sans histoire simple et juste, <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9748-BD-L-Ete-a-Kingdom-Fields-L-Ete-a-Kingdom-Fields.html" target="_blank">qui se ressent plus qu'elle ne se lit</a></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Aldobrando-381409.html?_ga=2.79817431.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="864" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipRBlY4aNA7FTFK-bXCbmMdCb4VtF4ZrN0CFZe4LpkG6-uBelq5PShdcNngYgWbd-S5d4Y4qf9xWYkk7iwmBhY1h31AqrBOZeXiHOKuMxFQ7MnAg9lqMGFvzDOelTYMV6g_PqwQZ_9ExML/s320/Couv_381409.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Aldobrando-381409.html?_ga=2.79817431.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Aldobrando</a> </b>: un scénario de Gipi pour un récit initiatique et picaresque très plaisant, à défaut d'être inoubliable.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Moments-extraordinaires-sous-faux-applaudissements-404529.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="596" data-original-width="421" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifUYoqaPP7SaTk59Q3Fph_SLOf4B6SGnRkNMMLy_ejySXcpgwB_1mP_MxO60jJrtt-fVATT2ZTvrbmyPaYAwPS1McGtWsBDS3tE-fuuclwyst3QFR6Ucsai8sbMieO1_3F3XMqnta5dJnO/s320/Couv_404529.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Moments-extraordinaires-sous-faux-applaudissements-404529.html" target="_blank">Moments extraordinaire sous faux applaudissements</a></b><span style="font-family: verdana;"> : s'il ne faut retenir qu'un Gipi en 2020, ce sera plutôt </span><a href="https://www.bdgest.com/chronique-10073-BD-Moments-extraordinaires-sous-faux-applaudissements-Moments-extraordinaires-sous-faux-applaudissements.html" style="font-family: verdana;" target="_blank">celui-ci</a><span style="font-family: verdana;">.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Penss-et-les-plis-du-monde-372125.html?_ga=2.55766379.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="843" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcdhuSUTo2WQpkovZI5F6G_WApjtwayTa0A9w-Vj3U2tPFdQ8FZxMmMRAlVUvVGmPIBjfDoqTkrVNKUx4qrw88D5Hp1xyw-XewC8wB08R6SDZDCRW00jLp6wjXjInATTuISI6yX0mmpRhH/s320/Couv_372125.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Penss-et-les-plis-du-monde-372125.html?_ga=2.55766379.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Penss, ou les replis du monde</a></b><span style="font-family: verdana;"> : ou comment l'humanité est passé de chasseur-cueilleur à agriculteur... Jérémie Moreau continue de </span><a href="https://www.bdgest.com/chronique-9541-BD-Penss-et-les-plis-du-monde-Penss-et-les-plis-du-monde.html" style="font-family: verdana;" target="_blank">convaincre</a><span style="font-family: verdana;">.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bdgest.com/chronique-10101-BD-L-accident-de-chasse-L-accident-de-chasse.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="682" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVESLs2sFE7YgkEb27fj_J6oq5trMK7bhJ74JZTlXj2YhNqWQ9YD0N66MfDCrDZ9jHx4Ivp2-AqnHFdOiycru2GkzVXmKmyqdZrBULLTk9n8kKVVyufjmCiD1sZ5HS983VOnX3jeh_yC-n/s320/Couv_402846.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bdgest.com/chronique-10101-BD-L-accident-de-chasse-L-accident-de-chasse.html" target="_blank">L'accident de chasse</a></b> : <a href="https://www.bedetheque.com/BD-Accident-de-chasse-402846.html?_ga=2.51061481.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">un des meilleurs albums de 2020</a>, tout simplement. Une magnifique histoire de rédemption et une ode au pouvoir de la littérature.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Rusty-Brown-Delcourt-Rusty-Brown-406557.html?_ga=2.122874443.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="643" data-original-width="850" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkIAKohnGgthyUR3iDecaIUuzkrEW1MfAlelx8XmoyklNUoMqB6vs8gIP4w5hMl8gBxjp5KxU5gP4qjUofNviQi6Y4jQSeEnUBKoa_SlfzbfFD1LuZssF_RvAtYjsTD-zPvGfH7A9t3H5e/s320/Couv_406557.jpg" width="320" /></span></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Rusty-Brown-Delcourt-Rusty-Brown-406557.html?_ga=2.122874443.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Rusty Brown</a></b><span style="font-family: verdana;"> : Chris Ware... que dire de plus ? </span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Nous-etions-les-ennemis-394690.html?_ga=2.46867175.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="468" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi91Z-aTp6_SaMUacLlhD2hv8pAn0Yj2aHMBfBVkah-VE1b8r7KEArwkySpsQg_F8Ci9RwLy4JHDDiRTXPzfy6Ync52hbZE3OHznmNKJ-ETqxkP7QVBIg9U6bzaSgcrXs-t-4m_H_bhltoO/s320/Couv_394690.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Nous-etions-les-ennemis-394690.html?_ga=2.46867175.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Nous étions les ennemis</a></b> : où comment un pays a subitement décidé qu'une partie de <a href="https://www.bdgest.com/chronique-10057-BD-Nous-etions-les-ennemis-Nous-etions-les-ennemis.html" target="_blank">sa population représentait un danger pour sa sécurité</a>. En plus de l'intérêt historique, cette évocation rappelle que l'histoire n'a de sens que si on apprend de ses erreurs.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Carbone-Silicium-400760.html?_ga=2.46867175.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1134" data-original-width="850" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxpf-hiVIfLQMwLVDgqr84OfVWRLiZykcSNyOcSKJeU5lAyYttfG_6fUREoCEnDFi7D3rkpbWvgiA9x17pU3G7_yF3rHB3WL7EXDHBs97hcEoIRh_0eiE0gi3OQpTSjQxz20JwnU88Q-sl/s320/Couv_400760.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Carbone-Silicium-400760.html?_ga=2.46867175.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Carbone et Silicium</a></b> : un fable transhumanise sur 2 AI qui observe l'humanité sur une période de 250 années. <a href="https://www.bdgest.com/chronique-10029-BD-Carbone-Silicium-Carbone-Silicium.html" target="_blank">Mathieu Bablet confirme</a>, après Shangri-La, qu'il est un auteur qui compte</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Je-suis-au-pays-avec-ma-mere-376598.html?_ga=2.55766379.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="878" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9-y02xF9KTFyqwJG4Peuap9Rv2Wo1vUIiGnHK8V3ixrx73Es_ikCAHmo9xeYqabvjpUG3eY7w5JC-njd0qhB3tS3Sjf5ip4ypzFdhwpC4O9KaYTVqfFGleXPwbOfIpeQ-w1XQxjjNIWG0/s320/Couv_376598.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Je-suis-au-pays-avec-ma-mere-376598.html?_ga=2.55766379.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Je suis au pays avec ma mère</a></b> : le désarroi d'un mineur sans-papier abordé par le biais des rêves qu'il raconte à la psychiatre qui le suit dans sa procédure. Le sujet me touche plus particulièrement et <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9520-BD-Je-suis-au-pays-avec-ma-mere-Je-suis-au-pays-avec-ma-mere.html" target="_blank">ce livre est vraiment éclairant et juste</a>.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Preference-systeme-370131.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="780" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmt3-UOG1_NbcuWzwbmm334Aosp9cUNNSdz-SGeCvEjm9LUW5hSSWsrli5dXb3vYRk8lR7WzW64_jY9UjjeeU7irWrYJwQ4of65D1cPxBTZvCjd78gmO2uB898ahxbhHnOb-HPXLhzARNA/s320/Couv_370131.jpg" /></span></a></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Preference-systeme-370131.html" target="_blank">Préférence système</a></b> : Ugo Bienvenu s'impose également comme l'un des auteurs qui compte. Dans ce récit d'anticipation, il s'interroge sur la préservation de la mémoire humaine. Malgré une coinclusion un peu plus faible, cela reste un excellent titre.</div></span><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Dedales-Burns-Tome-1-Dedales-374720.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="776" data-original-width="567" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyelAqKPyt0XostlyX6w2JoyS-JyWqNnU7eJYR7w-OoZRAmQ5OnUvGcT1psnl-IHxa6A1U-9q05bYoKOjVU891NWDIr9U6aoQhadcKRXuuF4FIBo7H3hhcnONYdCZ774ji8eUeKwSuIzq_/s320/Couv_374720.jpg" /></span></a></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Dedales-Burns-Tome-1-Dedales-374720.html" target="_blank">Dédales</a> </b><span style="font-family: verdana;">: Charles Burns... que dire de plus ? Premier tome d'une nouvelle trilogie, il ne s'agit que d'une mise en place, mais elle est de toute (sombre) beauté.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Dieu-vagabond-353823.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="879" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJEgF9yGJPNin-juZu-9TsBipzUFh5LPeXR2xN7QWcXXaHIa3fFxun4qdd7Ggz0zr5O8mZ5bHzYQqbcRS7maKLS4kXT1IPERL_LwXJr1XOKBNN776PZbADaZbfr0jFAAejUi34-haiTW37/s320/Couv_353823.jpg" /></span></a></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Dieu-vagabond-353823.html" target="_blank">Le dieu vagabond</a></b> : un faune déchu se lance dans une quête magique pour recouvrer sa nature divine. Il y a une toiuche de folie fellinienne dans ces pages.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Soon-374872.html?_ga=2.252895817.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;" target="_blank"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOoN0fuXUTUH672KQ4JZe9M29uHmrRfsmguiyfThR_p_L2-hHQAQW4DNHNaN6OlsCCq8HanAvwSIlNlN1jnlROEIpEc_fhBma6c46KMW1cdWgeP1dtrJu4x6UKp_yRiYYWZlSQAoM_18QI/s320/Couv_374872.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Soon-374872.html?_ga=2.252895817.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Soon</a> </b>: Dans un monde post-catastrophe, la relation compliquée d'une mère qui s'apprête à prendre la tête d'une mission d'exploration spatiale, et son fils qui refuse de la voir partir. Mélant prospective sur la manière dont notre monde pourrait s'effondrer puis se reconstruire et dimension intime, <a href="https://www.bdgest.com/chronique-9624-BD-Soon-Soon.html" target="_blank">un livre dense et riche</a></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_Q7oZqLhjt3NM_vvFJpCjJdct2Ba6xMuDIDP7ugsLzZceyA8j4_B7BbwrohKr6mBh_VSkcj5mSSPu4oUzqI7cGsQIFSSKDzsqtBc7b7rTioR4pMUMk8_d01eTleBKJ8jP2fIl0hJrBZs4/s1146/Couv_405855.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1146" data-original-width="845" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_Q7oZqLhjt3NM_vvFJpCjJdct2Ba6xMuDIDP7ugsLzZceyA8j4_B7BbwrohKr6mBh_VSkcj5mSSPu4oUzqI7cGsQIFSSKDzsqtBc7b7rTioR4pMUMk8_d01eTleBKJ8jP2fIl0hJrBZs4/s320/Couv_405855.jpg" /></span></a></p><p style="text-align: justify;"><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Jardins-de-Babylone-Les-Jardins-de-Babylone-405855.html?_ga=2.12320372.1961962984.1605514637-1281938374.1599844042" target="_blank">Les jardins de Babylone</a></b><span style="font-family: verdana;"> : pour être complètement honnête, je ne l'ai pas encore lu au moment où j'écris ces lignes, mais Nicolas Presl ne m'a jamais déçu. Son livre le moins abouti est pour est L</span><i style="font-family: verdana;">e fils de L'ours-père</i><span style="font-family: verdana;">, mais il s'agissait de son premier livre, dans un premier temps refusé avant d'être récupéré par The Hoochie-Poochie. C'est donc une sélection de confiance, à laquelle je pourrai sans doute ajouter </span><b style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bdgest.com/chronique-10093-BD-L-Age-d-or-Volume-2.html" target="_blank">L'âge d'or</a></b><span style="font-family: verdana;">, qui attend également d'être lu.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">[Edit] cette fois, je peux confirmer que ce livre n'a pas volé sa place dans cete liste, il est très bon. Par contre, la déception a été au rendez-vous pour la conclusion de <b>L'Âge d'Or</b>. Si la virtuosité de Pedrosa demeure un régal pour les yeux, le scénario est bien trop dilué et linéaire pour souffrir la comparaison avec le tome 1. Beau livre d'images, mais sans plus.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmSQSz979ZsAeynaKNBqEADEsWO9CI8ZBR245ky2rm4GzUnvD4SwRDPV3NEkoxF4Q25JP67zslnpy3LJtSQYLxXAYgg-bXHKnpSxmzS39quNbjRo3A8lD2FzY8hTCsJwzoeXInHMRSyqcV/s871/Couv_387623.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="871" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmSQSz979ZsAeynaKNBqEADEsWO9CI8ZBR245ky2rm4GzUnvD4SwRDPV3NEkoxF4Q25JP67zslnpy3LJtSQYLxXAYgg-bXHKnpSxmzS39quNbjRo3A8lD2FzY8hTCsJwzoeXInHMRSyqcV/s320/Couv_387623.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia75wVPoElVrxIDGcNkoyWRJeiatlJ09GD-G8jTs-AsMxsqjyYXKGB9b11nPM70SOOE-QvPTHDikYK1_USkpNJwEdu3k2osiOKsKGQCC9zlPaeexWjXHKN-y7Cvm0xH5EbQDpELaxITKu3/s784/Couv_402391.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="784" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEia75wVPoElVrxIDGcNkoyWRJeiatlJ09GD-G8jTs-AsMxsqjyYXKGB9b11nPM70SOOE-QvPTHDikYK1_USkpNJwEdu3k2osiOKsKGQCC9zlPaeexWjXHKN-y7Cvm0xH5EbQDpELaxITKu3/s320/Couv_402391.jpg" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><b><a href="https://www.bedetheque.com/serie-68994-BD-Freres-Rubinstein.html" target="_blank">Les Frères Rubinstein #1-2</a></b> : et en ajout de dernière minute, cette nouvelle série de Luc Brunschwig, Etienne Le Roux et Loïc Chevallier s'est révélée une belle surprise de cette fin d'année. Un récit romanesque et populaire qui s'attache à deux frères emportés par la folie qui s'est emparé du monde des années 30.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Et un ultime ajout de dernière, dernière minute : </span></p><p style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXYDtDg1c1QZD1H3SgChZOWiMgSwU2lnaEdDqqss70xmLPG0zvyQ801MFSqRBT8zjF7dw-28bL_2i3tmmJJ-CPTvMRleuQtahPFX0Jf-IMW_BarT4N9OCHyrdrH0GlbfeuF9lDtrv_IXP4/s235/Couv_392250.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: left;"><img border="0" data-original-height="235" data-original-width="170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXYDtDg1c1QZD1H3SgChZOWiMgSwU2lnaEdDqqss70xmLPG0zvyQ801MFSqRBT8zjF7dw-28bL_2i3tmmJJ-CPTvMRleuQtahPFX0Jf-IMW_BarT4N9OCHyrdrH0GlbfeuF9lDtrv_IXP4/s0/Couv_392250.jpg" /></a></p><p style="text-align: justify;"><br /><span style="font-family: verdana;"><br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Belles-Personnes-392250.html"><b>Les Belles Personnes</b></a> : un livre très joli de Chloé Cruchaudet, victime de la crise du Covid, annoncé, reporté, sorti en catimini et sans doute mort-né. C'est regrettable parce que cet album méritait mieux. Il est né comme un projet participatif, visant à mettre à l'honneur de "belles personnes". Des anonymes ont été invité à présenter des personnes de leur antourage qu'elles trouvaient méritantes. Que ce soit une vieille dame un peu sorcière qui règne sur son jardin, un retraité croisé à un arrêt de bus, un pompiste, une amie proche, voire un chien... Tous, à leur manière, incarne une forme de tendresse. L'autrice a sélectionné les portraits qui la touchaient le plus et les a adapté en bande dessinée, adaptant son style à chaque chapitre. Le résultat est forcément incohérent, inégal et parfois bancal. Mais il respire une belle sincérité et beaucoup d'émotions. Puis, par les temps qui courent, voilà le genre de lecture qui fait du bien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Je n'ai plus grand chose en attente, donc je ne m'attends plus à ce que cette liste évolue, mais sait-on jamais.</span></p>Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-43344025355718827712020-07-22T06:25:00.002-07:002020-07-22T06:25:22.703-07:00Knive O'Clock : La trilogie déjantée de Rob davis, presque publiée par Warum<div style="height: 0px;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKh32nZxnAQLLaKe_suaPGoKQVa9XZxfO7_PaP93YMuST8otKCKbGxC0o6zrWfDKuyWHdwRLA1U_7V85OZcC9jnjmc0XqTA4kxl7ZS41lQF1BmKyc_rjbh0qFxdf6pwE5l1q0ti7jz1qcJ/s1600/book-of-forks-1.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Verdana, sans-serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="532" data-original-width="1139" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKh32nZxnAQLLaKe_suaPGoKQVa9XZxfO7_PaP93YMuST8otKCKbGxC0o6zrWfDKuyWHdwRLA1U_7V85OZcC9jnjmc0XqTA4kxl7ZS41lQF1BmKyc_rjbh0qFxdf6pwE5l1q0ti7jz1qcJ/s640/book-of-forks-1.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Retour à ce blog pour parler d'une cause malheureusement perdue, en tout cas à l'heure ou j'écris ces lignes.</span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwwzffoDiACQVlStr2uFkqHmKnO_qpgmOu2nNBV0oDmdWQiDrm_EifzC2-q3xrScpUJlbKH6N9jz-BEjloaD1zwx3p_JTtpRcQf-CzqYHw_hq0Zw4oh6P8WCmFOZSvejMJ6wPfSMpN5dEg/s1600/heure+des+lames.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="487" data-original-width="367" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwwzffoDiACQVlStr2uFkqHmKnO_qpgmOu2nNBV0oDmdWQiDrm_EifzC2-q3xrScpUJlbKH6N9jz-BEjloaD1zwx3p_JTtpRcQf-CzqYHw_hq0Zw4oh6P8WCmFOZSvejMJ6wPfSMpN5dEg/s1600/heure+des+lames.jpg" /></a></span></div>
</div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En 2016, les <a href="http://www.warum.fr/" target="_blank">éditions Warum</a> éditent <a href="http://www.warum.fr/livre.php?livre=80" target="_blank"><i><b>L'Heure des Lames</b></i></a>, de <a href="https://www.bedetheque.com/auteur-39122-BD-Davis-Rob.html" target="_blank">Rob Davis</a>. Ce livre est annoncé comme le premier tome d'une trilogie, intitulée <i><b>Knive O'Clock</b></i>. Et l'éditeur français est plus qu'enthousiaste, malgré le côté franchement atypique de cet album. Cet enthousiasme et l'insistance d'un libraire, luis aussi sous le charme, m'ont convaincu de sauter le pas. je dois aussi reconnaître être sensible à l'esthétique qui mêle swinging sixties et ce décor urbain qui évoque un <i>Londre-sous-les-bombes</i> assez inquiétant<br />
.</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOPZGzLy92R3OMcUjtmq5FcrYGggX-XgxA2gzw9r1KseoJHAvkJyyHdInOIDBqQVf69igjhutPHwsgURb6I_mBv1TaRcdF7t3uqmoWN9HIEF16qHeW4uev6AmitncmvV2duQRm2uyJqnZ3/s1600/1872_p2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="850" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOPZGzLy92R3OMcUjtmq5FcrYGggX-XgxA2gzw9r1KseoJHAvkJyyHdInOIDBqQVf69igjhutPHwsgURb6I_mBv1TaRcdF7t3uqmoWN9HIEF16qHeW4uev6AmitncmvV2duQRm2uyJqnZ3/s400/1872_p2.jpg" width="281" /></a>Ce livre représente un exemple assez rare d'oeuvre dont on peut dire qu'elle "ne ressemble à aucune autre". Cette expression est presque autant galvaudée que "culte". Rares sont les oeuvres qui peuvent s'enorgueillir de posséder un univers véritablement unique. <b><i>L'Heure des lames</i></b> en fait indéniablement partie.<br />
<br /></div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
</div>
</span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOPZGzLy92R3OMcUjtmq5FcrYGggX-XgxA2gzw9r1KseoJHAvkJyyHdInOIDBqQVf69igjhutPHwsgURb6I_mBv1TaRcdF7t3uqmoWN9HIEF16qHeW4uev6AmitncmvV2duQRm2uyJqnZ3/s1600/1872_p2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
Rob Davis imagine un monde foncièrement original, qui semble à la fois complètement fou tout en restant terriblement cohérent. Nous sommes plongés dans un univers régi par des propres règles, selon une logique qui échappe au lecteur. Dans ce monde, les enfants construisent littéralement leurs parents, les objets du quotidien sont des divinités domestiques, il pleut des lames de couteaux et, surtout, le jour de votre mort est consigné au commissariat. Il est évidemment interdit de s'y soustraire.</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjgXcTttBLbF8l7fEasbmz67yELoe16cwSubHM3YxOqQJ1GxOGNWX1KPSX_fI65aBU2Ax6M4xdL8fEu8PB94_RW76bpMOD5XZU2VODiRdU_FYKqhyt6irn3WY7t0qXsTbpkCVwdZ8ZXtmw/s1600/download.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="147" data-original-width="343" height="137" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjgXcTttBLbF8l7fEasbmz67yELoe16cwSubHM3YxOqQJ1GxOGNWX1KPSX_fI65aBU2Ax6M4xdL8fEu8PB94_RW76bpMOD5XZU2VODiRdU_FYKqhyt6irn3WY7t0qXsTbpkCVwdZ8ZXtmw/s320/download.jpg" width="320" /></a>Scarper Lee, un adolescent cynique et désabusé, n'a plus que 3 semaines à vivre. C'est alors que Vera Pike, une gamine rebelle et mystérieuse, fait irruption dans sa vie. Remettant systématiquement en cause tout ce qui ressemble à l'autorité, elle entraîne Scarper et son ami Castro dans une course effrénée.<br />
Mais... qui est Vera Pike ?<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVrZ5Uf8uV7SA4S2IQx_qvrdk3hlZ8LUbhDwymb_Rr8H1Hh3lHT-LQbb9FZS-SI9MsxgpiwhNSREToHt_TCRbyAVD6SbtG5Gyy8EFNWT_HtPAfF-4rEoXG9O8Fy7R-1yvsSi0SRb_3E-x0/s1600/894130.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1133" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVrZ5Uf8uV7SA4S2IQx_qvrdk3hlZ8LUbhDwymb_Rr8H1Hh3lHT-LQbb9FZS-SI9MsxgpiwhNSREToHt_TCRbyAVD6SbtG5Gyy8EFNWT_HtPAfF-4rEoXG9O8Fy7R-1yvsSi0SRb_3E-x0/s640/894130.webp" width="453" /></a></div>
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br />
L'histoire est difficile à résumer parce qu'elle intègre toute la folie de cet univers qu'il faut décrypter au fur et à mesure. Pourtant, la lecture n'est jamais fastidieuse parce qu'il se dégage une atmosphère entêtante, mêlant insouciance de la jeunesse, une fantaisie de tous les instants et un malaise diffus. Sans doute influencé par le look des personnages, qui rappelle vaguement les Mods, j'imagine une bande-son qui mélange les Kinks et le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=qN5zw04WxCc" target="_blank">My generation des Who!</a> (<i>I hope I die before I get old</i>... très ironique en considérant la situation de Scarper Lee), voire des Yardbirds.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_pSwszJlVyCegRIo1fSlvUBe6AAoVibN1jEj9QrsCQsxzRDur0C3VJXygKPRi6m7Nj03axgJ_s_i4-ySI1S0nO2peXyPlKtioQtXp7LrKYrB8l-i3aK2UNuwxYpDRWIIz2Bm4V0yW3rdu/s1600/album-cover-large-32131.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1422" data-original-width="889" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_pSwszJlVyCegRIo1fSlvUBe6AAoVibN1jEj9QrsCQsxzRDur0C3VJXygKPRi6m7Nj03axgJ_s_i4-ySI1S0nO2peXyPlKtioQtXp7LrKYrB8l-i3aK2UNuwxYpDRWIIz2Bm4V0yW3rdu/s640/album-cover-large-32131.jpg" width="400" /></a></div>
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br />
Le deuxième volet, au titre toujours aussi mystérieux, <b><i><a href="http://www.warum.fr/livre.php?livre=86" target="_blank">La fille de l'ouvre-boite</a> </i></b>paraît l'année suivante. Il continue dans la même veine, levant par ailleurs le mystère sur les origines de Vera. Pour qui a aimé le premier tome, la suite reste très agréable, mais l'étrangeté de cette oeuvre a visiblement dérouté plus d'un, a tel point qu'après une longue hésitation, Warum a renoncé à publier le dernier volume, <i><b>Le livre des fourchettes</b></i>.<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvs-LjyZZXMcIOKkQ_UaNkX3JuYDXtBE2RD2R1Nfkc5HQtuIcxwI9Tm3mZwqR3ak2gqmEKUPwFZVUxS1mg4rp8ltI-ooTS_BO9DM0XglJvjlWb702fs133qXVdl6YFMmcLb_l-sBNB_jZI/s1600/9782365351256_pg.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="572" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvs-LjyZZXMcIOKkQ_UaNkX3JuYDXtBE2RD2R1Nfkc5HQtuIcxwI9Tm3mZwqR3ak2gqmEKUPwFZVUxS1mg4rp8ltI-ooTS_BO9DM0XglJvjlWb702fs133qXVdl6YFMmcLb_l-sBNB_jZI/s1600/9782365351256_pg.jpg" /></a></div>
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
A la question de la date de parution du dernier tome, il repond:</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>Pour le moment, ça n'est pas prévu.<br />D'une part, parce que les ventes de la série sont tellement faibles que c'est un acte suicidaire que d'éditer le 3. alors que l'œuvre est géniale, l'accueil du public est malheureusement... très mitigé.<br />Pour le tome 2, nous avons réussi à toucher quelques ultimes fans dont je fais partie, mais ça ne dépasse pas les 500 personnes. (ce qui veut dire que, sur un tome 3, on en toucherait moitié moins). Or, ce genre de livre a un point d'équilibre élevé, plus proche de 1000 que de 250 acheteurs.<br />Du coup, pour le moment, j'essaie de trouver des solutions pour que la trilogie trouve sa fin, et, pour être honnête, je n'en ai pas encore le début d'une idée.</i></blockquote>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ1cvmgI4qvDhzEtQC53tdy1Z2Ej91zNfV2t0Gxpk9V9UlPjeIxSwjVSRoVINXrwy_K5xct1wuGEpqp6HIq6HSyVSWmMH6rUfnpU-hcDCaOyR6CaxRn_dQGsEC8wxkZow1aYAOrEV95qu_/s1600/51-Ur5JqJqL._SX352_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="354" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ1cvmgI4qvDhzEtQC53tdy1Z2Ej91zNfV2t0Gxpk9V9UlPjeIxSwjVSRoVINXrwy_K5xct1wuGEpqp6HIq6HSyVSWmMH6rUfnpU-hcDCaOyR6CaxRn_dQGsEC8wxkZow1aYAOrEV95qu_/s1600/51-Ur5JqJqL._SX352_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" /></a></div>
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br />
Vu mon niveau plus que suffisant en anglais, je me suis finalement rabattu sur l'édition originale. Pour être honnête, j'avais hésité à lire cette série en VO depuis le début, mais j'avais fait le choix de soutenir Warum, estimant que lorsqu'un éditeur prend des risques pour éditer un ouvrage difficile, il faut le soutenir. Il faut d'ailleurs souligner le travail de traduction, très ardu, tant Rob Davis utilise de néologismes issus de la rencontre parfois inattendue entre des concepts très étranges. Beaucoup de nuances devaient être difficiles à traduire, voire simplement à conserver.</div>
</span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7SdHNcbph_nLuqzYT3zDV3GZdB7ZV3X86EPtMdxCdngckl-9eORPZY9gPQQoxsBpjGbbJ6EdPE7YGg1b0B7qqQPjt4uVZrcDnTKnMVCu8E-eM3DsWwqAppH_3Sy-4UHTnBOMLCMyBzqRF/s1600/look_inside_3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="750" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7SdHNcbph_nLuqzYT3zDV3GZdB7ZV3X86EPtMdxCdngckl-9eORPZY9gPQQoxsBpjGbbJ6EdPE7YGg1b0B7qqQPjt4uVZrcDnTKnMVCu8E-eM3DsWwqAppH_3Sy-4UHTnBOMLCMyBzqRF/s320/look_inside_3.jpg" width="240" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
J'ai donc lu ce <i><b>Book of forks</b></i> qui lève enfin le voile sur les rouages de ce monde. Il s'attache cette fois au personnage de Castro qui, depuis le premier tome, travaille sur le "Livre des fourchettes", sorte de bible et de manuel qui décortique le fonctionnement et les origines de Bear Park.<br />
La difficulté centrale lorsqu'il s'agit de clore un récit qui repose en grande partie sur un mystère est de réussir à donner des réponses satisfaisantes pour que la résolution soit à la hauteur des attentes. Rob Davis ne pouvait se contenter de laisser le lecteur avec une construction absurde qui ne répond qu'au bon vouloir de son créateur. Ce dernier tome alterne donc les aventures de Scarper et Vera tentant de rejoindre Castro, ce dernier occupé à compléter son grand oeuvre, et des pages de ce livre, qui compose une sorte de cosmogonie délirante, trouvant une origine logique à la folie de Bear Park. Au fil de ces pages, le lecteur se rend compte que tout cet univers n'est qu'une extension du nôtre. Non pas au sens littéral, mais parce que Rob Davis part de notre société et imagine ce qu'il pourrait advenir en poussant jusqu'à l'absurde les dérives de notre société actuelle.<br />
<br /></div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir7EhP0cUppJmMGAhHh26IuwTxi-tjPnUWC-6uswZKkDrBph_7Caw09TijK3vCPJJkFdME_4PeVoMS-ppBFtEnK_QcDBhB569eYdTyzjxX7uLOXLA6A7fgr0a4Zn-a5etT4HYffmae4mqk/s1600/unnamed.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="245" data-original-width="512" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir7EhP0cUppJmMGAhHh26IuwTxi-tjPnUWC-6uswZKkDrBph_7Caw09TijK3vCPJJkFdME_4PeVoMS-ppBFtEnK_QcDBhB569eYdTyzjxX7uLOXLA6A7fgr0a4Zn-a5etT4HYffmae4mqk/s1600/unnamed.jpg" /></a></div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4zasd95v09ariPDDPx6vDlttWA3MfXQN4s_9hyphenhyphenK1Xh1X4N3wL0Nlt5vSHBS4YYlz0Ujl0xbkNy4B48VMl0aB-HVDEvnnwotvRbigh8J50SUSP8eeeREv2ALz8TAOpPtB37TMoCGFoXkYy/s1600/book-of-forks-3-e1583953404140.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="848" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4zasd95v09ariPDDPx6vDlttWA3MfXQN4s_9hyphenhyphenK1Xh1X4N3wL0Nlt5vSHBS4YYlz0Ujl0xbkNy4B48VMl0aB-HVDEvnnwotvRbigh8J50SUSP8eeeREv2ALz8TAOpPtB37TMoCGFoXkYy/s320/book-of-forks-3-e1583953404140.jpg" width="226" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
Le principal défaut de ce dernier tome tient sans doute au déséquilibre entre les pages extraites du livre des fourchettes, très denses, qui ralentissent la lecture et brise le rythme de l'ensemble. Elles sont pourtant essentielles pour comprendre ce qui se joue. Si elles avaient été rassemblées d'un bloc, la tentation aurait été grande de les ignorer.</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
Reste que cette trilogie marque par son originalité totale. Elle a de quoi surprendre et agacer celui qui cherche un récit cartésien. Il risque de lâcher prise devant l'impression de folie arbitraire qui se dégage des premières pages, alors que tout se met en place progressivement pour montrer que ce monde est beaucoup plus réfléchi et construit qu'il n'en a l'air. Typiquement, c'est le genre d'oeuvre qui doit "rencontrer son public". malgré la volonté de l'éditeur, cela n'a malheureusement pas été le cas.<br />
<br /></div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaY0qhED_wY3pXj7tQ9QoFWI2iFFmgu5aAZ11ucrYaUXZpkqw5GPlnQ2c01MhzO47-FOeJXqiMEWjHQJb0P2fAZ7bVpyHw7YIicBk7HNIGD-G2f5p-ogzb8lGcAhBSI2z3e6wyVlgw9sS1/s1600/book-of-forks-5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1106" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaY0qhED_wY3pXj7tQ9QoFWI2iFFmgu5aAZ11ucrYaUXZpkqw5GPlnQ2c01MhzO47-FOeJXqiMEWjHQJb0P2fAZ7bVpyHw7YIicBk7HNIGD-G2f5p-ogzb8lGcAhBSI2z3e6wyVlgw9sS1/s640/book-of-forks-5.jpg" width="442" /></a></div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
</div>
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><div style="text-align: justify;">
</div>
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-12605999805939029122019-03-26T05:51:00.001-07:002019-03-26T05:51:35.138-07:00Les Déplacés, préfacé et édité par Viet Than Nguyen - Parole aux oubliés<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Ce n'est pas la première fois que Masse Critique est à la base d'une drôle de coïncidence.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Il avait suffit que je commence à visionner la troisième saison de Twin Peaks pour que Babelio ne me propose l'espace du rêve, l'autobiographie de David Lynch. Et cette fois, j'étais en pleine lecture du Sympathisant de Viet Thanh Nguyen lorsque l'opération Masse Critique me propose ce livre qu'il a supervisé. En fait, je l'avais coché avant même de remarquer le nom sur la couverture.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">La thématique de la migration et des réfugiés me touche tout particulièrement, surtout depuis que je me suis engagé dans l'hébergement d'urgence de demandeurs d'asile. La question des réfugiés n'est donc pas pour moi un sujet théorique. C'est une réalité à laquelle je suis confronté par l'entremise de O, A, T, G, Z, K et de nombreux autres que j'ai croisé au fil du temps.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Pour ce ivre, Viet Thanh Nguyen a compilé les textes de 19 auteurs, auquel il a ajouté un texte de son cru. Tous ont connu la migration, non pas choisie, mais subie. La fuite d'un pays en guerre, des persécutions, de la misère... A chacun sa raison. Certains sont partis adultes. Beaucoup étaient enfants.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Tous sont des réfugiés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Dans son texte introductif, Viet Thanh Nguyen explique que même s'il a quitté le Vietnam lorsqu'il n'avait que 5 ans; même s'il est depuis un modèle d'intégration, un citoyen "modèle", un écrivain récompensé du prestigieux prix Pulitzer, il reste un réfugié. Il lui serait facile de se définir comme immigré. Pourtant, comment occulter le fait que sa famille fut contrainte de fuir leur pays et que de ce jour, ils ont été privé de leur statut d'homme. Ils sont devenus des réfugiés. Une masse anonyme, une mer de visages. Viet Thanh Nguyen pense que le rôle d'un écrivain est d'entendre les voix des oubliés et les faire résonner dans le monde. En ouvrant ces pages, il permet à 19 auteurs, dont l'identité littéraire et humaine a été marquée par l'exil, de faire résonner des voix oubliées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Chaque texte explore donc une voix, une expérience. La première conclusion est qu'il est illusoire de tenter de délivrer un portrait robot du réfugié. Chaque destin est unique. Chacun porte ses fantômes, sa souffrance, ses espoirs, son bagage.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Certains véhiculent cette rage les oblige à atteindre l'excellence, de montrer qu'ils ont mérité leur place, quitte parfois à changer de nom en espérant mieux se réinventer dans cette nouvelle vie, comme Joseph Azam. A contrario, dans le très beau texte "l'ingratitude du réfugié", Dina Nayeri insiste sur cette équation impossible que le réfugié doit résoudre: l'injonction à réussir comme pour justifier le fait d'avoir été accueilli. Et pourtant il reste cette l'obligation de rester "en retrait", de ne pas donner l'impression de pouvoir faire aussi bien, voire mieux que nous. Être réfugié induirait de rester "sous contrôle", de ne pas s'émanciper à notre détriment. L'équilibre est compliqué: ni trop, ni trop peu. Ni veule, ni avide. Cette demande paradoxale aboutit à des constats surprenants, comme lorsque David Bezmozgiz estime que beaucoup de réfugiés de la génération de ses parents soutiennent désormais Trump ou la folie xénophobe qui agite l'Angleterre du Brexit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Il est de fait peu question d'actualité dans ce livre. Son sujet est ailleurs. Sur la manière dont l'identité des réfugiés est profondément altérée, les condamnant à un entre-deux permanent. Ni vraiment d'ici, ni de là-bas. Certains considèrent que la condition de réfugié est une question de temporalité, d'autres de géographie, voire d'un soubresaut de l'espace temps. Lev Golinkin, qui raconte avoir passé des heures avec son père dans les musées viennois, où on ne lésinait pas sur le chauffage et où les réfugiés se fondre dans e décors, comme des fantômes, la définit comme la transition entre "quand est-ce qu'on manger" à "quand va-t-on nous nourrir". Non pas comme une marque d'assistanat, mais comme ce moment où on n'est tellement plus maître de son destin, que l'on perd jusqu'à sa qualité d'humain. On devient une chose qui (mal)traite.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Cette incapacité à définir de manière unanime ce que signifie "être réfugié" et comment cela affecte la personne démontre la violence qu'ils ont dû subir. Et pourtant, tous les textes sont le fait d'intellectuels, de personnes qui ont "réussi", que l'ont pourrait considérer comme "ayant dépassé leur statut de réfugié". Si cette souffrance transparaît encore chez eux, qu'en est-il des autres ? Les non-intégrés, les dés-intégrés ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;">Ce livre interroge et bat en brèche certaines idées reçues, simplement parce qu'il a écouté les voix des oubliés. La voix des déplacés.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-10734737524938500382019-03-13T07:09:00.001-07:002019-03-13T07:09:23.241-07:00Petit bilan 2018, ni exhaustif, ni définitif<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYydKjFVOiLN11fw1YEClBkX7WyWq6UUHyH6S5X-D83t7oyDnLZR5CliSjmkYGsLW6beCUuNPJS5y0N9WXxagK1RA20X114OaXB9j_QS1Tdw8AqLZ2Jnnp4z0PVG5ppTAAhacvXhBg38WP/s1600/lage_dor_planche.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="580" height="352" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYydKjFVOiLN11fw1YEClBkX7WyWq6UUHyH6S5X-D83t7oyDnLZR5CliSjmkYGsLW6beCUuNPJS5y0N9WXxagK1RA20X114OaXB9j_QS1Tdw8AqLZ2Jnnp4z0PVG5ppTAAhacvXhBg38WP/s640/lage_dor_planche.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je me rends compte que ce blog se trouve dans une état de demi-friche. Moins de temps, moins d'envie après quelques années de mise à jour régulière. Malgré tout, une petit bilan, un peu tardif sans doute, des bandes dessinées qui m'ont marquées en 2018, me semble bienvenu. Il est inutile de chercher une hiérarchie quelconque dans la liste qui suit.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il est également inutile d'y regretter l'absence de tel ou tel titre. Entre les questions de goût, les livres qui nous échappe pour une raison ou une autre et ceux qu'on découvre après coup, les raisons sont nombreuses pour justifier tel absence ou telle présence. Le but n'est donc pas de dresser un bilan exhaustif, mais bien de partager quelques lectures. Certaines sont évidentes, d'autres un peu moins.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je commence malgré tout par 2 titres plus anciens:</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTZfYztQgkt1hj_sFRJ-wlCLr0ognUHNEIXhFjNWP3Ee-JPbDybnjj-0cvTD_BPw0tmqrbRLdU7z6waJuUkgw9HrrDt4pxSDN7VyvkmkCit8wAbwsLtrUfveBEE9AykW5nROs5CcE0-GPm/s1600/81jSzxI3tLL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; display: inline !important; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1130" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTZfYztQgkt1hj_sFRJ-wlCLr0ognUHNEIXhFjNWP3Ee-JPbDybnjj-0cvTD_BPw0tmqrbRLdU7z6waJuUkgw9HrrDt4pxSDN7VyvkmkCit8wAbwsLtrUfveBEE9AykW5nROs5CcE0-GPm/s200/81jSzxI3tLL.jpg" width="141" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Delisle-Senfuir--Recit-dun-otage/849897" target="_blank">S'enfuir, récit d'un otage</a>. Dans ce livre, Guy Delisle renoue avec le format des <a href="https://www.babelio.com/livres/Delisle-Chroniques-de-Jerusalem/305322" target="_blank">chroniques</a> qui ont fait sa réputation. Sauf que cette fois, il conte l'histoire d'un autre: Christophe André. Ce collaborateur humanitaire fut enlevé et séquestré en Tchéchénie au cours de l'année 1997. Delisle met un soin particulier à restranscrire la peur de la perte du décompte du temps et l'isolement que combat la narrateur pour ne pas sombrer. La forme est volontairement austère: mise en page simple et sans fioritures, comme les lieux de détention successifs, gamme chromatique gris-bleu, comme privée de lumière naturelle. Une belle réussite.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvVb0cQa8_fb8jC8vlMvAkkVVTnco_o2QzIfROTVda4qS9lQ5iozNz1qlJ9KRi8eq6gMlO2mxnXAmsH9i5VhtPJoDHQQakXdQflg07HDz_qKyOKC_lTf_uyKzf1nQIBt9ULX-IUnCPY4nV/s1600/61si44l1sHL._SX375_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="377" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvVb0cQa8_fb8jC8vlMvAkkVVTnco_o2QzIfROTVda4qS9lQ5iozNz1qlJ9KRi8eq6gMlO2mxnXAmsH9i5VhtPJoDHQQakXdQflg07HDz_qKyOKC_lTf_uyKzf1nQIBt9ULX-IUnCPY4nV/s200/61si44l1sHL._SX375_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="150" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Moreau-La-saga-de-Grimr/983179" target="_blank">La Saga de Grimr</a>, Fauve d'or 2018 à Angoulême. La couverture me rebutait, mais mon attirance pour l'Islande m'a finalement convaincu. Jeremie Moreau compose une saga paradoxale. Son héros est un orphelin, alors que les sagas reposent traditionnellement sur l'ascendance et la descendance de ses héros. Grimr ne semble pas destiné à une vie épique. Il est contraire promis à une vie médiocre, au ban de la société islandaise, rendue </span><span style="font-family: verdana, sans-serif;">elle-même</span><span style="font-family: verdana, sans-serif;"> </span><span style="font-family: verdana, sans-serif;">misérable par le joug danois. Et pourtant, cette saga en est bien une. Elle est âpre et violente, à l'image de l'Islande. Le récit m'a semblé un peu long à se mettre en place, mais le dernier acte est dantesque. Graphiquement, Jérémie Moreau rend un bel hommage aux paysages sublimes de l'Islande. Même si ce n'est un pas livre exceptionnel, il reste une belle surprise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrgRxoK1Fxmd0FNkc_PCSr3qQeNCUaJY1OMEW8IyZv3IygkPaajPorN4eGseSnaPa0wUBOBRbtvnJ5tTOmy_tdl3QV2VIhW3qiXGt4mIZUnCfsj1kwr_Q6cy2P_7Sf51Q-oH1kKAJzyqu6/s1600/51JthlaAK8L._SX258_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="337" data-original-width="260" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrgRxoK1Fxmd0FNkc_PCSr3qQeNCUaJY1OMEW8IyZv3IygkPaajPorN4eGseSnaPa0wUBOBRbtvnJ5tTOmy_tdl3QV2VIhW3qiXGt4mIZUnCfsj1kwr_Q6cy2P_7Sf51Q-oH1kKAJzyqu6/s200/51JthlaAK8L._SX258_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="153" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Moreil-Lage-dor-tome-1/1054158" target="_blank">L'âge d'or</a> de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil, premier volet d'un diptyque moyen-âgeux particulièrement réussi visuellement. Pedrosa réalise des planches exceptionnelles, qui évoquent l'âge d'or des longs métrages Disney (La Belle au bois dormant et Merlin l'enchanteur en tête) tout en s'inspirant des perspectives "déformées" des tapisseries d'époque. Le travail sur les couleurs est quand à lui magnifique. Et le récit n'est pas en reste. Sur une base classique, à savoir une princesse dépossédée de son trône par sa belle-mère au profit de son frère, les auteurs composent un récit extrêmement moderne, rythmé et féministe. Une des plus pépites de l'année.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj35vsqxUcJfUMQ0rQ9O67BmEfL9YruFQhEcWfO1stDCXodE06P5uGHNPzBI5eorOFzvIrhyphenhyphenoM8QvoiPibyAuPdX3oraTuNYv5n2H0O_FP5caeKlRgtJwOfVsaYlKezNoEcv13Gu1TXVF86/s1600/plancheagedor2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="640" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj35vsqxUcJfUMQ0rQ9O67BmEfL9YruFQhEcWfO1stDCXodE06P5uGHNPzBI5eorOFzvIrhyphenhyphenoM8QvoiPibyAuPdX3oraTuNYv5n2H0O_FP5caeKlRgtJwOfVsaYlKezNoEcv13Gu1TXVF86/s320/plancheagedor2.png" width="320" /></a></span><br />
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPgnS7eSzbJy2mk2tp7YRETopxwcG2irUCWVRgDr2gH_bFW6G1hNBwZy6nYQXHUqVFN-xZ_KkBpjWbwaoOG5akfW9_RSCw8np9acEB4GwOo2BoAwO3uhxdanEm2h2ngiEMmDnO4R92drxH/s1600/71gQ5WY9K6L.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1302" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPgnS7eSzbJy2mk2tp7YRETopxwcG2irUCWVRgDr2gH_bFW6G1hNBwZy6nYQXHUqVFN-xZ_KkBpjWbwaoOG5akfW9_RSCw8np9acEB4GwOo2BoAwO3uhxdanEm2h2ngiEMmDnO4R92drxH/s200/71gQ5WY9K6L.jpg" width="162" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Drnaso-Sabrina/1051688" target="_blank">Sabrina</a> de Nick Drnaso. il fut l'invité surprise de la sélection angoumoisine en 2017 avec <a href="https://www.babelio.com/livres/Drnaso-Beverly/992905" target="_blank">Beverly</a>. Certains critiquèrent un livre jugé moche et prétentieux. Ce nouveau livre ne les fera pas changer d'avis. Il s'agit cette fois d'un long récit qui s'intéresse à Sabrina, une jeune femme qui disparaît mystérieusement. Tout semble se dérouler en hors-champ. Rapidement, cette disparition alimente la machine à fantasme du petit monde complotiste, ce qui n'est pas sans conséquence pour les proches de Sabrina. Lente plongée en apnée dans un monde qui perd la boule, Sabrina confirme tout le bien que je pensais de l'auteur. A noter que ce livre fut repris dans la première liste du prestigieux Booker Price, une première pour une bande dessinée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHSL5lpkhfVpkFBTa63Kp_OycMCfuSpkzd0ab7-ltxcYwmB7eLKEjHc1OzwZVQ-hzGNStylzjOnuQ5QuQSPYvPyNoAsta4l71lBNHOmilQf9ucAUkq_kD0SFYYEHYXGahhbUZk458MYIZX/s1600/9791090875548_1_75_1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHSL5lpkhfVpkFBTa63Kp_OycMCfuSpkzd0ab7-ltxcYwmB7eLKEjHc1OzwZVQ-hzGNStylzjOnuQ5QuQSPYvPyNoAsta4l71lBNHOmilQf9ucAUkq_kD0SFYYEHYXGahhbUZk458MYIZX/s200/9791090875548_1_75_1.jpg" width="160" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Buzzelli-uvres-I-Le-Labyrinthe-Zil-Zelub-Annalisa-et/1022967" target="_blank">Buzzelli - Oeuvres I</a>: enfin une anthologie digne de ce nom pour ce génie méconnu de la bande dessinée italienne. Virtuose du dessin, Buzzelli souffre de n'avoir jamais travaillé sur des héros récurrents, le privant de toute notoriété. Au contraire, il a multiplié les travaux alimentaires, parfois indigne de son talent. Et pourtant, en relisant ses récit, on découvre un conteur hors-pair, qui proposait des histoires étonnantes, mélange d'humour noir et de critique sociale. Un second volet de cette anthologie est parue début de cette année et fera immanquablement partie de mon bilan 2019.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaX8xWg1-MpFyTC7eYPPcgBIPQmx3hqDXnVlgwplQD3dmUJqKAiQVshJOeRxtuwd0qP8ySwdDcN6wtw26Tf1pGlnTqIxVR37zAP10_rRw6t-Kr9ez6RPT8AXOSdWd_PL1Ng-2wg9GpAfHM/s1600/81BNo9%252BJygL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1217" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaX8xWg1-MpFyTC7eYPPcgBIPQmx3hqDXnVlgwplQD3dmUJqKAiQVshJOeRxtuwd0qP8ySwdDcN6wtw26Tf1pGlnTqIxVR37zAP10_rRw6t-Kr9ez6RPT8AXOSdWd_PL1Ng-2wg9GpAfHM/s200/81BNo9%252BJygL.jpg" width="151" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Boulet-Bolchoi-Arena/1061569" target="_blank">Bolchoi Arena</a> de Boulet et Aseyn: sans prétention, un récit de SF qui se déroule dans l'univers des jeu de simulation immersif. Mais le récit évite l'écueil de la quête épique, de l'élu et de la surenchère pyrotechnique. Il privilégie une certaine banalité. Les auteurs ont préféré mettre en scène des des jeunes femmes simples et crédibles en guise d'héroïnes. Quant à l'univers virtuel mis en place, il évite l'érotisation à l'extrême des avatars et ne se complaît pas dans le shoot-em-up décérébré. Il y a une vraie intrigue, des personnages complexes et un questionnement intéressant sur l'addiction, même si ce n'est pas le sujet premier du scénario.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgenOkPufJZMJZKg5TpvOy6nimBCRjehEv5hpL1y0uvHjVi1Uz9JpgAhwDZKqEahPr4mugdBNbY5ZSOwz4RQa1hirzLmV9H0mtWMG3kpnqfaFl28OaktKoJ-SiH5HEg2ViZ-SWNgEihow-a/s1600/COUVERTURE_AILEFROIDE-ALTITUDE-3954_BD-600x839.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="839" data-original-width="600" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgenOkPufJZMJZKg5TpvOy6nimBCRjehEv5hpL1y0uvHjVi1Uz9JpgAhwDZKqEahPr4mugdBNbY5ZSOwz4RQa1hirzLmV9H0mtWMG3kpnqfaFl28OaktKoJ-SiH5HEg2ViZ-SWNgEihow-a/s200/COUVERTURE_AILEFROIDE-ALTITUDE-3954_BD-600x839.jpg" width="142" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Rochette-Ailefroide--Altitude-3-954/1025686" target="_blank">Ailefroide, Altitude 3954</a> de Rochette, assisté de Bocquet: dans ce récit autobiographique, Rochette raconte sa jeunesse marquée par la passion de la montagne et de l'alpinisme. Il y a peu à en dire, si ce n'est que tout semble d'une grande justesse et que Rochette réussit à faire partager cette passion aux lecteurs, sans occulter sa rudesse et le danger inhérent à sa pratique. Le rendu est plutôt austère, mais cela donne à son livre une authenticité encore accrue.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6XlBiKtKRDWrBzAoXw5ehJkMsz9rmaTQEyjcV9Dz47v9np3-3TLk9Haoui9RRY7sBr_s6uGf0FoxSz2Bo3vbkLkGKwz9CN-ilwnfQXPKyg7O4CYwF4S5a2HUnateQT_qJsLirnYCfRJXC/s1600/gf_005_001.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="781" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6XlBiKtKRDWrBzAoXw5ehJkMsz9rmaTQEyjcV9Dz47v9np3-3TLk9Haoui9RRY7sBr_s6uGf0FoxSz2Bo3vbkLkGKwz9CN-ilwnfQXPKyg7O4CYwF4S5a2HUnateQT_qJsLirnYCfRJXC/s200/gf_005_001.jpg" width="130" /></span></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_VFn1FzCUMQZN1ythyphenhyphen0Gq54Jtw8VLntCZ7pEJqcAReWXNHARd_z5kF1Kak7kqkLl_AiGTkVhNCRyCniGv6bql__cHwzwGOMoUR-CICoOTz46xQRaatuHUXHr9tKxW4JJw6Sb_dUVqQmMe/s1600/81j%252BfRxDKRL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1035" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_VFn1FzCUMQZN1ythyphenhyphen0Gq54Jtw8VLntCZ7pEJqcAReWXNHARd_z5kF1Kak7kqkLl_AiGTkVhNCRyCniGv6bql__cHwzwGOMoUR-CICoOTz46xQRaatuHUXHr9tKxW4JJw6Sb_dUVqQmMe/s200/81j%252BfRxDKRL.jpg" width="128" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Sorrentino-Gideon-Falls-tome-1/1054127" target="_blank">Gideon Falls</a> de Andrea Sorrentino et Jeff Lemire: premier volet d'un polar fantastique annon,cé en 3 tomes. Il est difficile de porter un jugement définitif pour le moment. Les influences sont claires, entre Twin Peaks, True Detective et Stephen King. Le traitement visuel est intéressant et Lemire sait comment susciter l'intérêt. De la série B, sans doute très oubliable, mais efficace.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgojJ1w2hhJlMlaS0XPZsSHRuHJSY-3tiqrqKh5c0buHdf5AUYjIFLvBVxQGZPHPxm8I23GbYap8SWXFPletZJk3M3ibk-l72EDmEF-wiIR_jazYzzBssH2ix1_Ln2wsf6sahQwYjhIAjDP/s1600/31ol295SrZL._SX353_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="355" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgojJ1w2hhJlMlaS0XPZsSHRuHJSY-3tiqrqKh5c0buHdf5AUYjIFLvBVxQGZPHPxm8I23GbYap8SWXFPletZJk3M3ibk-l72EDmEF-wiIR_jazYzzBssH2ix1_Ln2wsf6sahQwYjhIAjDP/s200/31ol295SrZL._SX353_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="141" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Haugomat--travers/1054167" target="_blank">A travers</a> de Tom Haugomat: un concept original pour un livre muet qui explore la vie d'un homme, de sa naissance à sa mort. C'est dans la forme que ce livre se distingue, optant pour narration en 2 temps. A chaque page, l'une montre ce que le personnage principal voit, la page en miroir montre le contrepoint. L'objet est beau, le principe intéressant et le résultat est un livre inattendu qui rappelle que la bande dessinée permet de jolis jeux graphiques.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOaPHBeA6JYDDQADHt0aQeAEYyqVbvNdzy9nOTkhotnmEzDyuLgJVg7CnQSAJnOBBa0CrGokI8yuXoLs88kvGyTSIoZUzugN8H_dtOz92UedMZFXlRKhqalwPUWqMDChQ_Q9Apj9zRXTYE/s1600/838_decembre_1963_mud_bayketchikan_alaska_illustration_extraitre_du_livre_a_travers_a_paraitre_aux_editions_thierry_magner.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="628" data-original-width="838" height="479" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOaPHBeA6JYDDQADHt0aQeAEYyqVbvNdzy9nOTkhotnmEzDyuLgJVg7CnQSAJnOBBa0CrGokI8yuXoLs88kvGyTSIoZUzugN8H_dtOz92UedMZFXlRKhqalwPUWqMDChQ_Q9Apj9zRXTYE/s640/838_decembre_1963_mud_bayketchikan_alaska_illustration_extraitre_du_livre_a_travers_a_paraitre_aux_editions_thierry_magner.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl15bBsKMYQVcm4XMXOPdMejnxZcd_hevoMMox5HXvX01Mllw5BrlXK51d0cuz0SjYtC1NPLPrUnIY4x0ftmusVpjXbZEcgODhG1jNDPB0I1TY0fvpSdBu1SN4xC3j77PLlAJu5Crm4Ne6/s1600/41tsrICszUL._SX350_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="352" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl15bBsKMYQVcm4XMXOPdMejnxZcd_hevoMMox5HXvX01Mllw5BrlXK51d0cuz0SjYtC1NPLPrUnIY4x0ftmusVpjXbZEcgODhG1jNDPB0I1TY0fvpSdBu1SN4xC3j77PLlAJu5Crm4Ne6/s200/41tsrICszUL._SX350_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="140" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Kleist-Nick-Cave--Mercy-on-Me/1018190" target="_blank">Nick Cave, Mercy on me</a> de Reinhart Kleist: petit plaisir coupable que cette fausse biographie du chanteur australien. L'auteur a mélangé vérité et fantasme, intégrant des chansons à sa narration pour mieux capturer l'essence de l'artiste. Nick Cave a lui même adoubé le résultat, qui propose une reconstruction poétique d'un avatar de Nick Cave. Et pourtant, ce Nick Cave fantasmé est très fidèle à l'homme et à l'artiste. Troublant, mais à réserver aux amateurs. les autres risquent d'être largués devant les références et les allusions.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPClNsPp8Ga5quo1J-LdlCpZkdMBFBiGTZTuTpi4k08tttpl8HFp2gTxGSjV7fN5QrxQkYuCCZMVCbmuShyYFQ7-r0T3aKsOiZ_YXpcVWSCLEchlB9Ep8Xr8lzcd6unvid4UMa1aI0wdDH/s1600/monstercover.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="756" data-original-width="611" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPClNsPp8Ga5quo1J-LdlCpZkdMBFBiGTZTuTpi4k08tttpl8HFp2gTxGSjV7fN5QrxQkYuCCZMVCbmuShyYFQ7-r0T3aKsOiZ_YXpcVWSCLEchlB9Ep8Xr8lzcd6unvid4UMa1aI0wdDH/s200/monstercover.png" width="161" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Ferris-Moi-ce-que-jaime-cest-les-monstres/1024075" target="_blank">My favorite thing is monsters</a>, d'Emil Ferris: la surprise de l'année. Un livre hors-norme (premier volet d'un dyptique) qui a multiplié les récompenses. et pourtant, un livre clivant qui a provoqué pas mal de discussions dans le monde des lecteurs de bandes dessinées. Entre ceux qui ont été conquis par l'objet et ceux qui y ont vu un machin lourdingue qui attire les gogos en mal d'élitisme. je suis persuadé que ce livre est, à l'instar de <a href="https://www.babelio.com/livres/Mc-Guire-Ici/681302" target="_blank">Ici de Richard McGuire</a>, le genre de bande dessinée qui parlera plus aux lecteurs occasionnels, voire aux non-lecteurs de bande dessinée.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce livre est conçu comme le journal intime d'une petite fille fascinée par les monstres de pulps horrifiques. Elle y raconte sa vie, à travers le prisme de son innocence enfantine et de sa fascination des freaks. La mort mystérieuse de sa voisine lui fait découvrir une réalité qu'elle a du mal à comprendre. Au fil des 400 pages de ce livre, qui alterne illustration, bande dessinée et prose, nous découvrons en filigrane une réalité extrêmement dure. Si je devais trouver un point de référence, ce serait <a href="https://www.babelio.com/livres/Carrere-La-Classe-de-neige/7621" target="_blank">"La classe de neige" d'Emmanuel Carrère</a>, dans sa manière de glisser l'effroi entre les lignes. Le livre de l'année, tout simplement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzZkZ20-9DEzJ3LTW4BN1pmT0N-fKxwN4XdU2VYTYhSPnnWNX80cWr2CNNKx2Ry_7DE-FWvxfYTTx3_lMgK0ig_QaUVLQzaPHPEZHRJXQRlZAPvUdkqXfdTlXfVJqiWeCo_YdpKTHbGBgs/s1600/My-Favorite-Thing-Is-Monstersbanner-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="845" data-original-width="1600" height="337" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzZkZ20-9DEzJ3LTW4BN1pmT0N-fKxwN4XdU2VYTYhSPnnWNX80cWr2CNNKx2Ry_7DE-FWvxfYTTx3_lMgK0ig_QaUVLQzaPHPEZHRJXQRlZAPvUdkqXfdTlXfVJqiWeCo_YdpKTHbGBgs/s640/My-Favorite-Thing-Is-Monstersbanner-1.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjus0918fNy52__cEnNkjeLfyeKfd0nBu9FHs4OucXIzPEuQM9xWNCBUT0s8ShRwKykASBEYUw635UWjeZHoAWDXMvwwf0ce-yxslX9E2CKHDroDtACSLFdjOWP5B3hnH_XxgJrCP_oxK0V/s1600/devaste-extrait01.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="727" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjus0918fNy52__cEnNkjeLfyeKfd0nBu9FHs4OucXIzPEuQM9xWNCBUT0s8ShRwKykASBEYUw635UWjeZHoAWDXMvwwf0ce-yxslX9E2CKHDroDtACSLFdjOWP5B3hnH_XxgJrCP_oxK0V/s200/devaste-extrait01.jpg" width="145" /></span></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Gfrrer-Devaste/1026293" target="_blank">Dévasté</a> de Julia Gfrörer: "n'oublie pas que tu vas mourir" semble être le leitmotiv de ce livre. Dans une village isolé, la peste fait des ravages. Les morts se succèdent. Quant aux survivants, comment continuer à vivre dans cette ambiance morbide ? Ce livre s'est imposé à moi. Après l'avoir lu, il ne me quittait plus. C'est le signe d'une oeuvre qui marque, malgré un style ascétique, que ce soit narrativement ou graphiquement. L'autrice touche quelque chose d'universel et d'intemporel. Et sa conclusion est vertigineuse.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-47490092257693280382018-07-27T04:53:00.000-07:002019-02-15T02:58:46.889-08:00Dans la Cage, de Kevin Hardcastle (collection Terres d'Amérique, Albin Michel)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7KDF8nmW1VtbuYruUPsX36ssGYiM90hXVVQifnBDCMmQcIDipa2a2Jb_RPcr48JwuRHMDYKXAIky_XM2AkJ347-K5nd_QHf4YaGY-3m9QL3Sd_J1PRoBpbqDA4hQNv3iTPklR6vStMRKy/s1600/9782226402998-j.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1094" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7KDF8nmW1VtbuYruUPsX36ssGYiM90hXVVQifnBDCMmQcIDipa2a2Jb_RPcr48JwuRHMDYKXAIky_XM2AkJ347-K5nd_QHf4YaGY-3m9QL3Sd_J1PRoBpbqDA4hQNv3iTPklR6vStMRKy/s640/9782226402998-j.jpg" width="437" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibXTAI-pMq-vgwkoBgigejUazZ2S0QbmHUn23y0zXohrzA5B13rlq3O7vjzexcimtlebWBIE8Q-IAcMQWMRLnE5a3bxqZL2MNDOUm4Io7o6gbspGq9sn-RrqpNyEW8-4qPUGg0OlHnTkia/s1600/RN-PROMO.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="422" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibXTAI-pMq-vgwkoBgigejUazZ2S0QbmHUn23y0zXohrzA5B13rlq3O7vjzexcimtlebWBIE8Q-IAcMQWMRLnE5a3bxqZL2MNDOUm4Io7o6gbspGq9sn-RrqpNyEW8-4qPUGg0OlHnTkia/s320/RN-PROMO.jpg" width="209" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il n'est pas rare que des liens se fassent inconsciemment lorsque je commence à lire un livre. En quelques pages, l'une ou l'autre référence personnelle s'impose. "<a href="https://www.amazon.fr/gp/product/2226402993?ie=UTF8&tag=babelio-21&linkCode=as2&camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2226402993" target="_blank">Dans la cage</a>" de <a href="https://kevinmhardcastle.com/" target="_blank">Kevin Hardcastle</a> m'a directement renvoyé à <a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2754802355/bulledair-21" target="_blank">Essex County</a> et <a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/275481695X/bulledair-21" target="_blank">Roughneck/Winter Road</a> (cette triste manie de traduire un titre en anglais par un autre titre anglais, de préférence sans grand rapport avec l'histoire...) de <a href="http://jefflemire.blogspot.com/" target="_blank">Jeff Lemire</a>. A l'instar de ces 2 romans graphiques, le premier roman de Kevin Hardcastle nous emmène dans une de ces petites villes du Canada, triste banlieue sans perspective. Comme ceux de Jeff Lemire, les personnages de Kevin Hardcastle subissent l'ostracisme lié à leurs racines indiennes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La cage dont il est question dans le titre est celle de combats de freefight. Daniel était un combattant prometteur. Mais une mauvaise blessure au mauvais moment l'éloigna des rings un peu trop longtemps pour pouvoir espérer que sa carrière décolle. Amer et frustré, il a dû renoncer aux combats et, une dizaine d'années plus tard, le voilà ouvrier-soudeur à temps partiel, marié et père d'une petite fille qu'il adore. Sarah et lui travaillent dur, mais ce n'est pas suffisant pour vivre l'esprit tranquille.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Daniel arrondit ses fins de mois en servant d'homme de main à Clayton, un ami d'enfance devenu un caïd local. Ce n'est pas de gaieté de coeur, surtout que les méthodes de Clayon deviennent de plus en plus violentes. Le reste d'amitié que Daniel éprouve pour Clayton ne suffit bientôt plus à lui faire fermer les yeux. Il n'en peut plus et décide de claquer la porte. Mais comment échapper à cette vie ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQMnCiyuNfDXgNQ_4zSyjJZ6uiEB6RUBzFY6AD49CgYj0nAq-XiAPvjFsfDcpcGREeabincDp3y5FtagRxwx4l0DF14gDFGTUbmR3u6SH2FyDODzCsBp2jZ1Kzlps21ekbFin2JunoLy6m/s1600/243258-16x9-700x394.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; font-family: "times new roman"; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="394" data-original-width="700" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQMnCiyuNfDXgNQ_4zSyjJZ6uiEB6RUBzFY6AD49CgYj0nAq-XiAPvjFsfDcpcGREeabincDp3y5FtagRxwx4l0DF14gDFGTUbmR3u6SH2FyDODzCsBp2jZ1Kzlps21ekbFin2JunoLy6m/s400/243258-16x9-700x394.jpg" width="400" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Parce que la cage du titre symbolise également celle qui retient Daniel, Sarah et Madelyn dans leur misère sociale. Coincés dans une petite ville où rien n'est possible, plombé par la mauvaise réputation que traîne Daniel de par ses origines, sa gueule démolie d'ancien boxeur, sa proximité avec Clayton, suffisante pour inspirer une forme de crainte primaire, mais pas assez pour lui permettre d'en tirer profit, limités par des moyens financiers les empêchant tout projet pour sortir de leur marasme...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Daniel ne peut se défaire de l'idée que lorsqu'il pratiquait le freefight, il tenait son destin en main dans la cage. Et qu'il était un bon combattant. Hors de l'arène, il n'est plus personne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIzlyM8oPAFSfYg3JZ9v9S8xrjApowMD4tacwucfhaLf3FBzlZAVZHS-FzivxbzkUGsEC9BM-KEGy2ZAbu-4q_ultuIRafZcE1pSrcctppR0p1KPUb6ZXEpD6Z6dbzIG4lC9M6crF72C1S/s1600/9J2RK3tA_400x400.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIzlyM8oPAFSfYg3JZ9v9S8xrjApowMD4tacwucfhaLf3FBzlZAVZHS-FzivxbzkUGsEC9BM-KEGy2ZAbu-4q_ultuIRafZcE1pSrcctppR0p1KPUb6ZXEpD6Z6dbzIG4lC9M6crF72C1S/s200/9J2RK3tA_400x400.jpg" width="200" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Kevin Hardcastle signe un premier roman prometteur. Série noire sociale portée par une écriture assez fine, essentiellement dans les quelques chapitres de flashbacks qui proposent un style intéressant, <b>Dans la cage</b> m'a pourtant laissé sur ma faim. Les personnages sont assez fouillés mais l'auteur a fait le choix d'une narration assez froide et austère qui impose une distance un peu trop grande entre le lecteur et les personnages.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le déroulement de l'intrigue est aussi un peu trop prévisible, pour aboutir à une conclusion expédiée en quelques pages, déforçant paradoxalement ce qui aurait dû être le climax de cette histoire. Cette fin trop abrupte laisse un goût d'inachevé. Nous quittons les personnages comme une porte qui claque. C'est d'autant plus surprenant qu'il n'avait jusqu'alors pas hésité à laisser se développer quelques beaux passages presque contemplatifs qui apportaient beaucoup de substance aux personnages. Je pense essentiellement à un chapitre qui suit une nuit de Sarah, qui est infirmière dans une maison de repos. Quelques très belles pages à l'atmosphère subtile qui ne s'accordent pas avec cette fin qui paraît déplacée dans la forme. Parce que dans la logique du récit, elle trouverait tout-à-fait sa place. Mais pas comme elle est exécutée. Trop vite, trop caricaturale. Un peu comme si Kevin Harcastle avait voulu traduire en roman le vertige de la fin de <b>Taxi Driver</b>, mais sans y arriver.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un auteur à suivre, certainement, pour un premier roman qui souffre de défauts mineurs.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-25785646774041390672018-07-13T02:00:00.001-07:002019-02-15T02:59:23.440-08:00Ultime Alain bashung<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT0vXcCbvUnzlEVzVH01TSPIi6RrWOCEmAVxHNeovSuA3CnWJ3ywh5kvreyWxN5AXwbingz8yfH0P0-02jAbb8EEiBHWqyGTJ4cMXwERg3dhqpJVtM6ADBuwxxF796f0KAqFp3IXtl7WP5/s1600/51JXqoV06lL._SX335_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT0vXcCbvUnzlEVzVH01TSPIi6RrWOCEmAVxHNeovSuA3CnWJ3ywh5kvreyWxN5AXwbingz8yfH0P0-02jAbb8EEiBHWqyGTJ4cMXwERg3dhqpJVtM6ADBuwxxF796f0KAqFp3IXtl7WP5/s1600/51JXqoV06lL._SX335_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" /></a></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y a bien longtemps, je considérais Alain Bashung comme un chanteur "marrant", ne connaissant guère que <a href="https://www.youtube.com/watch?v=rtJogxTNa1o" target="_blank">Vertige de l'amour</a> et <a href="https://www.youtube.com/watch?v=stA3Rg3hemQ" target="_blank">Gaby oh Gaby</a> avec leurs textes foutraques aux phrases aussi improbables que <i>Dieu avait mis un kilt, ya dû y avoir une fuite</i>. Puis je découvris le clip génial d'<a href="https://www.youtube.com/watch?v=MaIDRUp2Luo" target="_blank">Osez Joséphine</a>, d'une simplicité imparable, porté par un riff d'anthologie et aux paroles qui m'apparaissaient obscures mais qui claquaient magnifiquement. Puis comment ne pas tomber amoureux de chansons aussi parfaites que <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0MYN8mAEKUo" target="_blank">La nuit je mens</a> ou <a href="https://www.youtube.com/watch?v=4Fkqf34loWk" target="_blank">Madame rêve</a>? Pourtant, Bashung restait pour moi un chanteur que je regardais de loin, sans prendre conscience de l'importance du bonhomme.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE-HIr8hee1aTVqN1gzu0vcHbtTe8dm2kvkSSB5y0_7NutdZzdfjk18zZl-7xKW2nAOGScnXA67klYEmMLrMuWFYMkjouv7idKIMnzHolftGdHDZIQKN2RkzGP4ciNPT7FqZ0mMmce1M1N/s1600/alain-bashung-osez-josephine.jpeg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE-HIr8hee1aTVqN1gzu0vcHbtTe8dm2kvkSSB5y0_7NutdZzdfjk18zZl-7xKW2nAOGScnXA67klYEmMLrMuWFYMkjouv7idKIMnzHolftGdHDZIQKN2RkzGP4ciNPT7FqZ0mMmce1M1N/s1600/alain-bashung-osez-josephine.jpeg" /></a></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis vint <a href="https://www.amazon.fr/LImprudence-Alain-Bashung/dp/B0025HZ8LC/ref=ice_ac_b_dpb?ie=UTF8&qid=1531471795&sr=8-1&keywords=l%27imprudence" target="_blank">L'Imprudence</a>, que j'ai acheté en même temps que la compilation <a href="https://www.amazon.fr/Climax-Alain-Bashung/dp/B0025I4PJC/ref=ntt_mus_dp_dpt_19" target="_blank">Climax</a>, compilation impeccable sélectionnée par Alain Bashung lui-même.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et ce fut la révélation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Alain Bashung, le chanteur, est devenu Bashung.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Juste Bashung.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'artiste.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'un des rares que l'on peut qualifier de génie sans que l'expression soit galvaudée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.amazon.fr/Fantaisie-Militaire-Alain-Bashung/dp/B0025GYFCQ/ref=ntt_mus_dp_dpt_6" target="_blank">Fantaisie Militaire</a>, <a href="https://www.amazon.fr/Chatterton-Alain-Bashung/dp/B003S1D83Y/ref=ntt_mus_dp_dpt_9" target="_blank">Chatterton</a>, <a href="https://www.amazon.fr/Play-Blessures-Alain-Bashung/dp/B0025IAKBE/ref=ntt_mus_dp_dpt_18" target="_blank">Play Blessures</a>, un sublime <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jI1p4lC0ATw" target="_blank">Cantique des Cantiques</a>...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis <a href="https://www.amazon.fr/dp/B0025ID14M/ref=pd_mp3_als_qp_pa" target="_blank">Bleu Pétrole</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et une tournée testament.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette silhouette frêle, Blues Brother spectral, qui semblait avoir du mal à trouver son souffle lorsqu'il s'adressait au public avant de se mettre à chanter avec une conviction surnaturelle. Je reste marqué par l'urgence qu'il insufflait dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=MKNqTPW_5iA" target="_blank">Volontaire</a>. Et par une présence scénique sans équivalent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4lZQCxWX31Sk7vf10EVW3Z6ZQkPKeZj2_vhyphenhyphenntGza5k9SJOgexOtaypJVz3urYOHkW2JlfQExw_lb4FXAUt_itnXwyy9Tiu19Jec68xNkDHLVMGw7Fp7hG2NgrET6cwq30fJLwOP4ZqFA/s1600/alain-bashung-elysee-montmartre-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; font-family: verdana, sans-serif; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4lZQCxWX31Sk7vf10EVW3Z6ZQkPKeZj2_vhyphenhyphenntGza5k9SJOgexOtaypJVz3urYOHkW2JlfQExw_lb4FXAUt_itnXwyy9Tiu19Jec68xNkDHLVMGw7Fp7hG2NgrET6cwq30fJLwOP4ZqFA/s400/alain-bashung-elysee-montmartre-1.jpg" width="400" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tous dans la salle et sur scène savaient, sans trop se l'avouer, que ce rendez-vous était le dernier.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un amour intense et pudique partagé entre un artiste et son public, qui trouva sa dernière expression aux <a href="https://www.youtube.com/watch?v=3rk7FkE-cW0" target="_blank">Victoires de la Musique en 2009</a>. Quelques mots échangés sur scène avec Nagui. Un dernier adieu, toujours d'une pudeur absolue.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est sur la transcription de cette ultime apparition publique que se clôt ce livre d'entretiens.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dix ans après sa disparition, l'étoile Bashung brille toujours aussi fort.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Astre noir. Icône rock.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce recueil compile une série d'entretiens qui jalonnent sa carrière. Depuis une première interview d'Alain Baschung en 1970 (qui n'avait pas encore fait sauter le C de son patronyme), jeune espoir de la chanson française qui le resterait encore 10 ans, jusqu'à cette dernière apparition aux Victoires de la Musique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKHBY-WgrGxqHc1QFrGlkGbxwl7HQRA6e9dNjzizdqV_RgeURhnobmZp6TPhZ_obC0qMqWD5b8rdRQEJ9T9e25eJx9Tmvx6Cps7eRYZNTb5giz7kz485JzdR6rabudI9LMPvn0vibY0C-t/s1600/1141610.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; font-family: verdana, sans-serif; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKHBY-WgrGxqHc1QFrGlkGbxwl7HQRA6e9dNjzizdqV_RgeURhnobmZp6TPhZ_obC0qMqWD5b8rdRQEJ9T9e25eJx9Tmvx6Cps7eRYZNTb5giz7kz485JzdR6rabudI9LMPvn0vibY0C-t/s320/1141610.jpg" width="320" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Entre ces 2 interviews, des entretiens qui s'échelonnent de la sortie de <a href="https://www.amazon.fr/Novice-Alain-Bashung/dp/B0025HWLJ4/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1531472151&sr=8-1&keywords=alain+bashung+novice" target="_blank">Novice</a> jusqu'à <a href="https://www.amazon.fr/Bleu-P%C3%A9trole-Alain-Bashung/dp/B0025ID14M/ref=ntt_mus_dp_dpt_2" target="_blank">Bleu Pétrole</a>. Mais sans qu'il s'agisse de ménages promotionnels. Bashung s'y livre, grâce à l'intelligence de ses interlocuteurs. Il parle de la musique, de son parcours, de son enfance, de sa vision de la musique et de sa carrière... Avec Philippe Manoeuvre, il parcourt la playlist de <i>Climax</i>. Il discute avec un Christophe Miossec encore débutant, avant que ce dernier ne lui livre le sublime texte <a href="https://www.youtube.com/watch?v=PKwl6cAyauc" target="_blank">Faisons envie</a> (à déguster dans la version live en duo avec Chloé Mons, d'un érotisme aussi intense et venimeux que <i>Je t'aime, moi non plus</i>).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au fil des années, on découvre un artiste entier, qui doute.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Se réinvente.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cherche sans cesse, qui à se planter.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais reste d'une sincérité et d'une cohérence intacte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">incarnant entre autres un chanteur cold wave, un rocker tendance Nashville ou un dandy magnifique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais toujours Bashung.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Entier et intègre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un livre passionnant, qui donne l'impression d'entendre à nouveau son phrasé si particulier. Sans être une biographie, cette sélection d'entretien offre un portrait émouvant et édifiant sur l'un des plus grands artistes que la chanson française compte en ses rangs, aux côtés de Gainsbourg ou Jacques Brel. Et on en sort avec l'envie de se replonger une fois de plus dans sa discographie.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/3rk7FkE-cW0/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/3rk7FkE-cW0?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br /></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-28091825237607159392018-05-11T02:07:00.002-07:002019-02-15T03:00:22.875-08:00Thomas Ott sur la Route 66<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG1EbMZvOHbkRKcKvhyT10IGrk-OxFjdM3mutF0mm_0hIy-JSE1xaI1uoneCcIgsO_Vx3U0gat5mqbNEautaj7g7KscTt5E2v6vqd0TyoIq-RMN3HasEN7b5rF0D4YLJcX9ed9qF-JIHJr/s1600/HGI67ORADNGYHNF2KM2TVU7RGM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="787" data-original-width="1400" height="359" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG1EbMZvOHbkRKcKvhyT10IGrk-OxFjdM3mutF0mm_0hIy-JSE1xaI1uoneCcIgsO_Vx3U0gat5mqbNEautaj7g7KscTt5E2v6vqd0TyoIq-RMN3HasEN7b5rF0D4YLJcX9ed9qF-JIHJr/s640/HGI67ORADNGYHNF2KM2TVU7RGM.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je remercie l'Opération </span><a href="https://www.babelio.com/" style="font-family: verdana, sans-serif;" target="_blank">Masse Critique de Babelio</a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> pour m'avoir permis de découvrir ce carnet de voyage signé </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Ott" style="font-family: verdana, sans-serif;" target="_blank">Thomas Ott</a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG2stMt_g5_7CpmDdSOuFmKc1Et3dDJl4AInBgZBcfm7rlF7AUnBstQpi29ATCLI0EKL5VQVXIg5hY-BumOMhqjONFdSxLxBA_yP_6xGvE6Buq71jEZWjKC4Me5BaUcDGIMrHRrI9bSadt/s1600/Roys_Cafe-Amboy_California_CA-Route_66-USA-Greg_Goodman-AdventuresofaGoodMan-10-min.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="803" data-original-width="1200" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG2stMt_g5_7CpmDdSOuFmKc1Et3dDJl4AInBgZBcfm7rlF7AUnBstQpi29ATCLI0EKL5VQVXIg5hY-BumOMhqjONFdSxLxBA_yP_6xGvE6Buq71jEZWjKC4Me5BaUcDGIMrHRrI9bSadt/s640/Roys_Cafe-Amboy_California_CA-Route_66-USA-Greg_Goodman-AdventuresofaGoodMan-10-min.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je dois malgré tout reconnaître m'être posé certaines questions quant à ce livre. En effet, l'idée d'un carnet de voyage reste pour moi lié à une capture sur le vif. J'imagine un dessinateur, le carnet de croquis sous le bras, avec ou sans couleur pour saisir un décor. Je pense au photographe, l'appareil en bandoulière, cache-objectif dévissé, prêt à dégainer pour capter un détail fugace. Tout cela semble tellement éloigné de la technique utilisée par Thomas Ott. En effet, il travaille exclusivement dans une technique proche de la carte a gratter. A l'aide de lames de rasoir, il gratte le papier préalablement enduit d'encre de chine. Cette technique, qui demande patience et minutie, permet d'obtenir un résultat très marqué, dans lequel la lumière surgit de la noirceur du support.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLEOuuT7ogPAOzLfCfjRaJCBKTzCfzqWrVsMpA-aXTXvoWmRwy9EIEKbZ2_l5r_BNZYRVnLcok_M16hHSqzQYOIIFWK4oTFAHTQ7jHjewPTDrbcNXlpzBaqIB6RLEIjB0I4EFli9BB0IvH/s1600/IMG_20170606_203933.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLEOuuT7ogPAOzLfCfjRaJCBKTzCfzqWrVsMpA-aXTXvoWmRwy9EIEKbZ2_l5r_BNZYRVnLcok_M16hHSqzQYOIIFWK4oTFAHTQ7jHjewPTDrbcNXlpzBaqIB6RLEIjB0I4EFli9BB0IvH/s640/IMG_20170606_203933.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comment réconcilier une technique aussi délicate et l'immédiateté d'un carnet de voyage ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En trichant. Au cours des 3 semaines de voyage, Thomas Ott a multiplié les photos. Il a ensuite sélectionné une série de clichés qu'il reproduit comme autant d'illustrations. Il n'est donc guère question de mouvement. Nous sommes plutôt dans une étude contemplative qui invite le plus souvent à la contemplation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les images sont simples mais parfaitement composées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Leur chronologie recrée un périple imaginaire le long de la <a href="http://www.historic-route66.com/history.htm" target="_blank">mythique Route 66</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une grosse semaine pour sillonner d'Est en Ouest les 3940 kilomètres de ce ruban d'asphalte reliant 2 océans.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1I3WPCdHD4ps7IROoSu8e775i60Zt-GS2L_jbrUe_O7X3eFzJQB9c7M5JEeqtzaCcoNhw7WUBtlOUXy3etLO9LgpNRBebeIP4BFcJypMGZzQte-AwpPqgKOQoAkq_MlEC8SF5pNF2Hc3c/s1600/route-66-map.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="420" data-original-width="560" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1I3WPCdHD4ps7IROoSu8e775i60Zt-GS2L_jbrUe_O7X3eFzJQB9c7M5JEeqtzaCcoNhw7WUBtlOUXy3etLO9LgpNRBebeIP4BFcJypMGZzQte-AwpPqgKOQoAkq_MlEC8SF5pNF2Hc3c/s640/route-66-map.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chicago, Illinois. Kilomètre 0.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">jusqu'a Santa Monica, Californie. Kilomètre 3940.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Entre ces deux points, une plongée dans le mythe.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=kLUYf6cekMA" target="_blank">(Get Your Kicks on) Route 66</a>, comme le dit la chanson.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Autrement plus cool que la Nationale 7.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La Route 66, c'est l'Amérique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cinémascope.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Technicolor.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chromes étincelants.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRzxNCGjOUIByXpx0jNDJdh1JV-P8IgrmpM0NmzNwzIwbvInXpzWVg5u7f5gl9HuPXZQMcUwW_gfk6ALxIMCUq8GHRWq-ytAi2toG1E5JtqvioZcX6Hh9VuBL-SvSBgy4Fri9wlAinUa_R/s1600/Blue-Swallow-Motel-Route-66-1024x523.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="523" data-original-width="1024" height="326" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRzxNCGjOUIByXpx0jNDJdh1JV-P8IgrmpM0NmzNwzIwbvInXpzWVg5u7f5gl9HuPXZQMcUwW_gfk6ALxIMCUq8GHRWq-ytAi2toG1E5JtqvioZcX6Hh9VuBL-SvSBgy4Fri9wlAinUa_R/s640/Blue-Swallow-Motel-Route-66-1024x523.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Depuis 1926, le rêve américain à portée de roues.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La réalité est pourtant tout autre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Depuis 1985, la route 66 a été retirée de la liste des <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Interstate_Highway_System" target="_blank">United States Highway System</a>, remplacée par des Interstates, plus larges, plus belles, plus rapides.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La Route 66, c'est une vieille départementale qui traverse des bleds paumés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4FWmTTZRmCRLK_gU95pU079_0DmL4IqPscuNS6wHGxcIAsVeq19cnmXNpS1tetFkeLOowNEXXLsTHnD06nOmtk18Ay21PkDoEKTMflBrQZffR2eWlbHH0j1PBKypcY1Pe5X2ySu0fyV9N/s1600/2546083fe2a5488cbaeefe3484cddc30_18.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="562" data-original-width="1000" height="358" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4FWmTTZRmCRLK_gU95pU079_0DmL4IqPscuNS6wHGxcIAsVeq19cnmXNpS1tetFkeLOowNEXXLsTHnD06nOmtk18Ay21PkDoEKTMflBrQZffR2eWlbHH0j1PBKypcY1Pe5X2ySu0fyV9N/s640/2546083fe2a5488cbaeefe3484cddc30_18.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est l'Amérique des villes perdues qui s'articulent mollement autour d'une Main Street, des motels qui se ressemblent tous, des trailers parks, des attrapes-nigauds pour touristes... parce qu'il n'y a plus guère que des crétins de touristes pour encore rêver de la Route 66. Ce n'est qu'un axe de seconde zone auquel s'accroche des vestiges poussiéreux: <a href="https://www.blogger.com/"><span id="goog_761817658"></span>musée du fil de fer barbelé<span id="goog_761817659"></span></a> (surnommé Devil's Rope museum), le <a href="https://www.tripadvisor.com/Attraction_Review-g44780-d2284543-Reviews-Worlds_Largest_Gift_Store-Phillipsburg_Missouri.html" target="_blank">Plus Grand Gift Shop du Monde</a>, artisanal local made in China.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE_qroN7dA7Feufklcc1vl0gwD0QzOzwuS87Ln0epiJ1fE0ig23D8zp9Fj8VcQvrTrmJlxFEJ-sKP9GMrWOkvanleN3dyAKVaKCSt58cuFpjSh04A7uvDAcVPXmisk1oxaZV4ks34_sa89/s1600/889fb55f-82e5-4e5c-8e16-07cee091512f.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="522" data-original-width="768" height="433" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE_qroN7dA7Feufklcc1vl0gwD0QzOzwuS87Ln0epiJ1fE0ig23D8zp9Fj8VcQvrTrmJlxFEJ-sKP9GMrWOkvanleN3dyAKVaKCSt58cuFpjSh04A7uvDAcVPXmisk1oxaZV4ks34_sa89/s640/889fb55f-82e5-4e5c-8e16-07cee091512f.jpeg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Voilà ce qui croise Thomas Ott.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Guère de personnes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pas de rencontres, sinon des silhouettes mythiques mais poussiéreuses. Elvis dans un dinner. Jake (sans Elwood) Blues sur un parking. Un cowboy fatigué ou une fille "qui n'était pas là" sur une carte postale.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDnzl5ysvR3iKAgbbOIEC121sBfbuzXlM8wtHM4KpBs5ZInLhYzzOAyT2oXOf84UpKFCJO8rQI0U4JFZkoEOn0rALXn3v2gv46d6o23y60CJy6zX854x8nZ6fJZODaEmWPphQHYNO0vaX3/s1600/la-solitude-de-l-amerique-des-motels-selonthomas-ott_6046818.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDnzl5ysvR3iKAgbbOIEC121sBfbuzXlM8wtHM4KpBs5ZInLhYzzOAyT2oXOf84UpKFCJO8rQI0U4JFZkoEOn0rALXn3v2gv46d6o23y60CJy6zX854x8nZ6fJZODaEmWPphQHYNO0vaX3/s1600/la-solitude-de-l-amerique-des-motels-selonthomas-ott_6046818.jpg" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Par contre, de vastes panoramas à la lumière aveuglante.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Des enseignes qui vendent péniblement du rêve.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et des kilomètres avalés, sans fin mais tous pareils.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette Route 66 est celle des rednecks, des laissés-pour-compte du rêve américain.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">On sent l'ennui, la misère sociale et culturelle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Entre les gratte-ciels majestueux de Chicago et le large piétonnier noir de monde de Santa Monica, il n'y a pas grand chose.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une no man's land dans lequel il n'y a plus rien à conquérir.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDipIHrqU98wKFXJgV4fPqwUMAgtNfwiz9Kz8w-jaJePzHY-Vuizqd4zv5gwo-vuMAdqP3KcQg2orcBskqr5Xk7osdJgDQ4v55Ph6dGirseBFspI4TBesN99PFfWehC6UB4thnisbXVw4h/s1600/maxresdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDipIHrqU98wKFXJgV4fPqwUMAgtNfwiz9Kz8w-jaJePzHY-Vuizqd4zv5gwo-vuMAdqP3KcQg2orcBskqr5Xk7osdJgDQ4v55Ph6dGirseBFspI4TBesN99PFfWehC6UB4thnisbXVw4h/s640/maxresdefault.jpg" width="640" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">De l'espace.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">De la lumière.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais rien de tangible. Une légende qui n'a laissé que quelques carcasses de villes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Voilà ce que Thomas Ott montre dans ce travel book.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">D'un trait acéré.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un road movie qu'on imagine rythmé d'une BO lente et austère.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ry Cooder.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Nick Cave.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Quelques notes de la Straight Story d'Angelo Badalamenti.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Des notes traînantes et mélancoliques.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-32202284810403169622018-04-05T04:22:00.000-07:002019-02-15T03:02:01.073-08:00Dévasté de Julia Gfrörer (Atrabile) - N'oublie pas qu'il te faudra vivre...<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA9a72WZaaVbZ6NrLc4F4XyPrria4He5f3FepfYT9t9Z7SBdZE3yXC8StpBSpH1rThOPqtspVZ-EsvM0_KplzvMxOJfPzR3r3_NLCIa5jgGnYcVZ3lau_3U9nXIRbEfLhX8zke1GKXfq_1/s1600/devaste-extrait01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="727" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA9a72WZaaVbZ6NrLc4F4XyPrria4He5f3FepfYT9t9Z7SBdZE3yXC8StpBSpH1rThOPqtspVZ-EsvM0_KplzvMxOJfPzR3r3_NLCIa5jgGnYcVZ3lau_3U9nXIRbEfLhX8zke1GKXfq_1/s640/devaste-extrait01.jpg" width="465" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Des livres, j'en lis plus que ma part.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Beaucoup, que ce soient des romans ou des bandes dessinées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pourtant, rares sont ceux qui, une fois la dernière page achevée, continue de résonner.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En général, une fois le livre terminé, il trouve sa place, autant physiquement que métaphoriquement, sur les rayonnage de ma bibliothèque un peu bordélique, ou rien n'est vraiment classé. Aucune hiérarchie. Le prix Nobel côtoye le mauvais genre sans gêne aucune. J'ai lu, j'ai aimé (ou pas), j'en retire parfois une forme de plaisir plus ou moins fugace, une indignation, un malaise, une chaleur bienveillante, des frissons... mais qui reste "sous contrôle".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais parfois, un livre ne vous lâche pas vraiment.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Vous vous surprenez à garder des images en tête, à rester comme prisonnier des mots.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'ai connu cette sensation avec le premier roman de Leila Slimani, <a href="https://www.babelio.com/livres/Slimani-Dans-le-Jardin-de-lOgre/623738" target="_blank">dans la jardin de l'ogre</a>. Je l'avais terminé sans pouvoir définir si je l'avais aimé ou pas. Quelques jours plus tard, je pensais encore au malaise qu'il avait provoqué en moi. De la même manière, l'atmosphère si particulière de T<a href="http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=traitcra" target="_blank">rait de Craie de Prado</a> me revient encore de temps en temps. Je crains même de le relire de peur de gâcher le souvenir que j'en garde.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dévasté fait désormais partie de cette catégorie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il s'en dégage une telle douleur qu'il continue de résonner en moi. Je ne comptais même pas y consacrer une note après en avoir terminé la lecture. J'avais plutôt apprécié cette lecture, mais je n'imaginais pas encore qu'elle me poursuivrait.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au cours de la lecture de <a href="https://www.babelio.com/livres/Gfrrer-Devaste/1026293" target="_blank">Dévasté</a>, un mot s'en imposé à moi.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Thanateux</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je peux rattacher ce mot de manière précise, à une nouvelle de <a href="https://www.babelio.com/auteur/Philip-K-Dick/58279" target="_blank">Philip K Dick </a>issue du recueil <a href="https://www.babelio.com/livres/Dick-Lhomme-dore/33413" target="_blank">L'homme doré</a> (de mémoire, de la nouvelle <i>Chaînes d'air, réseau d'Ether</i>). Ce mot était utilisé pour décrire une femme malade et affaiblie qui entraînait le héros dans une spirale morbide. Je ne me rappelle plus des détails. Ce mot m'avait marqué.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pourtant, il n'existe pas dans la langue française. J'imagine un néologisme inventé par la traducteur (que j'imagine être <a href="https://www.babelio.com/auteur/Alain-Doremieux/50888" target="_blank">Alain Dorémieux</a>, auteur méconnu et traducteur historique de Dick, qui prit la liberté de trahir un de ses nouvelles) basé sur un mot tout aussi imaginaire en anglais (<i>thanateous </i>?)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cela le rend particulièrement approprié pour décrire ce récit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Parce qu'il traite d'une impossibilité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un mot inexistant pour décrire ce qui ne peut exister.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cela tombe sous le sens.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dévasté raconte une impossibilité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Celle de vivre dans un monde mort.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Si <a href="http://www.fantagraphics.com/artists/julia-gfroerer/" target="_blank">Julia Gfrörer</a> ne donne aucun véritable indice sur la période ou l'endroit, on peut aisément déduire que nous nous situons lors d'une des grandes épidémies de la fin du moyen-âge dans l'Europe occidentale.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Peut-être en France lors de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_noire" target="_blank">Grande Peste Noire</a> du XVIème siècle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">cela n'a de toute façon aucune importance.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce qui importe, c'est que la mort est présente.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Derrière chaque porte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sous chaque lit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Aucune famille n'est épargnée.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9-L4W7wcbRg_-7mCJWavRcS8UtOG5IU9TvwHm9v4bHchZbedJaa8jso6cvexxvdfMgM_SbeSvU-dxmKsxvRtEGdQ4L1bvYndjqGQ99mP15MQnicTVk5wd9E3jAnzPPgXj8b9-471HPOAI/s1600/devaste-extrait04+-+Copy+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1454" height="440" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9-L4W7wcbRg_-7mCJWavRcS8UtOG5IU9TvwHm9v4bHchZbedJaa8jso6cvexxvdfMgM_SbeSvU-dxmKsxvRtEGdQ4L1bvYndjqGQ99mP15MQnicTVk5wd9E3jAnzPPgXj8b9-471HPOAI/s640/devaste-extrait04+-+Copy+%25282%2529.jpg" width="640" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Plus personne ne prend la peine de refermer la fosse commune. A quoi bon ? Il faudra la rouvrir demain, sinon le jour d'après.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ceux qui restent enterrent ceux qui sont fauchés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis ils pleurent...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">leurs parents...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">leurs conjoints...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">leurs enfants...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Agnès pleure. Elle est la dernière de la famille.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijTBA5lbPTKx5SeY5Jxsaw_mwzTnxzHlhAr83eCeVCkXc6FnrHqoVvGv9A-T35zmJypZ8t7I3XAZ7lB7yev_jbyt2GO0vsaGzoljxsdcvhriRgFjF_K5aRso8MyHUB-aKRKQ5cYKpgcgLi/s1600/devaste-extrait06+-+Copy+-+Copy+-+Copy.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1454" height="440" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijTBA5lbPTKx5SeY5Jxsaw_mwzTnxzHlhAr83eCeVCkXc6FnrHqoVvGv9A-T35zmJypZ8t7I3XAZ7lB7yev_jbyt2GO0vsaGzoljxsdcvhriRgFjF_K5aRso8MyHUB-aKRKQ5cYKpgcgLi/s640/devaste-extrait06+-+Copy+-+Copy+-+Copy.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais la mort ne semble pas vouloir d'elle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle n'est pas malade.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comme d'autres.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Vivre n'est ni un choix, ni une décision pour Agnès. C'est juste un fait.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle n'est pas morte. Elle doit vivre. Mais comment vivre dans un monde qui meurt ? Comment surmonter l'impossible que représente la vie confrontée à cette mort omniprésente ?</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Julia Gfrörer dessine cette douleur, cette souffrance. Elle dessine ce dilemme moral. Son dessin est habité par une forme d'urgence fragile. Traits fins, hachures qui comblent un vide insupportable. Corps suspendus et l'impression permanente que tout est sur le point de s'effondrer. Elle observe des personnages en souffrance, qui se demandent si la vie est encore possible.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Julia Gfrörer ne se hasarde pas à donner une réponse. Dans le non-dit, elle laisse entrevoir le prix à payer par ses personnages. Rien n'est clairement dit, mais le doute est-il permis ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est dans cette interrogation finale que ce livre, jusque là d'une noirceur presque anesthésiante, trouve toute sa force. C'est dans ce dernier voyage vers la fosse commune que l'auteure plante la graine de ce qui rend ce livre aussi entêtant pour moi. Que se passe-t-il vraiment ? Agnès se trompe-t-elle ? Renonce-t-elle par dépit ? Par choix ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au lecteur de choisir.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce choix, ou plutôt cette absence de choix, peut vous hanter.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-51810116638669621962018-01-16T01:28:00.001-08:002019-02-15T03:03:13.714-08:00Shelter Market: Mise à jour par Chantal Montellier<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsr4hKEZtN1S6pyfwEi_AS2351T7Wb64SmewEEej0-8TFLPknZRRWYePao665CI6dTJz0OEB3h56EyevmhDdElzmyuCetFt4r-KDhkvN9WHg8DgNo972cv4jri4kImRT5XdbaJIXN9mkcL/s1600/SheltermarketCOUVlight.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="544" data-original-width="400" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsr4hKEZtN1S6pyfwEi_AS2351T7Wb64SmewEEej0-8TFLPknZRRWYePao665CI6dTJz0OEB3h56EyevmhDdElzmyuCetFt4r-KDhkvN9WHg8DgNo972cv4jri4kImRT5XdbaJIXN9mkcL/s640/SheltermarketCOUVlight.jpg" width="470" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">cette chronique a été effectuée dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga4BjY-fwbijs_IKnRE-Q2Wg2FSM_ncIvWCgc2ON60m8Kxsaw1xaTPXIpNmQaie3L5IV-C_3Yjjg6EiS-z9aDfOiMlGsMwkV-ur18Ve80X833e4jHQKc64ZV7w2l-vyjsIfBtik_kUqRGf/s1600/shelter_1980.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="670" data-original-width="501" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga4BjY-fwbijs_IKnRE-Q2Wg2FSM_ncIvWCgc2ON60m8Kxsaw1xaTPXIpNmQaie3L5IV-C_3Yjjg6EiS-z9aDfOiMlGsMwkV-ur18Ve80X833e4jHQKc64ZV7w2l-vyjsIfBtik_kUqRGf/s200/shelter_1980.jpg" width="148" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En 1980 Chantal Montellier publie <a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2731600187/bedetheque-21" target="_blank">Shelter</a> aux Humanoïdes Associés. Dans ce récit dystopique, un groupe de personnes se retrouvent piégés dans un centre commercial souterrain suite à une explosion nucléaire. La survie s'organise. La situation semble optimale. Le centre commercial offre tout ce qui est nécessaire à la survie, depuis l'indispensable nourriture jusqu'au plus futile des div</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">ertissements. Malgré le confort exceptionnel qui en découle, le spectre du totalitarisme surgit rapidement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le titre "Shelter" est une référence à la chanson des Rolling Stones <a href="https://www.youtube.com/watch?v=R3rnxQBizoU" target="_blank">Gimme Shelter</a> (donne moi un abri). Un abri est par définition fermé, comme une cocotte minute. Si la température s'élève, la pression monte jusqu'à l'explosion. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Montellier" target="_blank">Chantal Montellier </a>mettait en scène cette montée en pression, tout en lui adossant le insiste sur le cauchemar consumériste, qui endort les consciences. Pinochet assurait une partie de son pouvoir sur l'anesthésie provoquée par une vie facile et confortable. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=aVUxK1mNups" target="_blank">Rollerball</a> de Norman Jewison décrivait une société qui avait poussé le concept de "du pain et des jeux" jusqu'à l'absurde.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLPqvuEEfwNo3mXHdOnlMVWSlf_tn3zXF6DP-kPYPcl3i-sMUPx4OQ0uMQX-UI-ef9Q0csjWbsmos_kRQhi4OwPtHHp4oSGex4m3MIZi1aJKs5aDqfJZ25t7Ta7PDL-Vp-RYdWfQ_n-iFh/s1600/download.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="254" data-original-width="199" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLPqvuEEfwNo3mXHdOnlMVWSlf_tn3zXF6DP-kPYPcl3i-sMUPx4OQ0uMQX-UI-ef9Q0csjWbsmos_kRQhi4OwPtHHp4oSGex4m3MIZi1aJKs5aDqfJZ25t7Ta7PDL-Vp-RYdWfQ_n-iFh/s200/download.jpg" width="156" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En enfermant des personnes sans histoires dans un temple de la consommation, elle imaginait le pire. Cela aurait pu être une utopie. Des hommes et des femmes isolés, mais ne manquant de rien. L'organisation se met en place, prônant une juste répartition des tâches, abolissant l'argent... sans avoir à se soucier de sa subsistance et en ayant accès à toute une gamme de divertissement. la nature humaine étant ce qu'elle est, ce sera une dystopie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiApycW_RaU0g4NJM44dj3amnf8__2u3iYGhkgNab7anLY6o2cZaTA47jt0oMvhowEtdKl6SM2AAfuaUBlUiCrht1oYCxDwBQ8RI55NFu91nG8E-c-bllVXIToSkZ0s8fzVrSrRmPz6NE3j/s1600/social-fiction---wonder-city---shelter---1996-629933-264-432.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="371" data-original-width="264" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiApycW_RaU0g4NJM44dj3amnf8__2u3iYGhkgNab7anLY6o2cZaTA47jt0oMvhowEtdKl6SM2AAfuaUBlUiCrht1oYCxDwBQ8RI55NFu91nG8E-c-bllVXIToSkZ0s8fzVrSrRmPz6NE3j/s200/social-fiction---wonder-city---shelter---1996-629933-264-432.jpg" width="141" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Shelter </b>avait déjà été rééditée au début des années 2000 dans une anthologie (<a href="https://www.amazon.fr/Social-fiction-Chantal-Montellier/dp/2908981785/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1516094345&sr=1-2&keywords=Social+Fiction" target="_blank">Social Fiction</a>) qui reprenait 2 autres récits (1996 et Wonder City) réalisés à la même période. </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans la préface cette anthologie, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Dionnet" target="_blank">Jean-Pierre Dionnet</a> insistait sur la pertinence de la vision de l'auteure. Alors que la BD de SF française de la fin des années 70 souffrait d'une idéologie contestataire parfois trop naïve (relisez <a href="https://www.amazon.fr/M%C3%A9tal-hurlant-Armalite-16-1/dp/273160039X/ref=sr_1_4?s=books&ie=UTF8&qid=1516094370&sr=1-4&keywords=armalite+16" target="_blank">Armalite 16</a> ou <a href="https://www.amazon.fr/Marseil-Algues-Gare-Michel-Crespin/dp/2902123906/ref=sr_1_5?s=books&ie=UTF8&qid=1516094411&sr=1-5" target="_blank">Marseil</a> de Michel Crespin, si vous le pouvez), les livres de Chantal Montellier continuent d'interpeller. Si la forme était encore fragile, le fond l'emportait largement. Toujours selon Dionnet, Montellier n'avait pas l'habilité d'un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Tardi" target="_blank">Tardi</a>, ni la précision esthétique du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bazooka_(groupe)" target="_blank">groupe Bazooka</a> (dont elle était proche). Pourtant la force de son propos est telle que son travail reste d'une urgente actualité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt51VkKtAmSJqW7RBg27PVz7VepjySoXMzwtl4G3hxMlINQW4hHgOkvRW_buvbq4u4FO7SQQigRhuAh44YSg92kABkdWH9A8zRSaOESxrwUMr_TdjZszX5tpoSFiYuSgWvwD9O0wZ_rGZ1/s1600/MONTELLIER.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="228" data-original-width="191" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt51VkKtAmSJqW7RBg27PVz7VepjySoXMzwtl4G3hxMlINQW4hHgOkvRW_buvbq4u4FO7SQQigRhuAh44YSg92kABkdWH9A8zRSaOESxrwUMr_TdjZszX5tpoSFiYuSgWvwD9O0wZ_rGZ1/s1600/MONTELLIER.jpg" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En 2017, tout ce que dénonçait Montellier dans <b>Shelter </b>continue de s'appliquer. Il parut évident à l'auteur de continuer de faire vivre cette histoire. Mais au lieu d'une simple réédition, elle a préféré une refonte totale qui devint ce <a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2874495417/bedetheque-21" target="_blank">Shelter Market</a>: une véritable recréation du livre d'origine. Sans doute éprouvait-elle trop de remords face à certaines maladresses de Shelter. La matière était bien présente. L'auteure faisait même preuve d'une clairvoyance inquiétante puisque ce qu'elle y anticipait continue de nous inquiéter 40 ans plus tard. Elle a entièrement repris le dessin, rajouté une trentaine de planches et modifié la fin, moins elliptique et beaucoup plus désabusée que dans l'original. Par curiosité, j'ai comparé avec le livre original. La base du dessin reste assez semblable, même si on constate l'évolution du trait de Montellier. Certaines planches, mêmes redessinées, restent quasiment identiques dans leur structure. Les textes ne sont que très légèrement modifiés.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXHUwkZCLg1gV___hX8xxBsH3u7AXe0uHXOIBb-4VEIZRXleXSkQyarl96mUkWFIN7hHS6gzDshewoqgDV7qL8L8CkWRGHBNkdFAhVVisAR0ZD8jqJW_Pf0Tg9uvIXkI5HBopMjkNHFxiD/s1600/Sm-10_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXHUwkZCLg1gV___hX8xxBsH3u7AXe0uHXOIBb-4VEIZRXleXSkQyarl96mUkWFIN7hHS6gzDshewoqgDV7qL8L8CkWRGHBNkdFAhVVisAR0ZD8jqJW_Pf0Tg9uvIXkI5HBopMjkNHFxiD/s640/Sm-10_1.jpg" width="478" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est dans l'habillage que le travail de recréation de Montellier est le plus intéressant. J'ai toujours eu l'impression d'une auteure en marge de la production habituelle, qui a évolué à contre-courant de la production habituelle de la bande dessinée. Dans <b>Shelter Market</b>, elle emprunte beaucoup au street art, façon <a href="http://www.banksy.co.uk/" target="_blank">Banksy</a>, en multipliant les "collages" de motifs qui évoquent les pochoirs de l'artiste. Elle utilise abondamment le motif de McRon, avatar à peine modifié de Ronald McDonald, dont les injonctions "Be Happy!" traversent le livre, comme une menace sourde. Ces injonctions étaient déjà présentes dans le livre original, mais de manière moins ostentatoire. Le rapport à l'image a changé. Le recours aux codes de street art s'intègre parfaitement dans l'ensemble.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw_huh7Ydm0-EhtQKI7nCS59nFk4T-vuH9ec1yhNpoMSZxKF9_jHOoxK3PpIFb4-RSuUPKj5hHGRjt0sT_4BgJv5lj53rP_tZF52BCU9UkPDE8QVbirwInLPDXj0Qe8ahdpZ3xCVXXpgdW/s1600/Sm-11.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1222" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw_huh7Ydm0-EhtQKI7nCS59nFk4T-vuH9ec1yhNpoMSZxKF9_jHOoxK3PpIFb4-RSuUPKj5hHGRjt0sT_4BgJv5lj53rP_tZF52BCU9UkPDE8QVbirwInLPDXj0Qe8ahdpZ3xCVXXpgdW/s640/Sm-11.jpg" width="488" /></a></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il est par contre édifiant de constater qu'un passage dans lequel l'héroïne veut porter plainte pour viol reste toujours aussi révoltant. Il démontre à quel point les mentalités n'ont pas changé. Dans cette scène, nous assistons à l'habituelle culpabilisation de la victime conjuguée à l'indulgence envers les agresseurs (mécanisme qui sera capturé sur le vif par <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RhosIbNkTmg" target="_blank">Raymond Depardon dans Faits Divers</a> quelques années plus tard) et qui reste malheureusement bien d'actualité en 2018.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chantal Montellier avait vu juste en 1980.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En 2018, rien ne lui a donné tort.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au contraire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au delà de la curiosité de découvrir un livre qui est une "mise à jour" d'un ancien titre par l'auteur lui-même, Shelter Market est avant tout un très bon livre qui questionne plus que jamais notre société.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-78729419584077247902017-12-18T06:58:00.000-08:002019-02-15T03:04:49.464-08:00Quelques découvertes 2017<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une fois n'est pas coutume, je me lance dans le post marronier de fin d'année: les livres de l'année.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comme d'habitude, je n'ai pas lu beaucoup de bandes dessinée cette année et sans doute peu de bestsellers, hormis l'une ou l'autre madeleine que j'ai du mal à lâcher (à commencer par Thorgal, Walking Dead et dans un réflexe quasi morbide Largo Winch).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il est donc évident que sur quelques milliers de sorties de l'année je n'en ai lu qu'une infime partie et que j'ai probablement raté quelques perles que je rattraperai au fur et à mesure des mois et années qui viennent. Les listes d'indispensables, palmarès et sélections en tous genres fleurissent en cette saison. Au lieu d'y voir autant de tentatives de constituer LA liste officielle et exhaustive de l'année écoulée, contentons nous d'y voir autant d'invitations à la découverte. La liste qui suit n'a pas d'autre prétention.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigEA0GLTBxZlxuTStC1rvbzDIGTxKzLi9YDa2e8kYTe2IFt7sb9o0CGK4oLgskrRz-ou_yptP6tUVOl1keORzgBAgJ9NN-4BuGQkbi3BWIuu61_m-JJkQQCvJBrq3sS3YsnrdlpPBvWnEM/s1600/Etunwan-celui-ci-regarde.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="543" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigEA0GLTBxZlxuTStC1rvbzDIGTxKzLi9YDa2e8kYTe2IFt7sb9o0CGK4oLgskrRz-ou_yptP6tUVOl1keORzgBAgJ9NN-4BuGQkbi3BWIuu61_m-JJkQQCvJBrq3sS3YsnrdlpPBvWnEM/s320/Etunwan-celui-ci-regarde.jpg" width="235" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=etunwan" target="_blank">Etunwan, celui qui regarde</a>: J'admets que, même en comptant large, ce livre date de 2016. Mais il a été honoré lors de la Fête de la Bande Dessinée à Bruxelles en septembre. C'est à cette occasion que je l'ai découvert et je décide donc unilatéralement de l'inclure. Ce roman graphique, signé Thierry Murat, livre relate la vie d'un photographe (fictif) qui, lors d'une expedition scientifique, découvrit la culture indienne. C'est en 1867 que Joseph Wallace, photographe qui mène une petite vie bourgeoise à Pittsburgh, rejoint l'expédition scientifique du docteur Walter. Il s'agit de cartographier les vastes zones inexplorées avant que le chemin de fer ne relie les 2 côtes. Wallace y rencontre la culture indienne. Il multiplie les clichés et commence à se sentir témoin d'un monde qui ne va pas tarder à disparaître face à l'avance de la civilisation. Thierry Murat réussit un très beau livre qui explorent de nombreuses questions autour du sens de l'image, de la difficulté de capturer la réalité au lieu d'un simulacre, du rôle de témoin qu'endosse le photographe, conscient qu'il documente une réalité vouée à disparaître. Le propos est riche et passionnant. Le relatif anonymat qui a accompagné ce livre n'est en que plus dommage.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMdqQC9ThRQq2zE2ef0qdVxwNNwmKZeSNwmnKAlvZ6oZTnj-0_OG66LsLmMWMNzKFj876Ln_WNIutbORcvjnXud1Ax-iKC9xmWAr_k_E56Ukv9NR3tEApBmQ24o4-nHU7UzXsMtn9SFszm/s1600/p313_1701311020_i.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="431" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMdqQC9ThRQq2zE2ef0qdVxwNNwmKZeSNwmnKAlvZ6oZTnj-0_OG66LsLmMWMNzKFj876Ln_WNIutbORcvjnXud1Ax-iKC9xmWAr_k_E56Ukv9NR3tEApBmQ24o4-nHU7UzXsMtn9SFszm/s320/p313_1701311020_i.jpg" width="229" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=paysage_bataille" target="_blank">Paysage après la bataille</a>: autre petit arrangement avec le calendrier, ce livre date également de 2016 mais je l'ai découvert grâce à son Fauve d'Or angoumoisin. Cette brique révèle une histoire toute en atmosphères traitant du deuil et de l'absence. Il s'en dégage une certaine poésie. L'ensemble est très cinématographique, entre lent travelling, longs plans séquences. Il s'agit du type de livre qui réclamerait presque une bande originale pour en renforcer les ambiances. J'imagine quelques compo de Nick Cave et Warren Ellis, de dépouillé et hypnotisant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnjTapNgOIGVdWrRw5douU88HTezePRG1z_92lbtaRw5vj1Qo3yaFcKBej9-8_gJr1E7QrkSLkUwFhPxLqv-bBaVbDXYI-K0-4PxwbX8BdiwT3WUkdou8uLmv0qP9GytqVMeTRkWuDPuzs/s1600/epiphania.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="456" data-original-width="339" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnjTapNgOIGVdWrRw5douU88HTezePRG1z_92lbtaRw5vj1Qo3yaFcKBej9-8_gJr1E7QrkSLkUwFhPxLqv-bBaVbDXYI-K0-4PxwbX8BdiwT3WUkdou8uLmv0qP9GytqVMeTRkWuDPuzs/s320/epiphania.jpg" width="237" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.bedetheque.com/serie-57823-BD-Epiphania.html" target="_blank">Epiphania</a>: Ludovic Debeurme fait partie de ces auteurs à l'univers très particulier et assez unique. On pense à Burns, à Clowes, à David Lynch, à Topor... et pourtant, Debeurme n'est pas qu'une somme d'influences (supposées et avérées). Découvert dans le monde alternatif, il avait déjà signé quelques titres chez Futuropolis. Il se retrouve désormais Casterman. Il n'a pourtant pas vraiment essayé d'être plus fédérateur avec le premier tome de cette trilogie qui traite de paternité, de différence et de la difficulté de trouver sa place. C'est barré et étrangement émouvant. je doute que cela casse la baraque en terme de ventes, mais c'est franchement réussi</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_QzLbhwrjs-cM7HnI_2y49SDinlu7caIH2RFeIVhenzeEPnNlfS1ObH0ywMnp6kdS2ghzAn_irdjt5XUTGq7J-cfqklfhK1ijhq8huUxYoBqV9_FZ-AjCaxjC6cqDvWmS8c3FjCdVUMDl/s1600/51Ke0ju5UbL._SX361_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="363" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_QzLbhwrjs-cM7HnI_2y49SDinlu7caIH2RFeIVhenzeEPnNlfS1ObH0ywMnp6kdS2ghzAn_irdjt5XUTGq7J-cfqklfhK1ijhq8huUxYoBqV9_FZ-AjCaxjC6cqDvWmS8c3FjCdVUMDl/s320/51Ke0ju5UbL._SX361_BO1%252C204%252C203%252C200_.jpg" width="232" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.bedetheque.com/serie-53377-BD-Winter-Road.html" target="_blank">Winter road</a>: un titre de Jeff Lemire paru d'abord en français avant d'être dispo en anglais sous le titre de <b>Roughneck </b>(qu'on pourrait traduire par le "vaurien"). Lemire alterne scénarios pour l'univers Marvel, très calibré (<a href="https://www.bedetheque.com/serie-58228-BD-Old-Man-Logan.html" target="_blank">Old Man Logan</a>, <a href="https://www.bedetheque.com/serie-58358-BD-Extraordinary-X-Men.html" target="_blank">X-Men</a>), série grand public (Descender, Black Hammer) et titres plus intimistes dans lesquels il assure dessin et scénario. Dans ce récit qui renoue avec la veine de <a href="https://www.bedetheque.com/serie-24357-BD-Essex-County.html" target="_blank">Essex County</a>, il s'intéresse à un frère et une soeur en perdition. Lui est un ancien joueur de hockey qui a ruiné sa carrière à force de bagarres et d'incidents. Il est depuis un alcoolique bagarreur qui bénéficie de la sympathie de quelques proches pour éviter la prison. Elle a fui la maison familiale des années auparavant et a sombré dans la drogue. Leurs retrouvailles seront délicates. Lemire est en terrain connu. Ce n'est sans doute pas son meilleur livre, mais un bon livre par un auteur au sommet de son art ne se refusde pas, même s'il a déjà été plus inspiré.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0eOKuKP1PV3qHO7CrLtRCJ0G2IVxp6YqzHRMnm6HAkplGcq20YuUEicG-XETGtw6jlOFMgH2swhuB2LkMTe4C3BtaWGxaqFtgDGN2u7dz1tzv88_rY5auGQGS9nPENxETlGaRQEET55Nd/s1600/le-livre_SGQ5U8B.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1225" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0eOKuKP1PV3qHO7CrLtRCJ0G2IVxp6YqzHRMnm6HAkplGcq20YuUEicG-XETGtw6jlOFMgH2swhuB2LkMTe4C3BtaWGxaqFtgDGN2u7dz1tzv88_rY5auGQGS9nPENxETlGaRQEET55Nd/s320/le-livre_SGQ5U8B.jpg" width="244" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.babelio.com/livres/Arispe-Le-Livre/930250" target="_blank">Le livre</a>: il n'y a pas grand chose à dire sur ce livre dans lequel l'argentin Nicola Arispe propose une relecture graphique de sept épisodes de l’Ancien Testament : la création du monde par Dieu, le sacrifice d’Abraham, la venue de l’Ange vengeur, les doutes de Job, les lamentations de Jérémie, la prophétie d’Ezéchiel et la punition de Jonas. Il opte pour une vision "désaxée" de ces récits, les interprétant souvent dans un environnement semi-animalier et fantasmagorique, sans toucher au texte initial. L'ensemble est un bel objet poétique qui invite à la contemplation, non sans parfois rappeler Moebius.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUZRpBV0FKOYO3-QA-zk4VFgslf1T_3BN6EcCqDq05WhwtNYcyzu9_j8iBlqxjNbqwjIp3ywDFwoLBywfDWi041ifNJA5kRUhzUo631LVl0bMQyxW8TSJMe3Oa-0CACcj_73YbSYufWYrE/s1600/fissure.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1185" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUZRpBV0FKOYO3-QA-zk4VFgslf1T_3BN6EcCqDq05WhwtNYcyzu9_j8iBlqxjNbqwjIp3ywDFwoLBywfDWi041ifNJA5kRUhzUo631LVl0bMQyxW8TSJMe3Oa-0CACcj_73YbSYufWYrE/s320/fissure.jpg" width="236" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/visuel/2017/04/01/la-fissure-une-bande-dessinee-pour-raconter-la-detresse-des-migrants_5104200_4420272.html#" target="_blank">La Fissure</a>: un reportage sur les frontières de l'Europe et la fissure béante qui se creuse en son sein. Les auteurs voyagent d'une frontière à l'autre. Au sud, là où des vagues de réfugiés tentent de rejoindre l'Europe. Puis au nord, vers l'ex URSS, où l'ombre de Poutine fait planer un étrange sentiment d'insécurité. Le propos est engagé sans être moralisateur. Il se veut un constat qui prend le parti d'aller voir là où personne ne va regarder. Les réfugiés y sont montrés comme autre chose qu'une statistique. Les journalistes ont été voir les conditions d'accueil dans les camps européens. Il n'est pas nécessaire d'en rajouter pour se demander comment l'Europe peut tolérer ce qui s'y passe avec son consentement tacite. Aux frontières de la Russie, nous découvrons toute une zone d'instabilité politique qui pourrait faire tâche d'huile et impacter toute l'Europe, sans que nous nous e soucions vraiment. C'est si loin de chez nous... en quoi cela nous concernerait ? Cette fissure dont pare le titre, c'est celle qi naît des tensions contradictoires qui traversent l'Europe et que nous choisissons de ne pas voir. Si vous voulez continuer de vous voilez la face, si vous préférez voir les réfugiés comme, au mieux, une statistique désagréable, au pire comme une invasion hostile face à laquelle nous devons résister par tous les moyens, si vous pensez que nous sommes dans la "forteresse Europe", protégé des troubles qui agitent les frontières du nord, ce livre n'est pas pour vous.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faut également noter que les auteurs ont composé leur livre à partir de photos qu'ils ont retravaillé pour leur donner un rendu très particulier, écrasant la profondeur de la photo pour se rapprocher d'un rendu "dessiné". Le résultat est esthétiquement superbe.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAZyglb5PXtIgybAFPBV1QWxVTE-cda_q4y-IIDTskRus4zmrGbmrr_m4b3D97Uc12lOv0_lETx30YsnklAGJup6hVB550eskOS6rbC_bBHt_Yme8wWGJv0f6OEjA3Uw4r1xbeIzk8yOXK/s1600/bd-planche-fissure.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="315" data-original-width="600" height="168" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAZyglb5PXtIgybAFPBV1QWxVTE-cda_q4y-IIDTskRus4zmrGbmrr_m4b3D97Uc12lOv0_lETx30YsnklAGJup6hVB550eskOS6rbC_bBHt_Yme8wWGJv0f6OEjA3Uw4r1xbeIzk8yOXK/s320/bd-planche-fissure.jpg" width="320" /></a></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizddY7-8zT9KIs2ZTFMj31xZJY0tWg4MfKAXM-K3isioPqWMqfCAXXy6TIUt0jkK7RaL6kV-sWbLigqZS6BeMIrJh4hDT2YXr0KDKZdKqZvqyfaNz_qqvdwU4iIoSA9LmT4x-6OzBPZXvp/s1600/Couv_297501.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="928" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizddY7-8zT9KIs2ZTFMj31xZJY0tWg4MfKAXM-K3isioPqWMqfCAXXy6TIUt0jkK7RaL6kV-sWbLigqZS6BeMIrJh4hDT2YXr0KDKZdKqZvqyfaNz_qqvdwU4iIoSA9LmT4x-6OzBPZXvp/s320/Couv_297501.jpg" width="224" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://labdmemmerde.blogspot.com/2017/05/tu-sais-ce-quon-raconte-une-petite.html" target="_blank">Tu sais ce qu'on raconte</a>: elle court, elle court, la rumeur... Une petite ville de province se réveille avec une drôle de rumeur qui passe de bouche à oreille. On aurait aperçu le fils Gaborit. La machine s'emballe. Mais qui est le fils Gaborit ? Qu'a-t-il fait ? Tout le livre est basé sur un jeu narratif très réussi. Le récit apparaît comme un long monologue passant de personnage en personnage. La rumeur passe d'un anonyme à un autre, jusqu'à ce que... Drôle et inventif.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBJDIgv4lCj8sb-rHXlhWs6XVIiGgqqyxIaAr7nXsNFJelh-t-utbcDlkhYbh8iEkNJxz3cPiNeC6Oo7MYWN199mDGl7Tne3Ze5mRyK95FTA5diLZIdrs3Q-CSglpuA_Jc1xkKrIQEI1w7/s1600/Couv_299328.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="877" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBJDIgv4lCj8sb-rHXlhWs6XVIiGgqqyxIaAr7nXsNFJelh-t-utbcDlkhYbh8iEkNJxz3cPiNeC6Oo7MYWN199mDGl7Tne3Ze5mRyK95FTA5diLZIdrs3Q-CSglpuA_Jc1xkKrIQEI1w7/s320/Couv_299328.jpg" width="237" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://www.lefigaro.fr/bd/2017/11/27/03014-20171127ARTFIG00131--la-terre-des-fils-de-gipi-grand-prix-rtlde-la-bande-dessinee-2017.php" target="_blank">La terre des fils</a>: Gipi fait partie des meilleurs auteurs actuels. Avec ce livre, il propose une fable post-apocalyptique entre La Route de Cormac McCarthy et Sa majesté des Mouches de William Golding. D'une écriture sèche et d'un graphisme très épuré, ce livre s'impose pour moi comme l'un des meilleurs livres de Gipi et l'un d'un meilleurs titres de cette année.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4PZ2dnbgmprX-c49lAZ4b0sfwN-pJY-3sBK6cxHOsP4KpTb3ZyeIiYy2WuFB-QK91Mnr7qb_qG3B6y1W_oLNXVnhUVAxBa7UF0WNtIbzTpUBgxD_uTnjGrswz0mkQoB1ByT5UiJz7gExt/s1600/Couv_290422.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1221" data-original-width="650" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4PZ2dnbgmprX-c49lAZ4b0sfwN-pJY-3sBK6cxHOsP4KpTb3ZyeIiYy2WuFB-QK91Mnr7qb_qG3B6y1W_oLNXVnhUVAxBa7UF0WNtIbzTpUBgxD_uTnjGrswz0mkQoB1ByT5UiJz7gExt/s320/Couv_290422.jpg" width="170" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://labdmemmerde.blogspot.com/2016/12/les-contes-du-suicide-dapres-horacio.html" target="_blank">Les contes du suicidé</a>: Il s'agit d'une anthologie de de recits adaptés de l'auteur uruguayen Horacio Quiroga. A chaque récit, Lucas Nine adapte son style pour mieux traduire le ton particulier de caque nouvelle. J'y ai retrouvé le plaisir que je ressentais dans les recueils d'adaptations fantastiques de Dino Battaglia. Ambiance vénéneuse, graphisme élégant. Classique mais très efficace.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg33LrWHDQpA6NJrnKE6Qvccu105VjPgm95ehk81VDB7q9xNpsHsL3A4jzS0AHNvqd63gpzPdH5dPF58a3NXPGQf4eiEGozQUBFhWK2L6owoMZfdcVjolnWURoZjfr69fzQP4-SyChyphenhyphenNvpJ/s1600/album-cover-large-34478.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="596" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg33LrWHDQpA6NJrnKE6Qvccu105VjPgm95ehk81VDB7q9xNpsHsL3A4jzS0AHNvqd63gpzPdH5dPF58a3NXPGQf4eiEGozQUBFhWK2L6owoMZfdcVjolnWURoZjfr69fzQP4-SyChyphenhyphenNvpJ/s320/album-cover-large-34478.jpg" width="238" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://lecourrierplus.fr/black-dog-grand-dave-mckean/" target="_blank">Black dog</a>: Ce travail de commande réalisé par Dave McKean explore la psyché de Paul Nash, peintre officiel de l'armée anglaise pendant les 2 guerres mondiale. Loin d'être un panégyrique de son sujet, Paul Nash n'ayant par exemple pas approché un champ de bataille pendant 14-18, bénéficiant d'une blessure opportune qui le tint éloigné du front, ce récit très onirique se veut avant tout une longue réflection sur la prise de conscience du pouvoir de l'artiste, ou plutôt de sa place par rapport à la représentation de l'horreur. Dave McKean livre un travail visuel formidable, même si son propos est parfois nébuleux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2Ke7-4HhQQWZHISSgOeOyypeag1KvmuGyPFjHV1e_zQOSPkrUx9usMm_DjI5cegnuccUw3J3jEpAKTcaOfmas3iksDwltSVvjpK0xVqNyI3R3nhqp-bh44EGn5emwa7B3KAd9uL8FZ1di/s1600/levants-extrait00.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="762" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2Ke7-4HhQQWZHISSgOeOyypeag1KvmuGyPFjHV1e_zQOSPkrUx9usMm_DjI5cegnuccUw3J3jEpAKTcaOfmas3iksDwltSVvjpK0xVqNyI3R3nhqp-bh44EGn5emwa7B3KAd9uL8FZ1di/s320/levants-extrait00.jpg" width="243" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://next.liberation.fr/livres/2017/08/04/levants-se-leve_1588231" target="_blank">Levants</a>: Nicolas Presl fait partie de mes auteurs préférés. Chaque livre est directement reconnaissable en raison de son style si particulier. Cela fait déjà 8 livres qu'il propose d'ambitieux récits muets. A la fin de chaque livre, je me demande comment il réussira à se réinventer pour sa création suivante. Il y arrive encore avec ce récit-gigogne qui, à travers la relation compliquée entre un marchand ambulant et une femme seule dans un pays arabe, il propose une réflexion poétique sur la condition de la femme à travers le destin de son héroïne, victime de la violence des hommes. Les images de Nicolas Presl sont belles et envoûtantes. Mais elles n'oublient pas de faire sens. Sous le symbolisme exotique, la réalité est décrite avec beaucoup d'acuité. Un grand livre de plus pour cet auteur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJqerjf9sJMS_7CECskoNwAmdDxhCugafg2t1fgZgN-xEUgAsboS4WF9_d72w2gpfLlrjs8zEFFZHUk9J-Bn349eyvo4WyiG3NLhH6LBSf0YqJas36mFL2GYrLIy8Sxvbkb5rPRT8oJEBt/s1600/PremiersPas_extrait01.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="762" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJqerjf9sJMS_7CECskoNwAmdDxhCugafg2t1fgZgN-xEUgAsboS4WF9_d72w2gpfLlrjs8zEFFZHUk9J-Bn349eyvo4WyiG3NLhH6LBSf0YqJas36mFL2GYrLIy8Sxvbkb5rPRT8oJEBt/s320/PremiersPas_extrait01.jpg" width="243" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://atrabile.org/livres/premiers-pas" target="_blank">Premiers Pas</a>: livre étonnant qui relate l'histoire de Ham, premier primate à aller dans l'espace. Visuellement superbe, je dois reconnaître qu'il y a débat sur le propos que nous sommes plusieurs à interpréter différemment.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkKM17OvaQ9jxrsoZTOBQizD6fQZwqQywVY6yAXKrsc8ef5L2aRUQ-mTLV9D5cc7vfDC7jK5Nq5L6PMHWanZJkd6XishC92KegJWGNg1DqMUkeXNaj9lEoTs7xg99XnnkhGaJ0Mrv3zxkr/s1600/Je-suis-Shingo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="584" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkKM17OvaQ9jxrsoZTOBQizD6fQZwqQywVY6yAXKrsc8ef5L2aRUQ-mTLV9D5cc7vfDC7jK5Nq5L6PMHWanZJkd6XishC92KegJWGNg1DqMUkeXNaj9lEoTs7xg99XnnkhGaJ0Mrv3zxkr/s320/Je-suis-Shingo.jpg" width="219" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://next.liberation.fr/livres/2017/06/23/je-suis-shingo-coeur-artificiel_1579095" target="_blank">Je suis Shingo</a>: Kazuo Umezu raconte une étrange histoire, tout en non-dits. Satoru est un enfant turbulent, peu intéressé par l'école. Lorsque l'usine locale, dans laquelle travaille son père, annonce l'acquisition de 2 robots, il est complètement excité, surtout que son père travaillera avec eux, et que l'école va organiser une visite scolaire de l'usine pour présenter les robots. Satoru sera vite déçu. Loin d'être un robot humanoïde comme ceux qu'il voit dans les dessins animés, "Monroe" n'est qu'un bras articulé. Et son père le perçoit comme une menace pour son emploi. Par contre, pendant la visite, Satoru rencontre Marine une fille de son âge avec qui il entame une amitié très fusionnelle. Et Satoru continue malgré tout de penser à Monroe, et pour aider son père, commence à le programmer. Comme souvent chez Umezu, l'apparente normalité d'une situation recèle quelque chose d'étrange et d'inquiétant. Le lecteur est maintenu sur le fil. Nous avons l'impression d'être au seuil de la catastrophe malgré des personnages et des situations qui devraient être rassurantes. La suite nous dira ce qu'Umezu a en tête.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcAEL4MmwLxdp72_FDegOud-lRsWuhrL5dOr3vC7toKoavXlSzLciXnt_Q22IlqQAPOmDuIu9ZFwpUWXFz-GistWab_fBONlWsGjpDiVu5Ix_EHCKBAlhXrQj58esi_Uzp9KJ9df6cr6js/s1600/BitchPlanet_06-1.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="461" data-original-width="300" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgcAEL4MmwLxdp72_FDegOud-lRsWuhrL5dOr3vC7toKoavXlSzLciXnt_Q22IlqQAPOmDuIu9ZFwpUWXFz-GistWab_fBONlWsGjpDiVu5Ix_EHCKBAlhXrQj58esi_Uzp9KJ9df6cr6js/s320/BitchPlanet_06-1.png" width="208" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blog.francetvinfo.fr/popup/2016/05/04/bitch-planet-quand-la-pop-culture-fait-un-doigt-dhonneur-au-patriarcat.html" target="_blank">Bitch Planet</a>: un brulot féministe qui ne s'emarasse pas de nuances, mais pourquoi faudrait-il toujours prendre des gants ? Bitch Planet est une série rentre-dedans, qui emprunte beaucoup à la culture du cinéma d'exploitation (série Z, sous section prison de femmes), sans tomber dans la piège de la surenchère putassière. C'est trash, mais c'est bon.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOlJNRW1lv4qjI53YRG-jdDC13Snt0sAan1bCizn5yipKS_PQaX-6STKmSHZFKywlF4TlXZS95XndwznSKiPsE87aOxJGH8fYF05BQfgQXmrLmpgviZkUQkVKv7U6mDyCPI501nLC7mXAn/s1600/Descender_vol3-1.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="585" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOlJNRW1lv4qjI53YRG-jdDC13Snt0sAan1bCizn5yipKS_PQaX-6STKmSHZFKywlF4TlXZS95XndwznSKiPsE87aOxJGH8fYF05BQfgQXmrLmpgviZkUQkVKv7U6mDyCPI501nLC7mXAn/s320/Descender_vol3-1.png" width="208" /></a></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://www.bedetheque.com/BD-Descender-Tome-3-Singularites-305195.html" target="_blank">Descender</a>: Jeff Lemire (encore lui) cette fois aux commandes d'une série de SF très classique. Planètes exotiques, enfant-robot, chasseurs de prime, complot intergalactique... rien de neuf sous les étoiles. Et pourtant une vraie réussite du genre parce que le scénario de Jeff Lemire n'oublie as de proposer des personnages fouillés et attachants et parce que le dessin de Dustin NGuyen, aux antipodes des codes habituels de ce genre, fonctionne très bien.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjhDrb2beyt-JtsooCjT02jurWIdLdquQIEGjy4IE0RhI7p10qBDQbahj4AWtLefeUgM_KQcHVKbjrWrROVY_V2O5mGp6jcJaQMLezJeZmFH1w7VxHm3jm7x4-lpJJb0YykJWUOUmd4Wym/s1600/black-hammer-tome-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="587" data-original-width="385" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjhDrb2beyt-JtsooCjT02jurWIdLdquQIEGjy4IE0RhI7p10qBDQbahj4AWtLefeUgM_KQcHVKbjrWrROVY_V2O5mGp6jcJaQMLezJeZmFH1w7VxHm3jm7x4-lpJJb0YykJWUOUmd4Wym/s320/black-hammer-tome-1.jpg" width="209" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="http://www.9emeart.fr/post/critique/comics/black-hammer-tome-1-la-critique-7542" target="_blank">Black Hammer</a>: Jeff Lemire (non, je ne fais pas une fixette) qui scénarise cette fois une série d'inspiration super-héroïque, dessinée par Dean Ormston. Des héros inspirés de personnages connus (Captain Marvel, Swamp Thing, J'onn J'onzz...) sont projetés dans une réalité alternative lors de leur combat contre leur némésis. Ils aboutissent dans une petite ville nord-américaine (qui rappelle celles que Jeff Lemire aime mettre e scène dans les récits intimistes qu'il réalise en solo, comme Essex County). Certains semblent se satisfaire de la situation alors que d'autres veulent trouver le moyen de rentrer chez eux, à Spiral City. Mas il faut avant tout ne pas se faire remarquer. Black Hammer se présente comme un mélange inattendu entre récit intimiste plutôt nostalgique et personnages super-héroïques. Par certains aspects, on pourrait penser à Alan Moore (quelque part entre Watchmen et Supreme, mais, évidement un ton en dessous).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-85726899440498079272017-12-12T00:51:00.000-08:002019-02-15T03:05:37.014-08:00Chanson Douce, de Leila Slimani<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeybqNVMTC7nJ-E7MdXibzS83zUnYT68uT484a1V-SIMqeebcIUD1ZuS-u7redl4v4IOLhql1rfw_P2x8CTG7IzuQmLcEjIek79ExsbkSNZEJTqjO8XAqGtCTsqRw3PcPkgHk4j9eq8jcU/s1600/chanson-douce.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="335" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeybqNVMTC7nJ-E7MdXibzS83zUnYT68uT484a1V-SIMqeebcIUD1ZuS-u7redl4v4IOLhql1rfw_P2x8CTG7IzuQmLcEjIek79ExsbkSNZEJTqjO8XAqGtCTsqRw3PcPkgHk4j9eq8jcU/s1600/chanson-douce.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://www.babelio.com/livres/Slimani-Chanson-douce/849799" style="font-family: Verdana, sans-serif;" target="_blank">Chanson Douce</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le titre évoque la chaleur d'un foyer, la tendresse entre un parent et son enfant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Nous pensons inconsciemment à la chanson d'Henri Salvador.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le bébé est mort.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un première phrase comme un coup de couteau.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'argument de ce roman de Leïla Slimani est connu.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une nounou tue les enfants dont elle a la garde.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Comment en sommes-nous arrivé là ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est ce que l'auteure nous raconte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle nous présente Myriam et Paul, jeune couple parisien. Il est ingénieur du son. Elle est avocate, mais n'a jamais exercé. Elle a obtenu son diplôme quelques jours avant de donner naissance à Milla, leur premier enfant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis vint Adam.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Myriam se rêvait mère épanouie et working girl.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle dépérit, coincée dans une maternité qui lui donne l'impression de disparaître. Jusqu'à ce qu'elle ait l'opportunité de se faire engager par un ami. Elle veut travailler.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faut trouver une nounou.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce sera Louise, une femme discrète et effacée, chaudement recommandée par ses anciens employeurs. Ils auraient presque fait un enfant de plus pour pouvoir la garder, disent-ils.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dès les premiers jours, Louise est adoptée par les enfants.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle s'installe dans la vie de ce couple.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle devient indispensable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et pourtant, au fil des pages, il est difficile de ne pas voir les failles qui se creusent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Beaucoup parlent de ce livre en y insistant sur la folie qui progresse en Louise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'y vois surtout une livre politique qui déconstruit une image sociale et critique la position de la femme dans la société.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce livre, c'est presqu'autant l'histoire de Louise que celle de Myriam.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Myriam, d'origine maghrébine, qui, lorsqu'elle pousse la porte d'une agence de garde d'enfant, est considérée par défaut comme venant proposer sa candidature comme nounou et pas comme une mère qui veut en engager une.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Myriam qui doit céder à l'injonction d'une maternité heureuse et épanouissante alors qu'elle veut autre chose.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais Myriam est une capitaliste comme les autres.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans les relations qu'elle et Paul tissent avec Louise, derrière cette bienveillance, cette familiarité qui leur font parler de "leur nounou" comme s'il s'agissait d'un objet, nous sentons une forme de violence sociale qui s'inscrit. Une barrière invisible qui fait de Louise un membre de la famille, qu'on exhibe et qu'on flatte comme une bête de foire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Notre Louise est une perle, tout le monde nous l'envie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Louise qui s'occupe de tout, qui cuisine pour les invités et que l'on convie parfois à se joindre à eux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Louise qui reste parfois la nuit pour permettre aux parents de sortir sans crainte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Louise qui se dilue lentement au sein de cette famille, remplit les vides. Elle n'existe plus que par sa fonction.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle est la nounou.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et elle récolte le mépris un peu paternaliste de ses patrons.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une des scènes les plus intrigantes se passe lors de vacances "en famille". Louise ne sait pas nager. Paul se met en tête de lui apprendre et découvre un peu malgré lui que cette femme discrète et austère possède un corps qui peut être désirable. Cela ne dure que quelques phrases, mais elles accentuent un rapport aliénant entre le couple et la nounou. Elle n'est pas une personne. Elle n'est qu'une employée. Un objet asexué et utile.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette aliénation rentre en résonance avec la folie latente de Louise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette folie, cause ou conséquence d'une vie marquée par l'humiliation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ainsi l'un des derniers chapitres, l'un des rares consacré à la fille de Louise, parfois citée mais grande absente de ce livre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Louise évoque parfois le Stevens des <a href="https://www.babelio.com/livres/Ishiguro-Les-vestiges-du-jour/9015" target="_blank">Vestiges du Jour</a>. Ce majordome impeccable tellement obnubilé par sa mission qu'il en devient aveugle à ce qui se déroule sous ses yeux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZuAVM3xHtA9ro8WM19iluSPflGU5hqU0HsDwh2K17n1WeUq2G9tKBuv4ISXXulotE6erB6Lt9wd2R161rujxpwSK4yjcwyKpQRYrrZZ4BdqCJm9IIMg7bisbPlBa0CQY59rntmehjfTbj/s1600/les-vestiges-du-jour.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="1140" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZuAVM3xHtA9ro8WM19iluSPflGU5hqU0HsDwh2K17n1WeUq2G9tKBuv4ISXXulotE6erB6Lt9wd2R161rujxpwSK4yjcwyKpQRYrrZZ4BdqCJm9IIMg7bisbPlBa0CQY59rntmehjfTbj/s640/les-vestiges-du-jour.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Stevens en nourrira (peut-être) quelques regrets sur le tard.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour Louise, ce sera très différent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT-5d_os-IVpTtoQwc4qn0vwHOVT_Z1yLVmc7ImdR0gzkRP8CxdTkMpYp-2FiLx0dF4peX9IpDaF0vuOttP6iQSjcaJ7TBQekq9OIACsrbmkzhcrkzDsMJxtseDvH7XZtQKNJh_-oFmRSa/s1600/410I2VAKLBL._SX210_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="347" data-original-width="210" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT-5d_os-IVpTtoQwc4qn0vwHOVT_Z1yLVmc7ImdR0gzkRP8CxdTkMpYp-2FiLx0dF4peX9IpDaF0vuOttP6iQSjcaJ7TBQekq9OIACsrbmkzhcrkzDsMJxtseDvH7XZtQKNJh_-oFmRSa/s1600/410I2VAKLBL._SX210_.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une chanson douce est un très grand livre, qui confirme tout le bien que j'avais pensé de <a href="https://www.babelio.com/livres/Slimani-Dans-le-Jardin-de-lOgre/623738" target="_blank">Dans le jardin de l'ogre</a>. Mais un livre violent et dérangeant qui peut choquer, il faut en être conscient.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-74774315917860206962017-11-09T07:08:00.004-08:002019-02-15T03:07:07.122-08:00[Masse Critique Babelio] Swastika Night de Katharine Burdekin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZfr8Y3p-Ei4ajCeuofreq1DYh9EYXMIC7ffjcT8pULso3Iprcu2eq_998IjaGgRMUrM5kHA0VGlnmL5ZedcXE1fqgRABHZPBx9KRzO3jj4OcBn-wuaBeRgYnMJqify1x533LmF9UYfvim/s1600/51AmV545vUL._SX195_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="195" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZfr8Y3p-Ei4ajCeuofreq1DYh9EYXMIC7ffjcT8pULso3Iprcu2eq_998IjaGgRMUrM5kHA0VGlnmL5ZedcXE1fqgRABHZPBx9KRzO3jj4OcBn-wuaBeRgYnMJqify1x533LmF9UYfvim/s1600/51AmV545vUL._SX195_.jpg" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiF2dnxdCDKhwrmCyG-6trEWOjg6hAmwIIfKX_Hb1fBkutexhWnHokSZTYPtGxFCDOf7gBX6Qfs09yfEhMKDNqxr3ZPwVvePPCmrP19RN02QOUSqcfZOWvEyFFesObdG_AfxubEL4MoDhyphenhyphenh/s1600/28812216.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="475" data-original-width="309" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiF2dnxdCDKhwrmCyG-6trEWOjg6hAmwIIfKX_Hb1fBkutexhWnHokSZTYPtGxFCDOf7gBX6Qfs09yfEhMKDNqxr3ZPwVvePPCmrP19RN02QOUSqcfZOWvEyFFesObdG_AfxubEL4MoDhyphenhyphenh/s320/28812216.jpg" width="208" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Nous sommes plus de 700 ans après le triomphe de l'Allemagne Nazie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le monde tel que nous le connaissons a complètement disparu. Une nouvelle ère s'est installée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'empire Nazi a pris soin de faire disparaître toute trace du monde d'avant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Désormais, le nazisme est devenu une religion qui vénère le dieu tonnerre et son messie, Hitler.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Hitler, géant aryen, blond aux yeux bleu, qui n'est pas né d'une femme, mais "explosé".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans le monde nazi, le culte d'Hitler se perpétue grâce au Führer et à ces chevaliers, les bien-nés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les juifs ont depuis longtemps disparu. Les chrétiens sont considérés comme moins que des hommes et à peine toléré. Les femmes, quant à elles, sont reléguées au rang de simple reproductrice, parquée dans des fermes où elles ne servent qu'à enfanter, si possible un maximum de garçons.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXLbOsLBdXBgZSM_mAhtwY_QR-feTWvSmaBox_CTGIRNBd8W2XraVR50mGXdq4k-k8nJ9TFHl5jO3OebZadg4pjIk0-zkFyX8180ONX5W7tk7sNqpJvJaM8clv9ryaNkJ1x2CrpexLx4_z/s1600/Burdekin1937.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="681" data-original-width="450" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXLbOsLBdXBgZSM_mAhtwY_QR-feTWvSmaBox_CTGIRNBd8W2XraVR50mGXdq4k-k8nJ9TFHl5jO3OebZadg4pjIk0-zkFyX8180ONX5W7tk7sNqpJvJaM8clv9ryaNkJ1x2CrpexLx4_z/s320/Burdekin1937.jpg" width="211" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Swastika Night</b> est une uchronie de plus.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et si les nazis avaient gagné la guerre ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Combien de romans, plus ou moins inspirés, ont brodés sur ce point de départ ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Beaucoup.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Trop, sans doute.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'originalité de <b>Swastika Night</b> tient à sa date de parution: 1937. Hitler venait d'obtenir les pleins pouvoirs au Reichstag.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Katharine Burdekin, écrivain féministe, s'inspire de l'idée d'un Reich de 1000 ans énoncé par Hitler pour imaginer le pire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Publié à l'origine sous le pseudonyme de Murray Constantine, ce roman fut longtemps oublié avant d'être redécouvert en 1985, lorsqu'il fut réédité sous le nom de <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Katharine_Burdekin" target="_blank">Katharine Burdekin</a>. Il aura fallut 80 ans pour qu'il soit enfin traduit en français.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMchor0m7PYynYIbEDHSSARoVKAKTgM09m5PlGb1aN1_4DQeqVRcYucAu1u2o1GvjVOtqTzXrSBCH-5xVG5kCGp0k6-n94jJ8Ok1kQOW7fdsQ7ikj4cBst1oM6l0HxBq2ER-_UOBqz3lX-/s1600/AVT_Katharine-Burdekin_5432.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="339" data-original-width="240" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMchor0m7PYynYIbEDHSSARoVKAKTgM09m5PlGb1aN1_4DQeqVRcYucAu1u2o1GvjVOtqTzXrSBCH-5xVG5kCGp0k6-n94jJ8Ok1kQOW7fdsQ7ikj4cBst1oM6l0HxBq2ER-_UOBqz3lX-/s200/AVT_Katharine-Burdekin_5432.jpg" width="141" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La lucidité glaçante dont l'auteur, qui a écrit plusieurs romans de fiction spéculatives marquées par des thèmes sociaux et féministes, fait preuve est impressionnante. Toutes ses "prédictions" restent étrangement crédible. Elle imagine l'éradication totale des juifs, avant que la Solution Finale ne soit finalement mise en oeuvre. Elle décrit une réécriture totale de l'histoire passant par la destruction de tous livres antérieurs au Reich. Les autodafés étaient déjà nombreux à l'époque. Quant au sort des femmes, elle ne fait que s'inspirer des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lebensborn" target="_blank">Lebensborns</a> en poussant le concept jusqu'à l'absurde, faisant au passage de la <a href="https://www.babelio.com/livres/Atwood-La-Servante-ecarlate/7074" target="_blank">Servante Écarlate</a> une bluette.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Derrière l'outrance assumée de sa dystopie, je ne peux m'empêcher de frissonner. Katharine Burdekin avait compris dans quelle spirale de folie meurtrière Hitler allait plonger le monde. Elle avait entendu les bruits de bottes. Elle n'était sans doute pas la seule. Et pourtant...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour excessif que soit le propos, l'histoire ne l'a pas fondamentalement démentie. La folie d'Hitler allait dans une direction qui pouvait déboucher sur le monde qu'elle décrit dans son roman.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/1933-may-10-berlin-book-burning.JPG/220px-1933-may-10-berlin-book-burning.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="174" data-original-width="219" height="158" src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/1933-may-10-berlin-book-burning.JPG/220px-1933-may-10-berlin-book-burning.JPG" width="200" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cela dit, au delà de la curiosité, ce roman n'est pas vraiment le chef d'oeuvre qu'on essaye de nous vendre. Le roman se perd parfois dans des longues discussion pseudo-philosophiques qui alourdissent le propos. On sent la volonté de l'auteur de convaincre, d'intellectualiser son propos, d'étayer ses thèses. Swastika Night n'était pas prévu pour être un jeu littéraire sans conséquence. C'était une arme littéraire, qui voulait convaincre plus que divertir. Historiquement, le propos est passionnant. Pour le simple amateur, ce roman est intéressant mais jamais vraiment passionnant. Il mérite d'être découvert pour son intérêt historique mais il n'est pas d'une qualité exceptionnelle d'un point de vue purement littéraire. A vous de voir ce que vous recherchez avant de vous attaquer à <b>Swastika Night</b>.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-65177643461427016172017-11-06T03:17:00.005-08:002017-11-06T03:19:41.408-08:00[Masse Critique Babelio] Tango #1: Un Océan de Pierre (Matz/Xavier)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyfDDIrauzyaBVE0L0cNMUtmu21zPbk1YdtG3nsz1_wNqPZmoDAUvw7Po1mfbFKvLj1ciD2wSPGZ3KXsFnM6zOFEHI3jLlm0rQ7pmO7oN9OaM5lnRaLcBuvS4L-HKA78L9Ib7xLw0rlvvk/s1600/Tango+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="867" data-original-width="650" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyfDDIrauzyaBVE0L0cNMUtmu21zPbk1YdtG3nsz1_wNqPZmoDAUvw7Po1mfbFKvLj1ciD2wSPGZ3KXsFnM6zOFEHI3jLlm0rQ7pmO7oN9OaM5lnRaLcBuvS4L-HKA78L9Ib7xLw0rlvvk/s640/Tango+1.jpg" width="478" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Je remercie tout d'abord <a href="http://www.babelio.com/" target="_blank">Babelio </a>de m'avoir sélectionné pour cette opération Masse Critique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">je vais être honnête, <a href="https://www.babelio.com/livres/Matz-Tango-Tome-1-Un-Ocean-de-pierre/1002188" target="_blank">Tango</a> n'est pas le genre de bande dessinée que j'affectionne habituellement. Mais j'étais curieux de lire un scénario de <a href="https://www.bedetheque.com/auteur-590-BD-Matz.html" target="_blank">Matz</a>, que je ne connais que de réputation, et le dessin de <a href="https://www.bedetheque.com/auteur-8227-BD-Xavier-Philippe.html" target="_blank">Xavier</a> me semblait solide.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;"><b>Tango </b>est le premier tome d'une série sur laquelle Le Lombard semble miser beaucoup.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Sur le papier, elle a en effet des arguments à faire valoir. Malheureusement, elle manque sérieusement de modernité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">La lecture est plutôt agréable. On ne s'ennuie jamais. La mise en place est réussie et les péripéties sont bien dosées, en tout cas dans les 2 premiers tiers de l'album. La conclusion laisse ensuite sérieusement à désirer. En cause, la nature même de ce tome 1, qui n'est qu'un pilote pour lancer la série. L'intrigue principale ne sert donc que de prétexte à mettre en place les protagonistes pour la suite. Il faut accepter quelques facilités pour faire rentrer dans une soixantaine de planches tout ce qui y rentrer. je pense d'ailleurs que l'éditeur aurait dû privilégier un diptyque, quitte à proposer des sorties rapprochées, plutôt qu'un seul album qui expédie de manière trop expéditive son dernier acte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Le héros de cette série se fait appeler John Tango. Cela fait 4 ans qu'il s'est installé dans le cordillère des Andes. Il recherche la discrétion. Il s'est fait accepter par les habitants de la région, rendant quelques services et traînant son charme de gringo mystérieux. Il est un jour amené à secourir un voisin agressé par des truands. Sans le savoir, Tango vient de mettre un terme à sa tranquillité et les ennuis commencent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Le canevas est hyper-classique. Il est évident que Tango a des choses à cacher. Ce tome s'emploiera a nous dévoiler qui il est réellement. Malheureusement, le principal défaut de cet album est que les origines du personnage sonnent faux. Il est probable que les auteurs aient conservé une carte dans leur manche pour expliquer certaines capacités de Tango. Mais même ainsi les explications données dans ce tome paraissent trop faibles.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Graphiquement, Xavier s'inscrit dans une tradition réaliste franco-belge. Son style est passe-partout mais efficace et bien employé dans ce contexte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9CjJPh7tjMPme8olr17VkH6l7ziIC2Ne3x4kGWfQaiaoazw_xBXfpWDaCrSTCdDIcRUd79W74DP_mni83FWob0GuKCXDQSezgSt5dVwBVocfNAPsAhKUCdV_HMhJB_wZzXmpjjrbTVoS3/s1600/tango-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="220" data-original-width="700" height="125" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9CjJPh7tjMPme8olr17VkH6l7ziIC2Ne3x4kGWfQaiaoazw_xBXfpWDaCrSTCdDIcRUd79W74DP_mni83FWob0GuKCXDQSezgSt5dVwBVocfNAPsAhKUCdV_HMhJB_wZzXmpjjrbTVoS3/s400/tango-1.jpg" width="400" /></span></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Clairement cette série se positionne dans la niche des série d'actions très </span>formatées<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">, pour amateur de </span><i>Largo Winch</i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">, </span><i>Alpha</i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">, </span><i>XIII</i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;"> ou </span><i>IR$</i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">. Ce premier album à de quoi intéresser les amateurs. Il ne fait pas l'impasse sur les jolies filles qui finissent à poil alors que l'intrigue ne le nécessite pas vraiment. Je doute d'ailleurs que Tango obtienne un résultat satisfaisant au test de </span>Bechdel<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">. Le public-cible doit de toute façon s'en foutre. <b>Tango </b>se présente comme une série classique, à l'ancienne, avec des arguments à faire valoir, à condition de donner plus d'épaisseur à son personnage principal, qui en manque singulièrement.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small;">Mais ce sera sans moi. Ce n'est pas ma came.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-12009308151704218942017-10-18T02:02:00.001-07:002017-10-18T02:05:02.607-07:00La Vie Sauvage, de Thomas Gunzig<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoYifEgjTCQPOjh7dvpw7n58Sse-ybKcPaW8D9m0uQnqhK0Kf992NhjhymcQGoabqDuuVPq3gLni6DvwbsD7KDj_yP8wLbp8K3PSsMrAF9Xx6NJ3EaS3Rb30uInTQiPooOs5nf3ynCsn5F/s1600/COUV-GUNZIG-La-Vie-sauvage-PL1SITE.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoYifEgjTCQPOjh7dvpw7n58Sse-ybKcPaW8D9m0uQnqhK0Kf992NhjhymcQGoabqDuuVPq3gLni6DvwbsD7KDj_yP8wLbp8K3PSsMrAF9Xx6NJ3EaS3Rb30uInTQiPooOs5nf3ynCsn5F/s1600/COUV-GUNZIG-La-Vie-sauvage-PL1SITE.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est chronique a été réalisée dans le cadre de l'opération "masse critique" de <a href="http://www.babelio.com/" target="_blank">Babelio</a>.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Thomas Gunzig, qui se définit lui-même comme un pessimiste qui aime la vie, fait partie de ces touche-à-tout qu'on croise régulièrement dans le monde culturel belge.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFsjFAEOHx74cCDjO90EiCjdh8dwwu26GOeePbzS8T-EyC29W25ubxEk3rcdn63IF3aS9gczePiddiKADVlO-lzpPXMHvSqzinxTTXEZgVuNpjl76H432Tijxn5NcWXIvynZnS1GccQ5rX/s1600/289542.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFsjFAEOHx74cCDjO90EiCjdh8dwwu26GOeePbzS8T-EyC29W25ubxEk3rcdn63IF3aS9gczePiddiKADVlO-lzpPXMHvSqzinxTTXEZgVuNpjl76H432Tijxn5NcWXIvynZnS1GccQ5rX/s200/289542.jpg" width="150" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout d'abord romancier (Mort d'un parfait bilingue, Manuel de survie à l'usage des incapables), il a également signé plusieurs pièces de théâtre (L’héroïsme aux temps de la grippe aviaire, Contes Héroïco-Urbains) et s'est imposé comme l'une des signatures de la Matinale de la Première avec sa chronique <a href="https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig?id=2267166" target="_blank">Café Serré</a>. Il est aussi un collaborateur de Jaco van Dormael avec qui il a coécrit son dernier film, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RIDwBLHCXKc" target="_blank">Le tout nouveau testament</a>, ainsi que son spectacle <a href="https://vimeo.com/34772565." target="_blank">Kiss & Cry</a>.<span style="white-space: pre;"> </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son humour volontiers caustique conjugué à un certain esprit poétique ait souvent mouche.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgISKR7deZ3WrmLqygTeiyQQfsZFd2ycKYt6Wx3WYwo4ECHsfySWwGVdnseUiWwtIYlIPm7-vFAJEnowsWUorn3BLvAPqCmRERyTsdkMlH1EcXH1vlpj3goIKCa4vkHh03WhtJMXlV8pxlc/s1600/Kiss-Cry-NanoDanses.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="526" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgISKR7deZ3WrmLqygTeiyQQfsZFd2ycKYt6Wx3WYwo4ECHsfySWwGVdnseUiWwtIYlIPm7-vFAJEnowsWUorn3BLvAPqCmRERyTsdkMlH1EcXH1vlpj3goIKCa4vkHh03WhtJMXlV8pxlc/s1600/Kiss-Cry-NanoDanses.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i style="font-family: verdana, sans-serif; font-size: 12.8px;">Kiss & Cry, la "nanodanse" corégraphiée Michèle-Anne De Mey</i></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans ce roman, il imagine une fable cruelle et féroce. Son véhicule littéraire est Charles, un "enfant sauvage" qui découvre la civilisation. Charles est le seul survivant du crash d'un avion de ligne au dessus de l'Afrique. Il n'était alors qu'un bébé. Sa chance fut qu'un groupe de rebelles itinérants, pas vraiment engagé dans une cause ou une autre, si ce n'est celle de leur propre survie, fut témoin du crash. Ils étaient en train de récupérer tout ce qu'il y avait à récupérer lorsqu'ils découvrir ce bébé, miraculeusement indemne. Charles a donc grandi dans cette troupe nomade.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faudra un concours de circonstances qui inclut une google-car, 90.425 likes, 80.763 partages et un journaliste de troisième zone pour que Charles, devenu adolescent, soit identifié et rapatrié. Tout cela est expédié en quelques pages. la Vie Sauvage n'est pas une relecture belge des aventures de Tarzan. Charles est un révélateur qui permet à Gunzig de s'attaquer à son sujet de prédilection: une critique de l'absurdité de notre monde moderne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgyH7xHSDUwWS5JTbm3yND1SGgf66x-VwSJqfzKaXS2CgYsAKOts5bbVdzkhA8eSChtFr1ySUema9O8yUBx_RKN8hgfitCkN0aKB5pKneLs8kDRFk7y1c6WiChV6HB3wAyG6eDC_4Cjcg0/s1600/2a01835df90902dcc066adeefd6acec4.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="702" data-original-width="1248" height="111" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgyH7xHSDUwWS5JTbm3yND1SGgf66x-VwSJqfzKaXS2CgYsAKOts5bbVdzkhA8eSChtFr1ySUema9O8yUBx_RKN8hgfitCkN0aKB5pKneLs8kDRFk7y1c6WiChV6HB3wAyG6eDC_4Cjcg0/s200/2a01835df90902dcc066adeefd6acec4.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCQUBiZrfL4mNmBo33wL36TuA0r22w-STX2t-8PHzyBOfwgsCZK12MsY9uaLP4MzWAEOihk8HPHFQn2Z-I2y8DhuatGKkx99Wjfple-HqCroc8UXhJhJeW2uPjsn_kYoskQoBE4iXGfoK7/s1600/283872652.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il imagine donc une ville de taille moyenne du Brabant, avec son bourgmestre, petit potentat de province confit de son importance (très) locale. Il lui adjoint une famille d'une désespérante normalité: une femme et 2 enfants. Son épouse, femme trophée strictement décorative, n'existe que dans son ombre mais se s'estime d'une importance démesurée par son seul statut de femme de... Quant à ses deux enfants, il s'y intéresse à peine. Aurore est une de ces adolescentes déjà broyée par un environnement familial étouffant et le poids de ne pas être à la hauteur des espérances de sa mère. Frédéric est un adolescent mal à l'aise, friand de vidéos immondes dénichées sur le dark web, branleur au sens littéral du terme et semble être un bon candidat pour un remake brabançon de Bowling for Columbine.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Enfin il y a l'école, toute en clichés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y a les cools et les losers, la tyrannie des réseaux sociaux, les soirées semi-clandestines lorsque les parents sont absents...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Charles, tout auréolé de son histoire, est d'emblée adopté par les cools. Cette intégration découle toute autant de la bonne conscience, du parfum d'exotisme et de mystère que dégage Charles mais aussi du fait que Charles est mignon. Il se montre aussi étrangement mûr et cultivé. Il a en effet bénéficié de l'éducation stricte de son père adoptif, grand amateur de littérature, qu'il l'a initié à la poésie et à la philosophie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il ne faut pas chercher la vraisemblance à tout prix. Gunzig tisse une fable cynique et acide. Il introduit le ver dans le fruit et laisse transparaître la sauvagerie sous-jacente. Parce que la vie sauvage dont il est question dans le titre n'est pas nécessairement celle que l'on croit. Cela permet à Gunzig de composer quelques pages très drôle. Je pense par exemple à celles où Charles imagine la vie future et morne de Jessica, une de ses camarades de classe, où lorsqu'il dissèque la vie de sa tante, toute en superficialité. Il faut accepter au départ la facilité avec laquelle Charles s'intègre et sa maturité étonnante face à l'immaturité totale des autres personnages. Il faut accepter qu'il s'agit d'une satire acerbe et on peut dès lors se laisser porter. L'ironie mordante de Gunzig fait alors mouche. La sauvagerie feutrée des villas non-mitoyennes et des salles de classe apparaît clairement. Et ce pessimiste qui aime la vie qu'est Gunzig ose même une histoire d'amour et finit par exprimer ce qui ressemble à de l'optimisme et à une once d'espoir en ce qui concerne la jeunesse.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-45129337865433562162017-08-14T01:45:00.003-07:002017-08-14T01:45:58.538-07:00In the Seventies, voyage dans la contre-culture<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_DO4tOOX9xkt3Z19FGLVcKRUM6kbQl_kM_O_bQgnTssLTUekhXSbhEpuIKVwPOkXAKQ5MerwnPkS-2YuS6N8d3NyHPNmzkwqihY0jmh3Vtcgt5Bgb0YORcHhpCpkBwo7PxrXLMhOijSK2/s1600/CV-In-the-seventies.jpg" imageanchor="1"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_DO4tOOX9xkt3Z19FGLVcKRUM6kbQl_kM_O_bQgnTssLTUekhXSbhEpuIKVwPOkXAKQ5MerwnPkS-2YuS6N8d3NyHPNmzkwqihY0jmh3Vtcgt5Bgb0YORcHhpCpkBwo7PxrXLMhOijSK2/s640/CV-In-the-seventies.jpg" width="410" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les années 70 en tant qu'ère culturelle conservent une part de
fantasme. Il est difficile de circonscrire son impact culturel en une
décennie de calendrier. <a href="http://www.novaplanet.com/novamag/67470/barry-miles-aventures-dans-la-contre-culture" target="_blank">Barry Miles</a>, l’auteur de ce livre, considère,
culturellement, une période qui irait de l’avènement des Beatles jusqu’à la fin
du mouvement punk, soit de 1963 à 1977. Selon lui, beaucoup d’excès associés
aux années 70 ont d’ailleurs eu lieu dans la seconde moitié des années 60.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE">Je n'ai pas connu cette période. Pourtant, je ne peux nier qu'elle me
fascine tant elle représente en terme d'évolution cultur</span><span lang="nl">elle et sociale.<o:p></o:p></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="nl">J'ai toujours l'image d'une société propre et policée qui a prévalu
jusqu’au coeur des années 60. </span>Puis ce fut
l’explosion que m’évoquent quelques noms qui claquent comme les symboles d’un
monde neuf: Woodstock, les Rolling Stones, Lucy in the Sky with Diamonds, les
hippies, la Factory de Warhol... Si Elvis Presley choquait par de son déhanché
suggestif, moins de 20 ans plus tard, David Bowie s’exhibait en robe sur la
pochette de <b>The man who sold the world </b>et Warhol promettait 15 minutes de célébrité
aux plus désaxés de ses superstars. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Walk on the wild side…<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRUELp-gbr5wNm4bExV-sfETVCMgad3vVXl4vm3eKWS-7oAm1VPelPxmMnI_pOKffzPENIEGxVQ6AJMnOe_i5B4wSzN2XhOGJPvSVJj3EQttamLFlFhgZ4bUL9bT-kAuLeI4CxXmn2APkn/s1600/1200.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Verdana, sans-serif; text-align: justify;"><img border="0" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRUELp-gbr5wNm4bExV-sfETVCMgad3vVXl4vm3eKWS-7oAm1VPelPxmMnI_pOKffzPENIEGxVQ6AJMnOe_i5B4wSzN2XhOGJPvSVJj3EQttamLFlFhgZ4bUL9bT-kAuLeI4CxXmn2APkn/s640/1200.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis, après la claque des punks virent les
années 80, qui me paraissent plus aseptisées, presque artificielles. L’avènement
du trader de Wall Street, de l’argent-roi… Gordon Gecko et Patrick Bateman
comme modèle de réussite et un bûcher des vanités permanent.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les seventies me font l’effet d’une
parenthèse enchantée, une crise d’adolescence qui a déferlé sur le monde
occidental avant de rentrer dans le rang.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les seventies, ce furent dans le désordre
le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvel_Hollywood" target="_blank">nouvel Hollywood</a>, qui a ringardisé le cinéma de papa, une explosion musicale
sans précédent, la libération des moeurs, l’émergence d’une scène contestaire
de plus en plus active…<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ces aventures dans la contre-culture sont
celles de Barry Miles, témoin privilégié de cette période.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cet Anglais a traversé cette période,
côtoyant certaines figures mythiques de la contre-culture. Cela lui donne une
certaine crédibilité, d’autant qu’il semble avoir traversé cette période sans
trop abuser de substances en tous genres, ce qui lui permet de pouvoir exercer
un regard critique et actif sur cette période.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Barry Miles est un touche-à-tout. Il a
fondé dans les années 60 la <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Indica_Galler" target="_blank">galerie/librairie Indica</a> qui fut un haut lieu de la
contre-culture à Londres. C’est d’ailleurs dans cette galerie que John Lennon
rencontra Yoko Ono. Il fut aussi journaliste et correspondant de nombreuses
publications culturelles des années 60 et 70, avant de rejoindre le <a href="http://www.nme.com/" target="_blank">NME</a> comme
journaliste indépendant.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il fut aussi proche de quelques
personnalités centrales comme <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Allen_Ginsberg" target="_blank">Allen Ginsberg</a> ou <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/William_S._Burroughs" target="_blank">William S Burroughs</a>. Ces
survivants de la Beat generation figurent parmi les personnalités centrales de
la contre-culture, à la fois modèles et membres actifs de ce mouvement
protéiforme.<o:p></o:p></span><br />
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEhi0hJeiwgqU01gb9F7en_Ic4SonOi0m7LHXafeSHO25pE_PTUyBCcgkgaOMqL4SN3IL8NYfUPrDOeA8bnDAgaaBPiwWHxlX1dYojnK5sbCK4Toxrp3h9ngkdZ1DGWWcO2DEebwIRnxvjM8-xlSuZ5Zun6Eq_lihujydqZ_6NdipXVrZrQtKszKl9cer1kFwISgVKqJWGI7M1ut9DxCuaNsM_ITop2HFVqgn8Q2ljVrEnfJAsFbbJmwgA-yg079InsstSbG7cnJBSWDHJPo46CdtMSbI1Zl1jUKSw-qBaBjRwOf9Hmvon8L_jr_90vfM_CSOjySCT9UY7kjMO1YHpYuNgotb_zJn4ueQyJn6Ug1OlZQYv18OXrWYV7VbGvPJNnKT3ArDJQCelIF_-P62gnY-dUd79XDKLUV4bE=w1200-h630-p-k-no-nu" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Résultat de recherche d'images pour "allen ginsberg farm"" border="0" height="219" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEhi0hJeiwgqU01gb9F7en_Ic4SonOi0m7LHXafeSHO25pE_PTUyBCcgkgaOMqL4SN3IL8NYfUPrDOeA8bnDAgaaBPiwWHxlX1dYojnK5sbCK4Toxrp3h9ngkdZ1DGWWcO2DEebwIRnxvjM8-xlSuZ5Zun6Eq_lihujydqZ_6NdipXVrZrQtKszKl9cer1kFwISgVKqJWGI7M1ut9DxCuaNsM_ITop2HFVqgn8Q2ljVrEnfJAsFbbJmwgA-yg079InsstSbG7cnJBSWDHJPo46CdtMSbI1Zl1jUKSw-qBaBjRwOf9Hmvon8L_jr_90vfM_CSOjySCT9UY7kjMO1YHpYuNgotb_zJn4ueQyJn6Ug1OlZQYv18OXrWYV7VbGvPJNnKT3ArDJQCelIF_-P62gnY-dUd79XDKLUV4bE=w1200-h630-p-k-no-nu" width="320" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au fil des chapitres qui couvrent les
années 1970 à 1977, nous découvrons différents aspects de cette période. <span lang="NL-BE">Nous pénétrons d’abord la
ferme-communauté d’Allen Ginsberg, qui servait aussi de centre de désintox
gratuit pour pas mal de gens. La drogue et l’alcool y étaient théoriquement
interdits. L’isolement de la ferme obligeait les alcooliques à parcourir 13 km
à pied pour atteindre le débit de boisson le plus proche… de quoi forcer à la
sobriété.</span></span><br />
<div style="text-align: center;">
</div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE">Puis nous rejoignons communautés hippies et mystique de San Francisco,
avec son florilège de doux-dingues, d’artistes d’avant-garde et de
pseudo-gourous à l’égo démesuré. Puis un long détour au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Chelsea" target="_blank">Chelsea Hotel</a>, sorte de
cours des miracles qui accueillait son lot d’artistes (dont une jeune poétesse,
Patti Smith, et son compagnon, le photographe Robbert Mapplethorpe, alors
qu’ils n’étaient encore que <a href="https://www.babelio.com/livres/Smith-Just-Kids/213395" target="_blank">just kids</a>) et de paumés anonymes avant que Miles ne rejoigne Londres, où il officie un temps comme secrétaire officieux de </span></span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">William S Burroughs.</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://static1.squarespace.com/static/57867f2b579fb3efea7cf367/578681989f74561095735e9b/5797cf3529687f790489e28b/1481649231369/Chelsea01.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Résultat de recherche d'images pour "chelsea hotel"" border="0" height="431" src="https://static1.squarespace.com/static/57867f2b579fb3efea7cf367/578681989f74561095735e9b/5797cf3529687f790489e28b/1481649231369/Chelsea01.jpg" width="640" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Barry Miles livre un témoignage d’une
brutale honnêteté. Il lui importe peu d’écorner l’image ce ces protagonistes. <span lang="NL-BE">Il livre des anecdotes
éclairantes. S’il est admiratif de leur talent, il ne leur voue pas un culte
pour autant. Il n’est pas non plus aveuglé par le mirage d’une période
fantasmée. Il en connaît les travers, les piques-assiettes, les ordures, les
profiteurs... Il n’occulte pas la violence de cette période, ouvrant son livre
sur un attentat du Weather Underground et parlant de la répression violente
dans les campus universitaires, lorsque la police n’hésitait pas à tirer à
balles réelles.<o:p></o:p></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJSRDE25rJ92KqMQny5f-HgLjOjKZsdqaNEHnBYjgm3Vsz9aep9DCPDa57WC4sUKOgmss59QT3bM4ENRw3YlrDRe6iiMoVMbn9bWxFC_k9pEwJxdWkR1efCW_5ms70dinNQCCRYyfjj5W3/s1600/kent-state.jpg" imageanchor="1" style="font-family: Verdana, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJSRDE25rJ92KqMQny5f-HgLjOjKZsdqaNEHnBYjgm3Vsz9aep9DCPDa57WC4sUKOgmss59QT3bM4ENRw3YlrDRe6iiMoVMbn9bWxFC_k9pEwJxdWkR1efCW_5ms70dinNQCCRYyfjj5W3/s1600/kent-state.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE"><br /></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="NL-BE" style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce livre m’a permis de m’éloigner d’une certaine imagerie d’Epinal, des gentils hippies (alors qu’Altamont avait déjà sonné le glas de l’utopie) et de
voir un autre aspect que les images policées de la télévision, entre Abba, la
fièvre disco et Maritie & Gilbert Carpentier.</span></div>
</div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-86887152382501685422017-08-14T01:22:00.002-07:002017-08-14T01:22:50.698-07:00De fringues, de musique et de mecs, odyssée punk et féministe<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikWnfFg-0Z97oXMV3_La577KpQeu6y7BBmo7zdNrufya9t62z-EYRjJNvYfS9DZtk7K5pSlGKV1MwEVSaHbjdExUDUFCydMFjRTfMbiPg-UsHh0JoOQ0CVf_NenQlSf2lmpBGZ-1u6JpQm/s1600/9782283029237.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikWnfFg-0Z97oXMV3_La577KpQeu6y7BBmo7zdNrufya9t62z-EYRjJNvYfS9DZtk7K5pSlGKV1MwEVSaHbjdExUDUFCydMFjRTfMbiPg-UsHh0JoOQ0CVf_NenQlSf2lmpBGZ-1u6JpQm/s1600/9782283029237.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1dlwlmgFMpGtGrA7WciViNhuzq3ztR2o4jWSzbR-hOnZLsx_TkphzQttlcxXZAJIfW9Hu21GOddtGOLk6_4F0935grVFdxQzatNc5FNlU92aIviS7600Frxt3IC978vaChJtgLq_TMBYL/s1600/sid-vicious-246010-1-raw.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="796" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1dlwlmgFMpGtGrA7WciViNhuzq3ztR2o4jWSzbR-hOnZLsx_TkphzQttlcxXZAJIfW9Hu21GOddtGOLk6_4F0935grVFdxQzatNc5FNlU92aIviS7600Frxt3IC978vaChJtgLq_TMBYL/s400/sid-vicious-246010-1-raw.jpg" width="265" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est purement par hasard que j'ai lu ce livre.</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je ne connaissais ni <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Viv_Albertine" target="_blank">Viv Albertine</a>, ni les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Slits" target="_blank">Slits</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La période punk m'est complètement étrangère.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">je suis trop jeune pour l'avoir connu et ma connaissance du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_punk" target="_blank">mouvement punk</a> est limitée aux punks à chien et aux épingles à nourrice.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Musicalement, je n'arrive pas à écouter les Sex Pistols plus de 10 minutes. Je préfère nettement les Clash.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je connais les noms de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Malcolm_McLaren" target="_blank">Malcolm McLaren</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivienne_Westwood" target="_blank">Vivienne Westwood</a> sans avoir une idée précise de qui ils étaient vraiment.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je connais le destin de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sid_Vicious" target="_blank">Sid Vicious</a> dans les grandes lignes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est à peu près tout.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Autant dire quelques clichés, proche de rien.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette autobiographie représentait une belle opportunité de mieux comprendre cette période.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dès les premières lignes, Viv Albertine déclare que pour écrire son autobiographie, il faut soit être un connard, soit avoir besoin d'argent. En ce qui la concerne, elle confesse qu'il y a un peu des deux. Le ton est donné.Viv Albertine n'a pas sa langue dans la poche et est dotée d'un solide sens de la répartie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il ne servirait à rien de livrer un compte-rendu chronologique de ce livre. Je préfère tenter de vous donner simplement envie de voir par vous-même. Parce que, je dois l'avouer, il m'a vraiment séduit. </span><span style="font-family: verdana, sans-serif;">Je craignais une compilation de souvenirs d'ancien combattant. Je me trompais. Ce livre est beaucoup plus et il mérite qu'on s'y arrête.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOo79oroRHWvAeRkxD0AQou0Kpq6s28Lp7p1fDr7GnDPYQScvR0sdZQWsdsYyQsOHhzWUavPE48EMUxgRLgvQVVfBW4JaAIfSwuU4RGo44xyytKXPb5wUJSQNJpzOv_8XiWYZqoT44oGmR/s1600/2015-02-26-15_IntheAir.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1264" data-original-width="1600" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOo79oroRHWvAeRkxD0AQou0Kpq6s28Lp7p1fDr7GnDPYQScvR0sdZQWsdsYyQsOHhzWUavPE48EMUxgRLgvQVVfBW4JaAIfSwuU4RGo44xyytKXPb5wUJSQNJpzOv_8XiWYZqoT44oGmR/s320/2015-02-26-15_IntheAir.jpg" width="320" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Viv Albertine a suivi le mouvement punk depuis le tout début. Dès son plus jeune âge, cette Londonienne issue d'un milieu modeste cherche sa place dans la société. Pas spécialement brillante à l'école, ses options semblent limitées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle entre dans un collège d'art, comme ses premiers héros: les frères Davies qui ont connu la gloire avec leur groupe: les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Kinks" target="_blank">Kinks</a>. Elle peut approcher le monde en effervescence d'une certaine jeunesse en quête de liberté. Elle s'y lie avec <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mick_Jones" target="_blank">Mick Jones</a>, avec qui elle entretiendra une relation compliquée pendant plusieurs années.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">A ses côtés, elle fera partie intégrante du phénomène punk. Elle suit la scène musicale underground qui est en pleine effervescence. Mick Jones finit lui-même par fonder un groupe pour lequel il s'associe avec un jeune chanteur nommé Joe Strummer. Les Clash sont nés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Avec son ami Syd (qui ne s'appelle pas encore Sid Vicious) elle rejoint un groupe éphémère: the Flowers of Romance avant d'en être débarquée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle faisait partie des habitués de la <a href="https://www.kidsofdada.com/blogs/magazine/11950453-sex-shop" target="_blank">mythique boutique SEX</a> de Vivienne Westwood.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeoLeFyptYjbD21FnoZ9xBoeCs4hEIG8qu9h9AzfcqA810A0p5wO7yDSl5pVxatutXVOZX5iOkz414KFgDi4ntdvi9bQYEVo0CnlkPFXgcnZ4jDg9mbREkfiEblLcF-EOJlgaDDjb_U55j/s1600/Sex_shop_600_Vivienne_Westwood_Malcolm_McLaren_punk_fashion_fetish_article_kids_of_dada_grande.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeoLeFyptYjbD21FnoZ9xBoeCs4hEIG8qu9h9AzfcqA810A0p5wO7yDSl5pVxatutXVOZX5iOkz414KFgDi4ntdvi9bQYEVo0CnlkPFXgcnZ4jDg9mbREkfiEblLcF-EOJlgaDDjb_U55j/s1600/Sex_shop_600_Vivienne_Westwood_Malcolm_McLaren_punk_fashion_fetish_article_kids_of_dada_grande.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Viv était là.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais elle ne voulait pas se contenter d'être la petite amie de...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle voulait exister.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis elle découvrit Patti Smith qui brisait l'image policée de la chanteuse ni hypersexualisée, ni potiche. Elle tenait la dragée haute aux hommes. Elle dégageait une sexualité décomplexée en affirmant sa féminité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les Sex Pistols lui firent ensuite comprendre qu'elle pouvait s'exprimer en musique, même si elle n'était qu'une guitariste moyenne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sa chance fut d'intégrer un groupe dont on commençait à parler: les Slits.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">A l'époque, les filles dans la musique étaient majoritairement cantonnées aux seconds rôles. Elle ne pouvaient que chanter. Elle ne jouaient pas d'instrument, à l'exception de Joan Baez ou Joni Mitchell (ou Karen Carpenter dans un autre genre).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un groupe de fille qui ne soit pas un groupe vocal comme les Supremes était une anomalie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les Slits s'en foutaient.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCN8nHIsOnxL2m80um6amCmwYKKyeKzbI8hpnmSPIex4C5HM7M9iC1kGjOnVRXmwt5CzCGvrWw6nonqnc-8WmOPxN6sXeqRmJ4uF69qn-eZ_waul30jaYqT0BrT39Mz0bXL0QuC2HypFtw/s1600/slits3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="353" data-original-width="677" height="333" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCN8nHIsOnxL2m80um6amCmwYKKyeKzbI8hpnmSPIex4C5HM7M9iC1kGjOnVRXmwt5CzCGvrWw6nonqnc-8WmOPxN6sXeqRmJ4uF69qn-eZ_waul30jaYqT0BrT39Mz0bXL0QuC2HypFtw/s640/slits3.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Portées par l'énergie d'Ari Up, à peine 14 ans, Tessa Pollit à la basse et Palmolive à la batterie, il leur manquait justement une guitariste.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce sera Viv.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le groupe fut remarqué par <a href="http://www.bbc.co.uk/radio1/johnpeel/" target="_blank">John Peel</a>, grand découvreur de talents (ses Peel Sessions font autorité). Ce fut le début d'une aventure échevelée et intense, mais qui ne dura que quelques années.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et après ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Viv n'a pas 30 ans et sa carrière musicale semble terminée. Elle n'a ni l'envie, ni les moyens de vivre comme un ancien combattant punk. Elle veut une vie normale. Le punk ne fut qu'un moyen pour Viv, une étape dans le parcours d'une femme ordinaire qui veut être libre, créative et indépendante. N'est-ce pas le but de chacune ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est alors que ce livre devient le plus touchant. Il se divise d'ailleurs en 2 parties distinctes. La "Face A" relate sa vie de son enfance jusqu'à la séparation des Slits (les lits connaîtront d'autres vies par la suite, sous l'impulsion d'Ari up, sans que Viv n'y participe). La "Face B" se concentre sur tout ce qui a suivi. Sur son parcours de femme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Viv n'est pas une folle furieuse, trash et rock'n roll. Ses années punk ne sont pas une succession de sexe, drogue et déviances en tous genres. Elle reste une femme normale, timide et plutôt sensée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le mouvement punk lui a permis d'atteindre une relative émancipation, mais elle n'a pas 30 ans quand cette période de sa vie s'achève. Elle a encore tout à vivre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOJsceGmFwexh6FtpccMR7Qk9IR_cvqiH3MqIK1RYBlrsM6YH4in6V0RcqWg_7l2VUySFoQljSNzhpy1YwxjLXQQgdN5lsSh-qC1cNCio0uEtAuhj0gkgSTFTBQZdHGFlNBM2znW51kmY9/s1600/490_0008_14792434_0616_ALBERTINE_Viv_Laura_Hynd1-840x450.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="840" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOJsceGmFwexh6FtpccMR7Qk9IR_cvqiH3MqIK1RYBlrsM6YH4in6V0RcqWg_7l2VUySFoQljSNzhpy1YwxjLXQQgdN5lsSh-qC1cNCio0uEtAuhj0gkgSTFTBQZdHGFlNBM2znW51kmY9/s400/490_0008_14792434_0616_ALBERTINE_Viv_Laura_Hynd1-840x450.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y a presque du Bridget Jones dans sa vie. Elle devient prof de fitness, reprend ses études de cinéma, travaille pour la BBC et d'autres chaînes de télévision. Elle doit faire face à des connards qui la regarde de haut. Mais elle tient bon.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sentimentalement, ce n'est guère plus glorieux. Rencontrer des mecs est facile mais trouver LE mec est une autre histoire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et une fois LE mec trouvé, comment ne pas renoncer à être soi lorsqu'on devient également compagne, épouse et mère ? A chaque étape, Viv se sent s'échapper. Elle va devoir se réinventer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son autobiographie est finalement un beau livre féministe sans être pour autant un livre militant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Viv est féministe parce qu'elle s'assume.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Parce qu'elle ne veut pas se satisfaire de ce que la société lui réserve.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle est confrontée à des épreuves que beaucoup de femmes traversent. Elle croise son lot de connards. Elle en bave. Elle en bave même parfois beaucoup, mais sans que son expérience en devienne exceptionnelle et édifiante. Elle partage le même destin que des millions de femmes. Simplement elle a décidé de faire quelque chose de cette expérience. De parler de ce qu'elle ressent. Elle met des mots sur une réalité que l'on ne soupçonne pas toujours.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicC0x95UusidQlfsmfcCDRAq0YmPhNd0WkMU0oaB10vs3DF8MFnwvnd0qTfDIxlfYcZKCvud8rOt5nU4gmNMGhXYMvbMLRHboRNzjugY5U0Baomh4JNDbm8P3SQIgh5dKaVoWsxexpI1yb/s1600/vivalbertine.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="308" data-original-width="410" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicC0x95UusidQlfsmfcCDRAq0YmPhNd0WkMU0oaB10vs3DF8MFnwvnd0qTfDIxlfYcZKCvud8rOt5nU4gmNMGhXYMvbMLRHboRNzjugY5U0Baomh4JNDbm8P3SQIgh5dKaVoWsxexpI1yb/s1600/vivalbertine.jpg" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle le fait avec beaucoup aplomb, une bonne dose d'humour, pudeur et sincérité en font une personnalité, ce qui la rend très attachante.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son autobiographie offre </span><span style="font-family: verdana, sans-serif;">un beau portrait de femme, qui traite frontalement de questions rarement abordées sur l'émancipation de la femme en tant qu'individu dans la société, dans le couple et simplement face à elle-même.</span><br />
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Part contre, petit bémol sur la traduction. Les titres de chapitres renvoient régulièrement à des titres de chansons. Certaines ont été traduites, perdant l'allusion à la chanson. D'autres ont été adaptées avec une note explicative. Quelques unes ont été laissée en anglais. Il aurait peut-être fallu un peu plus de cohérence.</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-51536106129975098692017-05-09T04:06:00.001-07:002017-05-16T06:02:30.523-07:00Tu sais ce qu'on raconte... une petite rumeur qui court<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7c9sQzB-p8ERbsjIGmpub71a37NqsUk9EzRYHhPCvGsm3L8cOcmQrwY-6diajrG7NgO5g7zUP55Kk7aB7FMXwXGGoO0bWQfU6HoWKuKHsQC2N9eV3l91jt68xKoehLx-Eeh-E74-1S-kt/s1600/Couv_297501.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7c9sQzB-p8ERbsjIGmpub71a37NqsUk9EzRYHhPCvGsm3L8cOcmQrwY-6diajrG7NgO5g7zUP55Kk7aB7FMXwXGGoO0bWQfU6HoWKuKHsQC2N9eV3l91jt68xKoehLx-Eeh-E74-1S-kt/s1600/Couv_297501.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Une petite ville comme il en existe tant en province.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Ni grande, ni petite.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout le monde connaît tout le monde.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout le monde a un avis sur tout.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Et comme rien ne se passe, le moindre événement devient le centre de toutes les conversations.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">L'événement en question: le fils Gabory serait revenu.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">La rumeur enfle, de maison en maison.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">le fils Gabory est revenu. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLE-OvsFcY2rm0Z0tnMd0yyqd-720Yr3r8BXqVbX36fJX_ga4agchwe7LFmDB5WYcdMM9RjmMZNicQ05Bx0GVZYoxAPtHHIqdk8i8H4BysP4QdceE_9qmUUCduLFFdq9eEDEB3sRG0Gw3Z/s1600/7787115549_warum-1.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="468" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLE-OvsFcY2rm0Z0tnMd0yyqd-720Yr3r8BXqVbX36fJX_ga4agchwe7LFmDB5WYcdMM9RjmMZNicQ05Bx0GVZYoxAPtHHIqdk8i8H4BysP4QdceE_9qmUUCduLFFdq9eEDEB3sRG0Gw3Z/s640/7787115549_warum-1.jpg" width="640" /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Comment ose-t-il après ce qui s'est passé ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVW6ZeI3boLtYiC0aceYjBo2JPXAhGEqwKDTS6-HjSic1ZcmEF4hS1n6kx4T6XqeheBjP636mQTBgrd6FUru9xgBC4IitH3Evf8Uh1384OEi9ix5xE5HSdw-A1SV7-atdX7SGcq0755F-w/s1600/387.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="461" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVW6ZeI3boLtYiC0aceYjBo2JPXAhGEqwKDTS6-HjSic1ZcmEF4hS1n6kx4T6XqeheBjP636mQTBgrd6FUru9xgBC4IitH3Evf8Uh1384OEi9ix5xE5HSdw-A1SV7-atdX7SGcq0755F-w/s640/387.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Casenave et Rochier on construit leur histoire comme un long dialogue dont les protragonistes changent sans cesse. A chaque case, nous changeons de lieux et de gens, mais la rumeur continue son chemin, chaque phrase amenant un élément nouveau, indiscutable parce que tout le monde le sait bien, même si personne n'a rien vu et si les événements se contredisent entre euc.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">La rumeur n'a pas besoin d'être vérifiée. Elle grossit, empoisonne certains esprits.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Jusqu'à ce que...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsi2K-bDJGrrYoClgQCpah9VDRCkSEnkrF4UwUi2zsxrQUbiSvAkOdwbtLa_C_lIjdAvST4V_DluOXeCXDLlU4lNZlUpPF2j6Zi4yDugHQTOsjmfq05qOJo6jVvtr_TxtV6K82HV6xG9N6/s1600/388.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="460" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsi2K-bDJGrrYoClgQCpah9VDRCkSEnkrF4UwUi2zsxrQUbiSvAkOdwbtLa_C_lIjdAvST4V_DluOXeCXDLlU4lNZlUpPF2j6Zi4yDugHQTOsjmfq05qOJo6jVvtr_TxtV6K82HV6xG9N6/s640/388.jpg" width="640" /></a></div>
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Je dois reconnaître ne pas aimer les petites villes, pour en avoir pratiquée une pendant plusieurs années. Il y a toujours quelqu'un qui tient quelque chose de source sûre. de préférence quelque chose d'inavouable de préférence. C'est plus grisant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans cette bande dessinée, Casenave et Rochier suivent la rumeur. La véritable héroïne de cette histoire. Les colporteurs et les rares contradicteurs ne sont que des anonymes. Certains auront l'honneur de voir leur rôle s'étoffer, mais pour la majorité, ils ne sont que des visages anonymes, comme on en croise tous les jours. Des gueules quelconques croquées avec talent par Casenave. On fil des pages, le lecteur est pris à témoin, entrevoit ce que l'on reproche au fils Gabory. Il découvre surtout toute l'hypocrisie d'une petite ville qui a ostracisé plus ou moins consciemment un indivivu marqué par les circonstances, mais qui a ignoré le comportement d'autres, mieux installés dans la hiérarchie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce livre est la chronique de la violence sociale, lorsqu'un groupe décide d'exclure un individu. Ce mécanisme est implacable, d'autant plus qu'il repose sur un effet de masse. Pour harceler efficacement, rien de mieux que la bonne conscience de quelques dizaines de personnes de bonne foi, et de petit esprit si possible.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Et la rumeur ne s'arrête pas.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "verdana" , sans-serif;">Elle peut même en faire naître une nouvelle...</span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-2972575079530119622017-02-03T01:33:00.001-08:002017-02-03T01:33:35.848-08:00Conte Démoniaque d'Aristophane Boulon, chef d'oeuvre méconnu <div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht4Cm60Cp6GrPfMX5hnMHRzUkj0hBWraIJf4yl93O4NCtUVSuk8Tr9iHnjyhvBmZrS5wbpS3-5mdKNj5FbZC4k-u6FwVql3GemGaT_mClQ-LOzAcfZ3bSRXYe6Fw_6MHn8m9Au5lub6EKM/s1600/Conte_demoniaque.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht4Cm60Cp6GrPfMX5hnMHRzUkj0hBWraIJf4yl93O4NCtUVSuk8Tr9iHnjyhvBmZrS5wbpS3-5mdKNj5FbZC4k-u6FwVql3GemGaT_mClQ-LOzAcfZ3bSRXYe6Fw_6MHn8m9Au5lub6EKM/s1600/Conte_demoniaque.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2909020568/bulledair-21" target="_blank">Conte Démoniaque</a> est
un livre-monde hors-norme. Il fait partie de l’histoire du début de
<a href="http://www.lassociation.fr/fr_FR/#!accueil" target="_blank">L’Association</a> et, par extension, de ce “nouvel âge” de la bande dessinée qui,
au cours des années 90, va profondément remanier le monde de la bande dessinée
franco-belge entre, d’un côté, l’émergence d’une nouvelle génération d’auteurs
populaires boostés par de jeunes éditeurs comme Delcourt et Soleil et, de
l’autre l’apparition d’une scène alternative qui se structure autour de
L’Association, <a href="http://www.cornelius.fr/" target="_blank">Cornélius</a>, <a href="http://www.atrabile.org/" target="_blank">Atrabile</a> et quelques autres. Et pourtant, ce livre a
été partiellement oublié. Jamais réédité à ma connaissance, il était encore
<a href="http://www.lassociation.fr/fr_FR/#!catalogue/chronometrie/1996/open/103" target="_blank">disponible auprès de L’Association</a> </span><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"> il y encore
quelques années, mais est désormais en <i>rupture provisoire</i> sans qu’une date de
réédition ne soit mentionnée.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faut dire qu’au
sein même du catalogue de L’Assocation, j’ai toujours trouvé que ce <b>Conte
Démoniaque</b> n’était pas complètement à sa place. Comme si ce livre était trop
grand, trop atypique pour pouvoir rentrer dans une quelconque Chapelle.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9vXaZNRXZXGS7YXRFuHYTWWumtWKmngvaZ_fvrqL4OBlhx3Qmn_PFe0eb17Cwu3rAG3hX3C4jSmLpHalMjDp3aJwNpHXJu5EBnVtHORSxItW3Q96TOwsaso-P0LyLCl1gCpj2SjeeQMXB/s1600/aristophane1.jpg" imageanchor="1" style="background-color: transparent; clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9vXaZNRXZXGS7YXRFuHYTWWumtWKmngvaZ_fvrqL4OBlhx3Qmn_PFe0eb17Cwu3rAG3hX3C4jSmLpHalMjDp3aJwNpHXJu5EBnVtHORSxItW3Q96TOwsaso-P0LyLCl1gCpj2SjeeQMXB/s320/aristophane1.jpg" width="235" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Son auteur n’a pas
30 ans lorsqu’il se lance dans cette entreprise monumentale. Il n’a encore
guère publié à l’époque. Il a participé à de nombreuses revues comme Le Lézard,
Lapin, Le Cheval sans tête… Il est loin d’avoir un quelconque statut.
Pourtant, à partir de 1992, il débute cette entreprise vertigineuse. Dans une
<a href="https://www.editionsdelan2.com/groensteen/spip.php?article49" target="_blank">lettre envoyée à Thierry Groensteen en 1993</a> </span><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">, on prend déjà la
mesure du travail effectué. En 1994, il expose au CNBDI une cinquantaine de
planches de ce travail en cours, appelé à devenir Conte Démoniaque.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En 1996 paraît enfin
ce livre monstrueux: 300 pages vertigineuses qui relatent intrigues et
trahisons aux plus profond des Enfers. Face la puissance de ces pages, il était
évident qu’un auteur majeur venait d’exploser. Suivront le lumineux <a href="https://www.amazon.fr/soeurs-zabime-Aristophane/dp/2910946037/ref=sr_1_6?s=books&ie=UTF8&qid=1485963675&sr=1-6" target="_blank">Les Soeurs Zabîme</a>, qui fait écho à son enfance en Guadeloupe et <a href="https://www.amazon.fr/Faune-ou-lhistoire-dun-immoral/dp/2930204982/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1485963713&sr=1-1" target="_blank">Faune, histoire d’unimmoral</a>. Aristophane se fit de plus en plus rare, se retira progressivement du
monde jusqu’à son décès soudain en 2004.
On ne sait que peu de choses sur ses dernières années. Il semblerait qu’il
n’ait jamais cessé de dessiner mais qu’il pris <b>Conte Démoniaque</b> en Faune en
horreur jusqu’à en détruire les planches originales.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Ayant relu
dernièrement <b>Les Soeurs Zabîme</b>, je repensai à<b> Conte Démoniaque</b>. Il est difficile
de ne pas remarquer la tranche épaisse d’un rouge lie-de-vin intense dans ma
bibliothèque. Mais je me souvenais d’une lecture ardue, ce qui me faisais
hésiter. Je me suis alors mis à fouiner sur le net pour voir ce qui se disait
sur ce livre. </span><span lang="NL-BE" style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Étonnamment, on en
parle très peu. Mais toujours en termes élogieux.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Neaud" target="_blank">Fabrice Neaud</a> y
avait même consacré une analyse très complète dans la revue Critix. J’ai
retrouvé une <a href="http://www.hoodedutilitarian.com/2010/10/conte-demoniaque-the-end-of-times-by-fabrice-neaud/" target="_blank">traduction en anglais de cet article</a> qui témoigne de l’admiration
de Neaud pour <b>Conte Démoniaque</b>, mais qui permet surtout de remettre dans son
contexte cet ouvrage hors-norme.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il rappelle que lors
de sa publication, il n’existait quasi pas de bandes dessinées aussi imposantes
dans le monde franco-belge. Même les romans graphiques de Casterman étaient beaucoup plus courts et bénéficiaient souvent d’une pré publication (ironiquement, quelques uns subiront par la suite un reformatage en série classique, comme le <a href="https://www.amazon.fr/grand-pouvoir-Chninkel-Lint%C3%A9grale/dp/2203016698/ref=sr_1_sc_3?ie=UTF8&qid=1486113851&sr=8-3-spell&keywords=chninckel" target="_blank">Grand Pouvoir du Chninkel</a>, né d'une volonté des auteurs de Thorgal de s'éloigner du format 48CC, mais qui sera ensuite colorisé et réédité en 3 tomes -avant une intégrale, comme il se doit!- dans le format que les auteurs voulaient éviter au départ, ou <a href="https://www.amazon.fr/Silence-Dieter-Hermann-Comes/dp/2203060506/ref=sr_1_3?s=books&ie=UTF8&qid=1486114026&sr=1-3&keywords=silence+Com%C3%A8s" target="_blank">Silence</a>, l'une des oeuvres fondatrices du roman graphique franco-belge qui connaîtra également une colorisation et un saucissonnage en 2 tomes pour rentrer dans le moule du format "classique" de la bande dessinée franco-belge... le sens de l'histoire selon Casterman, jamais à court d'une mauvaise idée éditoriale). Neaud ne voit que
<b><a href="https://www.amazon.fr/formidables-aventures-Lapinot-carottes-Patagonie/dp/2909020452" target="_blank">Lapinot et les carottes de Patagonie</a></b> comme autre exemple de ces gros romans
graphiques, objets imposants et chers, complètement à l’opposé de la production
habituelle. Le seul autre exemple qui me vient à l’esprit est <b><a href="https://www.amazon.fr/Lautoroute-du-soleil-Baru/dp/2203111216/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1486113585&sr=1-1&keywords=autoroute+du+soleil" target="_blank">L’autoroute du soleil</a></b> de Baru, mais qui résulte d’une collaboration avec Kodansha et relève
d’une forme hybride de bande dessinée franco-belge et de manga. <a href="http://labdmemmerde.blogspot.be/2015/03/gloria-lopez-diamant-noir-de-thierry.html" target="_blank">Gloria Lopez</a>, dont j'ai déjà parlé, date lui de 2000. Si on considère
que Lapinot relève d’une expérience de quasi improvisation permanente, <b>Conte
démoniaque</b> fait figure d’oeuvre complètement unique en son genre.<o:p></o:p></span></span><br />
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh-_SKahJZggU6wjsEWZQwT9qF5u1UpF1Y8fw-n3i9JJ48_U6eM_5HN9kaZKiVVM7HaF67JvWSUZ0zdkpt4gDlqmivXz7xrSWFKBDUYWuVhBHA7GgXeu3Vw1Hxy4CWhHLSLhNHpRLRSaGC/s1600/aristophane_conte_p274.jpg" imageanchor="1" style="background-color: transparent; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgh-_SKahJZggU6wjsEWZQwT9qF5u1UpF1Y8fw-n3i9JJ48_U6eM_5HN9kaZKiVVM7HaF67JvWSUZ0zdkpt4gDlqmivXz7xrSWFKBDUYWuVhBHA7GgXeu3Vw1Hxy4CWhHLSLhNHpRLRSaGC/s1600/aristophane_conte_p274.jpg" /></a></span></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Fabrice Neaud prend
d’ailleurs un malin plaisir à mentionner un passage de </span><span style="line-height: 115%;"><a href="https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2737626293/bulledair-21" target="_blank">Comment faire de la bédé sans passer pour un pied nickelé</a> de Cestac et Thévenet (publié en 1988). Aristophane fait quasi figure
d’antithèse complète de l’auteur lambda mis en scène par Cestac et Thévenet.
Conte Démoniaque est un projet mégalomane porté par un jeune auteur aux
prétentions artistiques particulièrement élevées. Dans le marché classique de
la bande dessinée, ce projet n’aurait jamais été pris au sérieux. Il fallait le
soutien inconditionnel d’un éditeur pour faire exister ce livre. Ce sera
L’Association. Ironiquement, pour illustrer un “mauvais projet”, Cestac et
Thévenet avaient choisi un jeune auteur qui désirait adapter <b>La Divine Comédie</b> de Dante,
ce qui Neaud ne peut qu’interpréter que comme une injonction à renoncer à toute
prétention artistique pour se faire publier.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDtP6MtF6Wd0NTgpOJk6QdW3xIDygvQ1cXvY0H7EthvJTxlkpcny-7tAwSKbOH7CDgo63ikNkMKVlmF_gpZANijZ6ECxOyzjBDYAJNMFAVqN_RQaoJFEWlYNismpe84OhWr_ypDUzAe3id/s1600/download.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDtP6MtF6Wd0NTgpOJk6QdW3xIDygvQ1cXvY0H7EthvJTxlkpcny-7tAwSKbOH7CDgo63ikNkMKVlmF_gpZANijZ6ECxOyzjBDYAJNMFAVqN_RQaoJFEWlYNismpe84OhWr_ypDUzAe3id/s200/download.jpg" width="200" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="line-height: 115%;">Dès lors, q’un jeune auteur, qui vient de publier
un premier livre (<a href="http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=album&album=logorrhee" target="_blank">Logorrhée</a>), quelques récits et un livre pour enfant, se lance
dans un projet aussi dantesque ressemble à tout ce qu’il ne faut pas faire pour
réussir dans la bande dessinée. Heureusement qu’un éditeur qui était bien décidé
à ne rien faire comme les autres a cru en ce projet et l’a porté pendant
plusieurs années jusqu’à ce que le livre paraisse en 1996.</span><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il faut bien
admettre que Conte Démoniaque ne peut pas laisser indifférent.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sa lecture est
exigeante.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les meilleures
choses se méritent. Le scénario est complexe, multipliant les personnages et
les intrigues parallèles. Aristophane demande toute son attention au lecteur afin
de relier les différents fils entre eux.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Une altercation
entre deux démons enflamme les Enfers.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Jeux d’alliances,
pactes, intrigues… tout se met en branle pour provoquer un chaos
indescriptible.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzWJ3_6kNQHJXWJhxivQTBW4B6qAtznvMzfeg9oXcRafX7xml3veqLfKW-etgM41QtVmKX-IKd5-CSj_ZhWTjLDvT8o6YPWom_KY1RjdzaSl2Crk1p_vidvBO9pZMNjHMsIQp0bfN8CmsU/s1600/download+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzWJ3_6kNQHJXWJhxivQTBW4B6qAtznvMzfeg9oXcRafX7xml3veqLfKW-etgM41QtVmKX-IKd5-CSj_ZhWTjLDvT8o6YPWom_KY1RjdzaSl2Crk1p_vidvBO9pZMNjHMsIQp0bfN8CmsU/s1600/download+%25281%2529.jpg" /></a><span style="color: #333333; font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background-color: white;">Le graphisme d'Aristophane reste basé sur une grande maîtrise technique et des influences classiques. L'ombre de Baudoin plane sur les premières pages mais la suite lorgne plus vers les grands illustrateurs comme Doré. Aristophane signe des planches d'une grande rigueur et d'une précision implacable. Son dessin témoigne d'une solide base et sa mise en pages reste très classique. La puissance évocatrice de son dessin s'exprime d'autant mieux qu'elle repose sur des codes précis, loin d'une démesure à la Ledroit. Aristophane délaisse le spectaculaire. Il lui préfère une austérité sèche et insécurisante. </span></span><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "verdana" , sans-serif;">Il ordonne le chaos des Enfers. Il compose des paysages désolés d'un noir et blanc très marqué. </span><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "verdana" , sans-serif;">Il donne naissance à des démons aussi repoussants que séduisants.</span><br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "verdana" , sans-serif;">Son enfer est claustrophobe. Des étendues infinies emprisonnées dans des spirales étouffantes, enfermées dans des cases, comme des enluminures.</span><br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "verdana" , sans-serif;">Une tristesse infinie se dégage de ces pages. </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son livre provoque
une étrange sensation d’attraction et de répulsion. Aucun personnage n’attire la
sympathie. Les motivations des personnages ne sont dictées que par des
impulsions négatives et détestables. Tout le livre tend vers une conclusion que
l’on devine terrible. Nous assistons à une forme de suicide collectif, proche du
génocide, quoiqu’un génocide implique une “race” en détruisant une autre, alors
que les démons transcendent les races et les peuples. Les Enfers sont déchirés
par des pulsions auto-destructrices dont on se demande si elles peuvent conduire
à une annihilation totale ou simplement entretenir une déliquescence éternelle
et infinie.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce monde est malade
et voué à la ruine.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Existe-t-il un point
de non-retour au delà duquel ce monde s’effondrera sur lui-même ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE" style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et Dieu dans tout ça ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE" style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Il n’apparaît qu’en creux. </span><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Quelques allusion qui indique clairement
qu’il n’a de toute façon rien à faire là.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les Enfers sont le
domaine de Lucifer.<o:p></o:p></span></span><br />
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWRkjCR60qi7XYwQRLPjUizrhIz3ycOsbr4QGYN9RLwURN-8a5LPOeMw0y_0BBRJVL0sa3Awxc5Rv-MoiXVDhdP06i55OLacCE4d12GTuolp55YvTAsrVjuZ8FbnBnw7qLGA17QOhznIaH/s1600/demoniaque.gif" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWRkjCR60qi7XYwQRLPjUizrhIz3ycOsbr4QGYN9RLwURN-8a5LPOeMw0y_0BBRJVL0sa3Awxc5Rv-MoiXVDhdP06i55OLacCE4d12GTuolp55YvTAsrVjuZ8FbnBnw7qLGA17QOhznIaH/s1600/demoniaque.gif" /></a></span></span></div>
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un domaine étriqué
et infini, où les damnés sont écrasés par l’exiguité des lieux où se meuvent
sans peine des démons démesurés.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et pourtant, sa
rivalité avec Lucifer est au coeur du récit. Car si cette guerre qui déchire le
domaine de Lucifer relève d’une problématique purement domestique, l’avenir
des Enfers est clairement liée à une nouvelle confrontation entre l’ange déchu
et son ancien maître. Une confrontation incertaine qui se déroule au loin, qui
n’a pour conséquence que l’absence du maître de ces lieux ne peut intervenir
pour mettre un terme à la guerre qui déchire les Enfers. Le chat est parti, les
démons s’entredéchirent, vaguement conscient que si leur maître est défait,
ce maître inaccessible et craint, leur
monde pourrait disparaître.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mas qu’importe, l’heure
est à la guerre. Une guerre absurde et sans réel motif, autre que la conjonction
de 1000 rivalités et d’alliances de circonstances, aussi volatiles que
dangereuses.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Vous l‘aurez
compris. Par son ambition artistique et littéraire, ce Conte Démoniaque s’impose
à mes yeux comme un chef d’oeuvre. Il n’exige pas, paradoxalement, d’une
culture particulière pour en goûter l’histoire. Si Aristophane convoque des
démons de toutes les cultures et toutes les époques, s’il s’inspire de poèmes
et de peintres divers, son livre est objet qui se suffit à lui-même. Il n’exige
qu’une certaine disponibilité du lecteur et une attention certaine pour ne pas
se perdre dans les méandres d’un monde à la fois simple et compliqué. Cela
suffit à en faire un livre imbitable pour les lecteurs paresseux et fermés.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>Conte Démoniaque</b> est
un livre qui se mérite.<o:p></o:p></span></span><br />
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnsRrIyFnMHWZTrEUzwmoM4oOH0VUtk__7e1v4WxLfPP2-a1iAfm15UblmA4ks57-MTUCGNzwFD9pNEW1nfFDWq2jQSS2BZFZ4ul_hBox_zO1N68fdTaqSJBvBf-alaHOmyBKhakyk4ake/s1600/aristophane_conte_p6.jpg" imageanchor="1" style="font-family: "Times New Roman"; margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="332" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnsRrIyFnMHWZTrEUzwmoM4oOH0VUtk__7e1v4WxLfPP2-a1iAfm15UblmA4ks57-MTUCGNzwFD9pNEW1nfFDWq2jQSS2BZFZ4ul_hBox_zO1N68fdTaqSJBvBf-alaHOmyBKhakyk4ake/s400/aristophane_conte_p6.jpg" width="400" /></a></span></span></div>
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE" style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il demande de l’investissement au lecteur.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="NL-BE" style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout l’inverse de la stratégie du vite-lu en vigueur, qui mâche le
travail du lecteur et lui donne l’impression d’être extrêmement intelligent lorsqu’on
lui donne à voir les ficelles.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><b>Conte Démoniaque</b> est
un livre rare. </span><span lang="NL-BE" style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Il n’est pas étonnant
qu’il ait vidé son auteur. La légende veut qu’Aristophane l’ait pris en
détestation. </span><span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;">Mais personne ne sait vraiment que fut la vie d’Aristophane après
sa “retraite”.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Si vous vous en
sentez capable, lisez ce livre.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce sera ardu, et
vous serez confronté à un monde de désespoir.<o:p></o:p></span></span></div>
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce livre parle
des Enfers et de ceux qui le font… et le défont.</span><br />
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white; color: #333333; line-height: 115%;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">A quoi vous attendiez-vous ?</span></span></div>
</div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-9449617053444756362017-01-23T02:34:00.001-08:002017-01-24T06:04:15.584-08:00La Jungle: le livre qui a changé le monde, mais pas comme il le voulait<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEWMWIPEuX5u4hF2LRTL5D9hVINUHa2e5WJuY4-_iJplGumWwDqyujUU01w0GSDXuNdNQ0t9EDvlc1FDkFRhs2xalWzpwPm890ElLKpF9u5uY6kqeDnEoz-xFPCrtK-NBmAxn5zwi8mDeH/s1600/La-jungle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEWMWIPEuX5u4hF2LRTL5D9hVINUHa2e5WJuY4-_iJplGumWwDqyujUU01w0GSDXuNdNQ0t9EDvlc1FDkFRhs2xalWzpwPm890ElLKpF9u5uY6kqeDnEoz-xFPCrtK-NBmAxn5zwi8mDeH/s1600/La-jungle.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un livre peut-il changer le monde?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Parmi ceux qui vous viennent à l’esprit, combien sont des
œuvres de fiction ?<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1984_(roman)" target="_blank">1984</a>? Formidable récit visionnaire, mais qui
n’offre finalement qu’une grille de lecture (d’autant plus terrifiante qu’elle
continue de s’appliquer) à la société qui nous entoure.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le meilleur des mondes ? J’aurai la même réserve.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les seuls livres qui ont véritablement pesé sur la
société humaine ne sont pas de livres de fictions ; Il s’agissait de
textes sacrés ou de manifestes idéologiques ou politique.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="FR" style="color: #222222;">Pourtant, chaque règle possède son exception. C’est ce
que m’a rappelé cet <a href="http://www.slate.fr/story/132335/livre-changer-monde" target="_blank">article</a> de Titiou Lecoq.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il existe un roman qui a modifié de manière durable la
société : <a href="https://www.amazon.fr/Jungle-Upton-Sinclair/dp/2253129399/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1485166638&sr=8-1&keywords=la+jungle" target="_blank">La Jungle</a> d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Upton_Sinclair" target="_blank">Upton Sinclair</a>, publié en 1905.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="FR"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2rNhsEnj1LYW60XfXage_OQXv8O0Ql59kAhhuVcz8pSS2FxmJ0rNwF_rPJ6tqu9BaNqTLvXyr5rFJv23BYRZ2LokB3h-3A6iyO55-NlbPUOKEV6T5jgd_CnIXdHadoLvr_WtDMquouOc3/s1600/the-jungle-upton-sinclair.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2rNhsEnj1LYW60XfXage_OQXv8O0Ql59kAhhuVcz8pSS2FxmJ0rNwF_rPJ6tqu9BaNqTLvXyr5rFJv23BYRZ2LokB3h-3A6iyO55-NlbPUOKEV6T5jgd_CnIXdHadoLvr_WtDMquouOc3/s1600/the-jungle-upton-sinclair.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="FR"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="FR">Upton Sinclair reste un auteur méconnu en francophonie. On peut le
considérer comme un héritier de </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_London" target="_blank">Jack London</a> et d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Zola" target="_blank">Emile Zola</a>. De son oeuvre abondante, je ne connaît actuellement que 2 romans
disponibles en français.:Outre La Jungle, il s’agit de <a href="http://www.babelio.com/livres/Sinclair-Petrole-/46994" target="_blank">Pétrole!</a>, qui a en
partie inspiré <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/There_Will_Be_Blood" target="_blank">There will be Blood</a>, le film de Paul Thomas Anderson et qui explique
sans doute sa réédition. Cette grande fresque sur l’exploitation pétrolière est
d’ailleurs un roman très prenant, qui frappe par la manière dont l’auteur
n’hésite pas à tenir des discours très engagé politiquement, même s’il me
semble qu’il prend la précaution de préciser explicitement qu’il n’est pas
communiste (le roman paraît en 1927, l’anti-communisme et les attaques contre
les syndicats sont déjà bien présentes).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est ensuite par hasard que je découvris
<b>La Jungle</b>. En fait, je suis tombé sur une adaptation en bande dessinée
réalisée par Peter Kuper. J’apprécie beaucoup cet auteur, à qui on doit
<a href="https://www.amazon.fr/Metamorphosis-Peter-Kuper/dp/B00DJYPGG2/ref=sr_1_10?s=books&ie=UTF8&qid=1485166972&sr=1-10&keywords=peter+kuper" target="_blank">quelques adaptations de Kafka</a>, mais surtout <a href="https://www.amazon.fr/System-author-Peter-Preface-Calvin/dp/B00NS6B4EY/ref=sr_1_11?s=books&ie=UTF8&qid=1485166972&sr=1-11&keywords=peter+kuper" target="_blank">Le système</a>, une satire sociale
double d’une poursuite échevelée qui évoque Lynd Ward, et <a href="https://www.amazon.fr/Eye-Beholder-Peter-Kuper/dp/1561631590" target="_blank">Eye of the Beholder</a>,
une série de puzzle visuels basée sur le principe de la mini-épiphanie. Chaque
histoire se compose d’une page qui expose une situation en 4 cases avant que la
page suivante ne propose une <i>vue d’ensemble</i> qui apporte un contrepoint souvent
impertinent ou provocateur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Peter Kuper est un collaborateur régulier
du New Yorker et proche du collectif <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/World_War_3_Illustrated" target="_blank">WWIII Illustrated</a> avec <a href="http://labdmemmerde.blogspot.be/2014/09/lart-insoumis-de-eric-drooker.html" target="_blank">Eric Drooker</a>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-epTPiNCASdgvsivwcr0f0g35IxREIwyKaADUK6c-TV0Eu1B9kpomPaEpLIKwhO8qHumbcG_vozrspHvQwtAnDs9G5CTqLMulX3A_6yskYb2ddwcPAXOFAA36I_8ExLJcfJVBEU8tPCGq/s1600/kuper_eye_behold_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-epTPiNCASdgvsivwcr0f0g35IxREIwyKaADUK6c-TV0Eu1B9kpomPaEpLIKwhO8qHumbcG_vozrspHvQwtAnDs9G5CTqLMulX3A_6yskYb2ddwcPAXOFAA36I_8ExLJcfJVBEU8tPCGq/s320/kuper_eye_behold_1.jpg" width="281" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg94sjYNBYGbyjuVxWht1vTFDyc5Z3JK2r9hLCpxe5u73pXujERC73_oAKb5_fMREJHrC37km-aBWNm0UzmG7ylkSbfM6edErNLID6hxI4Cz9uiitfCC11qNB7XoCzyhpbEA2ls4_aCexan/s1600/kuper_eye_behold_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg94sjYNBYGbyjuVxWht1vTFDyc5Z3JK2r9hLCpxe5u73pXujERC73_oAKb5_fMREJHrC37km-aBWNm0UzmG7ylkSbfM6edErNLID6hxI4Cz9uiitfCC11qNB7XoCzyhpbEA2ls4_aCexan/s320/kuper_eye_behold_2.jpg" width="243" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhewyHUcyqYFXeOZtlWMEv2sRcvtOZe45bhpS92ULp1VeUSBbtYRVe2hwNAb9crVBDV119TZQStX-6PhZ5QpbheS-y61daCI0mxZwZj_Zo_1gTx6iKaScNyr1IEr-kU4v7p_quMiu2kCCE7/s1600/81dYxqoBezL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhewyHUcyqYFXeOZtlWMEv2sRcvtOZe45bhpS92ULp1VeUSBbtYRVe2hwNAb9crVBDV119TZQStX-6PhZ5QpbheS-y61daCI0mxZwZj_Zo_1gTx6iKaScNyr1IEr-kU4v7p_quMiu2kCCE7/s320/81dYxqoBezL.jpg" width="235" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son adaptation de <b>La jungle</b> est un
travail de commande pour la collection de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Classics_Illustrated" target="_blank">classics illustrated</a>. Si le choix
du roman est audacieux, le cahier des charges a empêché Kuper de faire justice
au roman de Upton Sinclair. Son travail se rapproche plus d’une résumé illustré
que d’une véritable adaptation, malgré de réelles qualités. Son approche
graphique et quelques composition audacieuses ne peuvent faire oublier le côté
très scolaire de l’adaptation ainsi que le côté parfois prude de l’ensemble. Il
y avait pourtant matière à une belle adaptation. Malgré tout, et sans doute
est-ce le but plus ou moins assumé de ce genre de publication: attiser la
curiosité du lecteur et le pousser vers la <i>source </i>(ce qui est le signe d’une
bien piètre image de la bande dessinée, tout-à-fait capable de proposer de
varies adaptations riches et puissantes, comme <a href="http://www.babelio.com/livres/Rabate-Ibicus--Integrale/32050" target="_blank">Ibicus par Rabaté</a> ou la
relecture de <a href="http://www.babelio.com/livres/Mazzucchelli-Cite-de-verre-BD/346197" target="_blank">Cité de Verre par Mazzucchelli</a>).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA_NT53017CjD9vdKs3CfDH1tRb5vs02m-bcZIIPp1YoH_FKRs60hoM1qzxA0Ju-x4jOt0aRqU-6H1k6AYKaT6WcNuRWLdak7H7hsm63qqAk5jxPYYfFpfW2rMTxxL4Kb1FqwtzRKho-rb/s1600/9782878271003_pg.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiA_NT53017CjD9vdKs3CfDH1tRb5vs02m-bcZIIPp1YoH_FKRs60hoM1qzxA0Ju-x4jOt0aRqU-6H1k6AYKaT6WcNuRWLdak7H7hsm63qqAk5jxPYYfFpfW2rMTxxL4Kb1FqwtzRKho-rb/s320/9782878271003_pg.jpg" width="215" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi11p_bUIeGkbNqcyB34S6OeIESOzldgsGriL3rY-BVTuSxhCOQyMk3_OtcEJU0CQvj1Elsj-wTXGIm-pluvxtUBE8tUjIvPAr8RHRIBGG0dO4vA0vnqGXNXiFfb4_atYFwKAlVK2nw-KZ6/s1600/Verso_58836.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi11p_bUIeGkbNqcyB34S6OeIESOzldgsGriL3rY-BVTuSxhCOQyMk3_OtcEJU0CQvj1Elsj-wTXGIm-pluvxtUBE8tUjIvPAr8RHRIBGG0dO4vA0vnqGXNXiFfb4_atYFwKAlVK2nw-KZ6/s320/Verso_58836.jpg" width="212" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Upton Sinclair est un socialiste
convaincu. Avec ce livre, il a voulu mettre en lumière le sort des ouvriers de
l’industrie de la viande à Chicago. Il a enquêté plus de 6 mois dur le sujet,
se faisait engager dans les boucheries industrielle (préfigurant le travail des
journaliste gonzo, par exemple).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Son roman est terrifiant dans la
description de ce qu’on peut voir comme la première phase de la mondialisation.
Au début du XXème siècle, on allait chercher des étrangers, leur faisant
miroiter la fortune facile aux USA, afin de les exploiter dans les usines. Ne
parlant pas la langue et ignorants de leur droits, ils étaient exploités comme
des esclaves. La seconde phase sera évidemment le délocalisation des usines
dans les pays, au lieu de faire venir des travailleurs immigrés.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8DCIuYwLh7U5LmCt84PNmglt9TCX1QF8wswH_prCmzklO-RSJVy2Kl1KvwSlvYXbttgFNyaTqsFxLoWIkS7GSXGDPYfwgseWbqBc3TsYlT989eD1dDXd-CR6JHfnTQ-8TlQuM8DjOggvI/s1600/beef4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="330" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8DCIuYwLh7U5LmCt84PNmglt9TCX1QF8wswH_prCmzklO-RSJVy2Kl1KvwSlvYXbttgFNyaTqsFxLoWIkS7GSXGDPYfwgseWbqBc3TsYlT989eD1dDXd-CR6JHfnTQ-8TlQuM8DjOggvI/s640/beef4.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Jurgis, Ona et leurs proches quittent
leur Lithuanie natale pour tenter leur chance aux USA, dans les boucheries
industrielles de Chicago. Ils trouvent rapidement du travail et achètent une
maison, pour ne pas avoir de payer de loyer. Tout semble bien se dérouler et le
bonheur semble au rendez-vous.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La suite ne sera qu’une longue suite de
tragédies. L’article de Titiou Lecoq en dresse la liste, mais je vous
conseille plutôt e lire le livre qui en vaut vraiment la peine, selon moi. Sachez
que, comme le dit Titiou Lecoq, à côté, Zola c’est du Marc Lévy.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2WBYxaDszNRALJ_XBmoQhMe09rA4_1Q6URa9PheMSFyfsNTewD7vVl-2dOGkDoN-cF0Zwcm3Ez5PNbAooN0tvJFS3bdSBgrPk9Tv5xlCcOr2hgxjKFgXldOx75Wz97jEDBJrgPG3m1F3B/s1600/9780143039587h.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2WBYxaDszNRALJ_XBmoQhMe09rA4_1Q6URa9PheMSFyfsNTewD7vVl-2dOGkDoN-cF0Zwcm3Ez5PNbAooN0tvJFS3bdSBgrPk9Tv5xlCcOr2hgxjKFgXldOx75Wz97jEDBJrgPG3m1F3B/s320/9780143039587h.jpeg" width="212" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce livre a changé la société américaine. Pourtant, et au grand désespoir de Upton Sinclair, il a
complètement rate sa cible. Upton Sinclair voulait dénoncer l’exploitation
inhumaine des ouvriers. Ce qui choqua le plus, ce fut la description des
conditions d’hygiène complètement ignobles. Les patrons de ces usines hurlèrent
à la diffamation. Face au scandale soulevé, le gouvernement américain organisa des inspections.
Prévenu des visites, les patrons purent se préparer et présenter leurs
entreprises sous leur meilleur jour.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Même ainsi, toutes les accusations de
Sinclair sautèrent aux yeux des inspecteurs, ce qui en dit long sur la
situation. Le scandale fut tel que le gouvernement déposa en 1906 deux lois
fondamentales sur l’inspection des viandes et la “Pure Food and Drug Act”, qui
donna à son tour naissance à la <span lang="FR" style="color: #222222;"><a href="http://www.fda.gov/default.htm" target="_blank"><span style="color: black; mso-style-textfill-fill-alpha: 100.0%; mso-style-textfill-fill-color: black;">Food and Drug Administration</span></a>
(FDA), qui reste un des organes très puissants aux USA. Avec cette loi, c’est
le gouvernement qui prend en charge la non-nocivité des produits de
consommation. De tels organismes ne furent créés que bien plus tard en Europe. L'équivalent belge de la FDA, l'AFSCA, n'a été créé qu'en 2000 suite au <a href="http://www.levif.be/actualite/belgique/crise-de-la-dioxine-des-consequences-plus-lourdes-que-prevu/article-normal-389083.html" target="_blank">scandale de la dioxine</a>.<o:p></o:p></span></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh49X7iXqHuzqPLGg1ZPfudOG2zsG-yeF8nWxMSN8K0QrFg46qEep6kUCS1Xf0B-MkXD9cdeeI4YCl-_GrHvpO3R-WWFrAFzPo1nUWy36kRVDa9lVUvqJ1uTVLStcxwovT6T7K9IIpqtvaS/s1600/Capture.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh49X7iXqHuzqPLGg1ZPfudOG2zsG-yeF8nWxMSN8K0QrFg46qEep6kUCS1Xf0B-MkXD9cdeeI4YCl-_GrHvpO3R-WWFrAFzPo1nUWy36kRVDa9lVUvqJ1uTVLStcxwovT6T7K9IIpqtvaS/s640/Capture.JPG" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Au lieu de parler au cœur des lecteurs, Upton Sinclair
parla à leur ventre. Le peuple demeura indifférent au sort des ouvriers, mais
fut scandalisé par ce qui arrivait dans leur assiette. Les deux étaient
pourtant liés.</span></span><span lang="FR"><o:p></o:p></span></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-50618535706214565622016-12-23T03:29:00.000-08:002016-12-23T03:31:25.646-08:00Les Contes du Suicidé, d'après Horacio Quiroga<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO5BXEM17V_LsSagJJrYspznfbq-ShdcPj2RJgP3dv6PJBKqnuEmZP5SQfv11HGBOX8Pv767coGWIGwxemK-yLcajaeH8wKMleDM8ajmfKH0HoXUvIQ2NTc1uCjlu4w5RNWoxIrXWNWEwC/s1600/Couv_290422.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO5BXEM17V_LsSagJJrYspznfbq-ShdcPj2RJgP3dv6PJBKqnuEmZP5SQfv11HGBOX8Pv767coGWIGwxemK-yLcajaeH8wKMleDM8ajmfKH0HoXUvIQ2NTc1uCjlu4w5RNWoxIrXWNWEwC/s1600/Couv_290422.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Merci tout d'abord aux </span><a href="http://www.warum.fr/livre.php?livre=82" style="font-family: verdana, sans-serif;" target="_blank">éditions Warum</a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> et à l'opération </span><a href="http://www.babelio.com/" style="font-family: verdana, sans-serif;" target="_blank">Masse Critique</a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> de
m'avoir permis de découvrir ce livre (et un peu moins merci à la poste pour l’avoir
bourré dans ma boite aux lettres... il n'en est pas sorti tout-à-fait indemne).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="nl">La nouvelle est un genre tombé en désuétude chez nous. </span>La norme est au roman et le court récit, exercice moins facile qu'il
n'en a l'air, rare en francophonie, alors qu'il reste un genre vivace dans
d'autres cultures. Par contre, les sud-américains ont conservé un goût pour ce
genre littéraire. Les noms de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julio_Cort%C3%A1zar" target="_blank">Cortazar</a> et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jorge_Luis_Borges" target="_blank">Borgès</a> (qui possédait en plus un sens
de la brièveté parfois vertigineux) me viennent directement à l'esprit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/414XUrzj5gL._AC_UL320_SR210,320_.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="200" src="https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/414XUrzj5gL._AC_UL320_SR210,320_.jpg" width="131" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Par contre, je ne connaissais pas
l'uruguayen <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Horacio_Quiroga" target="_blank">Horacio Quiroga</a>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Étrange destin que celui de cet homme qui
vit la mort rythmer son existence. Son père meurt accidentellement lorsqu’il
est enfant. Son beau-père ainsi que sa première femme se suicident. Lui-même
abattit accidentellement son meilleur ami lors d'une partie de chasse. Il n'est
donc pas étonnant que son oeuvre, considérée comme fondatrice du réalisme
magique, soit marquée par l'amour et la mort. L'un de ses livres les plus
célèbres s'intitule d'ailleurs <a href="https://editions-metailie.com/livre/contes-damour-de-folie-et-de-mort-3/" target="_blank">Contes d'amour, de folie et de mort</a>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Trois nouvelles extraites de ce recueil ont été adaptées en bande dessinée par les
argentins <a href="http://www.warum.fr/auteur.php?auteur=65" target="_blank">Lautaro Ortiz</a>, rédacteur en chef de la revue de BD Fierro, et <a href="http://www.du9.org/entretien/lucas-nine/" target="_blank">Lucas Nine</a>, fils du dessinateur Carlos Nine (mais qui vaut bien plus que de n'être
que le fils de...).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Trois récits baroques.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Trois récits d'amour et de mort.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Alicia étouffe dans un mariage morne.
Elle espérait une union romantique et passionnée. Elle doit se contenter d'un
mari froid et souvent absent. Est-ce pour cela qu'elle commence à s'étioler ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXqc8j1ZTgOsWhtr5IilNOOI-UpPkOb5UVOU8wxVcRXt23axTv_Tdan-O1I2LvDj7hE7QOfkFBkfvNmD5jKR1OL8CMT8Zl5cUgLERgnv6rFYqkUbZ8FPNWx_uFEZpcViVkXjBOiHXARj7N/s1600/373.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="598" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXqc8j1ZTgOsWhtr5IilNOOI-UpPkOb5UVOU8wxVcRXt23axTv_Tdan-O1I2LvDj7hE7QOfkFBkfvNmD5jKR1OL8CMT8Zl5cUgLERgnv6rFYqkUbZ8FPNWx_uFEZpcViVkXjBOiHXARj7N/s640/373.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Deux amants maudits se suicident et
espèrent pouvoir enfin vivre leur amour dans la mort.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un savant tente de retrouver l’image de
celle qu’il a aimé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Edgard Allan Poe n'est pas loin. On
retrouve cette ambiance baroque, cette poésie morbide...<o:p></o:p></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJtwl0wR41WFcSUHbd-fjnpJePwcBd25PsAhi8SMAZRRtprPOlDlOoBaoUSZDB6pPe9s7265rbF4OzHfsY2UyfHeoTva-QdA8dmDQcIF5GQrMdtum3BPiDnwS2v0fSyKoX8XXxDb2B0ByJ/s1600/PlancheA_290422.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJtwl0wR41WFcSUHbd-fjnpJePwcBd25PsAhi8SMAZRRtprPOlDlOoBaoUSZDB6pPe9s7265rbF4OzHfsY2UyfHeoTva-QdA8dmDQcIF5GQrMdtum3BPiDnwS2v0fSyKoX8XXxDb2B0ByJ/s640/PlancheA_290422.jpg" width="341" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Optant pour un format très allongé, les
personnages prennent l'allure de spectres qui déambulent dans un univers
étriqué. Lucas Nine opte pour une approche surréaliste qui n'est pas sans
rappeler le travail de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_B%C3%A9zian" target="_blank">Frédéric Bézian</a> sur <b>La Danse des morts</b> (mais
en couleur) ou celui d'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alberto_Breccia" target="_blank">Alberto Breccia</a>, le génial auteur argentin qui a livré
quelques unes des plus belles planches adaptées de l'univers de EA Poe. Comme le
maître argentin, il mélange les techniques et s’appuye sur des photos et
collages, essentiellement dans le dernier récit de ce recueil.<o:p></o:p></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyYyLLypPBu80ceb1xOilG08BO32h17vD3H2HYVohdH7pbxgGyoa0TDH7R749vnEaTGonX0lvE8L5NS8MtuzRaqRTOquopO4wsUJa9MPFw5sBP7rtMHWQN7ZlDn_9WJCDgDdg8fNiXT0LO/s1600/1975+Breccia_p00b_Puroshuesos++C.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyYyLLypPBu80ceb1xOilG08BO32h17vD3H2HYVohdH7pbxgGyoa0TDH7R749vnEaTGonX0lvE8L5NS8MtuzRaqRTOquopO4wsUJa9MPFw5sBP7rtMHWQN7ZlDn_9WJCDgDdg8fNiXT0LO/s1600/1975+Breccia_p00b_Puroshuesos++C.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;"><i>Le coeur révélateur, de Breccia: une merveille</i></span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les éditions Warum continue de proposer
de beaux livres, tant pour l'objet que pour la qualité des oeuvres. Ce recueil
m'a séduit. Il s'en dégage une beauté particulière et vénéneuse. On le referme
en ayant furieusement envie de découvrir Horacio Quiroga.<o:p></o:p></span></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; text-align: justify;">Une très belle surprise.</span><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-31819282277891169152016-11-28T04:44:00.000-08:002016-11-28T04:44:14.857-08:00La Barbarie subtilement politique de Jacques Abeille<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhX8fs-O_lIsaZEmJqgyY-AZDV8cMI8lEu4VnZtbEKGxM0AidbKjzHBHnFPNyyoIah5LHSl3HRs2XpSgs0aE6OF9ltW6Cov4gGwgHzz-H47Vbh5IxgDE57YOUWZ-LMz4YvRGZ4_-yo2h8au/s1600/la-barbarie_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhX8fs-O_lIsaZEmJqgyY-AZDV8cMI8lEu4VnZtbEKGxM0AidbKjzHBHnFPNyyoIah5LHSl3HRs2XpSgs0aE6OF9ltW6Cov4gGwgHzz-H47Vbh5IxgDE57YOUWZ-LMz4YvRGZ4_-yo2h8au/s1600/la-barbarie_1.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'avais lu ce court roman juste après avoir lu <a href="ps://www.amazon.fr/barbares-Jacques-Abeille/dp/2917084316/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1480335092&sr=8-1&keywords=les+barbares+abeille">Les Barbares</a>, auquel il fait directement suite.<br />Nous y retrouvons le narrateur des <b>Barbares</b>, fin lettré de la ville de Terrèbre, qui traduisit <a href="https://www.amazon.fr/cycle-Contr%C3%A9es-jardins-statuaires/dp/2370550694/ref=asap_bc?ie=UTF8">Les Jardins Statuaires</a>, livre mythique et témoignage unique sur les us et coutumes d'une région oubliée, avant de se faire enlever par les Cavaliers, peuple nomade qui avait investie Terrèbre.<br />A la fin des <b>Barbares</b>, le narrateur reprenait la route de Terrèbre. Ce roman nous raconte son retour dans la ville et ce qu'il advint par la suite. Je n'avais gardé aucun souvenir précis de cette histoire, ce qui me semblait étrange vu les images fortes que m'avaient laissé les autres livres de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Abeille">Jacques Abeille</a>. Je décidai donc de le relire.<br />Si le roman fait directement évidemment référence aux <b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J</span>ardins Statuaires</b>, je réalise qu'il s'intègre également dans <b>Le veilleur de Jour</b> et par conséquent <b>Les Voyages du Fils</b>, deux autres romans du <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cycle_des_contr%C3%A9es"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C</span>ycle des <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C</span>ontrées</a> (je n'ai encore lu ni l'un, ni l'autre). Ce<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> q<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">ui est intéressant dans ce cycle, c'est que le lien entre les différents tomes qui le <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">compose n'est pas <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">tant un lien chronologique o<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">u une récurrence de personnages, mais que ce lien e<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">st de l'ordre de l'hyperte<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">xtualité.</span></span></span></span></span></span></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAdfZU62DzIbfkQ5w2tQixCMK32a4A7-Dx-Ga83Vs2ijMKHYThhGeAM99konjjdyyeeHpRkeyZuPYwvPn8PsggH_ZOwNYDGWawU4mAuDkr5ajr__df-HHzcnhuOxuNM3ak9T6jYskpJm2X/s1600/les-chroniques-scandaleuses-de-terrebre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAdfZU62DzIbfkQ5w2tQixCMK32a4A7-Dx-Ga83Vs2ijMKHYThhGeAM99konjjdyyeeHpRkeyZuPYwvPn8PsggH_ZOwNYDGWawU4mAuDkr5ajr__df-HHzcnhuOxuNM3ak9T6jYskpJm2X/s400/les-chroniques-scandaleuses-de-terrebre.jpg" width="302" /></a></span></span></span></span></div>
<br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">livre inaugural d<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">u Cycle des C<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">o</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">n</span>trées</span></span>, et un récit <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">de voyage dans <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">le<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">q<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">uel u<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">n narrateur ano<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">nym<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">e relate ses observations lors de son périple dans une région éloignée. Ce livre, rare<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> et rédigé dans une langue oubliée, existe bel et bien dans la ville de Terrèbre. Il y est considéré comme un ouvrage li<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">cencieux et mensonger. La narrateur des <b>Barbares</b>, </span></span></span></span></span></span></span></span></span>professeur d'université, le traduisit<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">.</span></span></span></span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans la <b>Ba</b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>rbarie</b>, </span></span>on lui reproche cette traduction et l'accuse d'être l'auteur de ce livre, qui ne serait qu'un faux grossier. Dans le même <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">temps, l'un de ses étudiants, lui soumet un manuscrit que nous devinons être </span></span></span></span></span></span></span></span></span><a href="https://www.amazon.fr/veilleur-du-jour-Jacques-Abeille/dp/2370550465/ref=pd_bxgy_14_img_3?_encoding=UTF8&psc=1&refRID=Z62MWRD3FNBVZ3D1WY18">Le veilleur de <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J</span>our</a>. Quant aux <a href="https://www.amazon.fr/cycle-Contr%C3%A9es-voyages-fils/dp/237055083X/ref=la_B001K700WK_1_8?s=books&ie=UTF8&qid=1480335863&sr=1-8">Voyages du Fils</a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">, nous avons qu'il suit l'étu<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">diant en question, Ludovic Lindien, sur les traces de </span>son père, <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">auteur du <b>Veilleur de <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J</span>our</b>.</span> </span>Il y est reproché au narrateur de la <b>Ba</b><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><b>rbarie</b> </span>d'être un familier de Léo Barthe, auteur sulfureux des <a href="https://www.amazon.fr/cycle-Contr%C3%A9es-Chroniques-scandaleuses-Terr%C3%A8bre/dp/2370550848/ref=pd_bxgy_14_img_3?_encoding=UTF8&psc=1&refRID=VNA8EKQ7ZYKDTF9Q951B">Chroniques scandaleuses de Terrèbre</a>, <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">quer Jacques Abeille a effectivement signé L<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">éo Barthe.</span></span></span></span><br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifji3Nu-beBsu8b3Z-R9wamVBMRhC_Hom7f2rG5miDfBJdqBr1XjPC3X6Fk0Hmdb-HiLzD0V4FNEEE1ZJtb-ws2TptmqXZzKwaRUKMUVb28JWcbrVzmN4xhYv3KMTx_KN6usdMLI_axb6W/s1600/6a015433b54391970c01a511d03b83970c-320wi.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="132" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifji3Nu-beBsu8b3Z-R9wamVBMRhC_Hom7f2rG5miDfBJdqBr1XjPC3X6Fk0Hmdb-HiLzD0V4FNEEE1ZJtb-ws2TptmqXZzKwaRUKMUVb28JWcbrVzmN4xhYv3KMTx_KN6usdMLI_axb6W/s200/6a015433b54391970c01a511d03b83970c-320wi.png" width="200" /></a><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le <i>Cycle des C<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">o</span>ntrée</i><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>s</i> relève donc plus d'une <a href="http://blog.belial.fr/media/contrees-chronologie.jpg" target="_blank">bibliothèque imaginaire</a>,<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> qui s'auto-référence sans pour autant que les livres e<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">n devienn<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">ent incompréhensibles s'ils ne sont pas lus dans un certain or<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">dre. Les Contrées <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">forment </span></span></span></span></span></span></span></span></span>une constellation littéraire au sein de laquelle de nombreux livres se recoupent et se complètent en d'étonnantes mises en abîmes. Ambitieuse entreprise qui dégage quelque chose de fascinant et enrichit la lecture de romans déjà très réussis par eux-mêmes.<br />Pour en revenir à <b>La Barbarie</b>, j'ai été frappé par un aspect qui m'avait échappé jusque là. Le <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C</span>ycle des <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C</span>ontrées est, certes, une oeuvre marquée par le sceau de l'imaginaire. <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">po<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">rte pourtant en lui des thématiques <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">très actuels et peut même prétendre à celui d'oeuvre subtilement politique. </span></span></span></span>Déjà les <b>Jardins Statuaires</b>, dans sa description presque ethnographique d'une communauté, comprenait des éléments de critique sociale, essentiellement sur le rôle de la femme.<br />Dans <a href="https://www.amazon.fr/Barbarie-Jacques-Abeille/dp/2917084324/ref=pd_bxgy_14_img_2?_encoding=UTF8&psc=1&refRID=REVV5KQHY3E56M1TPAKS"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L</span>a Barbarie</a>, s'il l'on peut voir la marque d'un Kafka dans la description de l'implacable machine administrative à laquelle le narrateur se retrouve confronté, j'y voi<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">s</span> aussi une fable politique subtile. Le narrateur avait quitté une Terrèbre envahie et en plein marasme. Il retrouve une ville qui se relève progressivement. Mais cela s'est fait au pris d'une forme d'anarchie législative et administrative, multipliant les règlements, jurisprudences et usages qui rendent la loi opaque et prompte à l'injustice par défaut.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Quant à la culture, elle s'est repliée sur une vision ultra-orthodoxe de la connaissance, rejetant ou censurant tout ce qui sort d'une cadre pré-établi. J'oserai même parler d'une certaine définition de l'identité qu'il faut affirmer tout en niant celle de l'autre. Ainsi, les <i>Jardins Statuaires</i> sont renvoyés au rang de mythe, la proximité que le narrateur a progressivement établi avec les Cavaliers est jugées suspecte...<br />Jacques Abeille reste évasif, à tel point qu'il est possible que cette interprétation ne soit qu'un fantasme de ma part. Pourtant, j'ai l'impression que la dérive autoritaire et régressive de Terrèbre fait bien écho à notre monde.<br />C'est en tout cas un indice de plus de la richesse du <span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C</span>ycle des <a href="http://blog.belial.fr/media/contrees-cartedescontrees.jpg" target="_blank"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C</span>ontrées</a>.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<img border="0" height="370" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnR9n234NdHHYTQFoBr3_r23tsYgyIJ0yLPUBmBJ6U4eEItMttNSu43Wxf6PhpArG9XypVGyBAh6qLNGxTPy9TAPm5U5M38ii6GtU9xbGxnjAVk35NXNHpiIX2JPcu70oYv6YNfI4o0Frr/s640/contrees-cartedescontrees.jpg" width="640" /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-255194290908630487.post-20859637719121253652016-11-21T01:17:00.001-08:002016-11-22T05:58:51.502-08:00Le Tribut (édition intégrale), de Rochette et Legrand<!--[if gte mso 9]><xml>
<o:OfficeDocumentSettings>
<o:AllowPNG/>
</o:OfficeDocumentSettings>
</xml><![endif]--><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2UvjYeJ-4Ro8Lq5PZuYcdH3qU51mpaVuhf5vS6Ax5OG6XUe67WYB0x3UuBkuD648aAO617-1ys12Zui_aOGM2PUuqsBKJ8VPSXeLi5Vse9ZuJCG5T3J_lb-bGTxCj_VhT1Yjtwtk_ImtP/s1600/Couv_285067.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2UvjYeJ-4Ro8Lq5PZuYcdH3qU51mpaVuhf5vS6Ax5OG6XUe67WYB0x3UuBkuD648aAO617-1ys12Zui_aOGM2PUuqsBKJ8VPSXeLi5Vse9ZuJCG5T3J_lb-bGTxCj_VhT1Yjtwtk_ImtP/s1600/Couv_285067.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En 1995 paraît “L’or et L’esprit”, premier tome du
“Tribut”, signé Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand, déjà associés sur le
très intéressant <a href="https://www.amazon.fr/Requiem-blanc-Jean-Marc-Rochette/dp/2203091703/ref=dp_ob_image_bk">Requiem Blanc</a>. Je découvris cet album quelques années plus
tard et tombai sous le charme de cette bande dessinée de science-fiction
terriblement originale et réussie. J’y ai déjà consacré une <a href="http://labdmemmerde.blogspot.de/2012/07/petits-tresors-connus-ou-meconnus-lor.html">note sur ce blog</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi3itu9sgKCDNGdLPgPhRDQh6S9ORQw70ev5CCgbCtB_lt344JPiYG_TXh2anWXEDeuTBt1it6fvHG0tn_I5V50Ao8x8C-hywNunAx2sEzx18cWjt-L-fKaKdoiCplBd0fFoEbaD-3dSpu/s1600/napoleonetbonaparte01_24178.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi3itu9sgKCDNGdLPgPhRDQh6S9ORQw70ev5CCgbCtB_lt344JPiYG_TXh2anWXEDeuTBt1it6fvHG0tn_I5V50Ao8x8C-hywNunAx2sEzx18cWjt-L-fKaKdoiCplBd0fFoEbaD-3dSpu/s200/napoleonetbonaparte01_24178.jpg" width="148" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’avais alors appris qu’un deuxième tome, <b>L’aigle de
Lafcadi</b>o, avait été prébublié dans le mensuel <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/(%C3%80_suivre)">(A Suivre)</a> mais n’avais jamais été repris en
album, la série étant abandonnée suite à une decision de l’éditeur qui préférait
que Rochette renoue avec un style plus humoristique. Le résultat <a href="https://www.amazon.fr/Napol%C3%A9on-Bonaparte-Rochette/dp/2203388889/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1479719052&sr=1-1&keywords=napol%C3%A9on+et+bonaparte+rochette">Napoléon et Bonaparte</a>, une série de gags qui fut publié dans les pages d’un (A suivre) plus
que moribond.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="color: #0000ee;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><u>P</u></span></span>rofitant de l’<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=255194290908630487#editor/target=post;postID=3372482589922133669;onPublishedMenu=allposts;onClosedMenu=allposts;postNum=5;src=postname">exposition médiatique due au Transperceneige</a>, Cornélius annonça la publication d’une intégrale de cette
série méconnue. Il fallut plus de 2 ans pour que cette intégrale, qui reprend
</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">dans une version recolorisée </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>L’or et L’esprit</i>, <i>L’Aigle de Lafcadio </i>ainsi qu’une conclusion inédite de 16
pages qui clot la série initialement prévue en 3 ou 4 tomes, arrive en
librairie. Ce retard me fit craindre un moment que le projet ait été purement et
simplement abandonné par Cornélius.</span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9gCMK_frrUOYrEyNuOZbbduN6vHTjtEawtec-QWw2Jn9vaqihiP3IIscMQ9Wu2cxWVqGg35aVd8TiuDdphGEXhrMXNoLW7Fl7dOiXU4E6ci9Htb__1NC9Gemd5YiwDwFSnosM1VCHxKRF/s1600/tributpl.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9gCMK_frrUOYrEyNuOZbbduN6vHTjtEawtec-QWw2Jn9vaqihiP3IIscMQ9Wu2cxWVqGg35aVd8TiuDdphGEXhrMXNoLW7Fl7dOiXU4E6ci9Htb__1NC9Gemd5YiwDwFSnosM1VCHxKRF/s400/tributpl.jpg" width="292" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La version originale, trop sombre et parfois difficilement lisible</span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizXhoaLxi9cuGy7FPdZC8g97AN83Ic3I332-ZqI7ceiBck8n9lbleIGaOAmdErIDY9KJ0NPpiircWQN0gRnhvLVLy9EwVkR3nCaQAeb75O8gckx3v0BauztXr_znAUkU0bGS5LhmJC70s8/s400/2022_P12.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="302" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La version recolorisée, plus lisible</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"> </span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizXhoaLxi9cuGy7FPdZC8g97AN83Ic3I332-ZqI7ceiBck8n9lbleIGaOAmdErIDY9KJ0NPpiircWQN0gRnhvLVLy9EwVkR3nCaQAeb75O8gckx3v0BauztXr_znAUkU0bGS5LhmJC70s8/s1600/2022_P12.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"> </a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE" style="mso-ansi-language: NL-BE;">Je me
suis plongé dans cette intégrale avec beaucoup de curiosité.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="DE" style="mso-ansi-language: DE;"><b>L'Or et
L'Esprit</b> fait partie pour moi des toutes grandes bandes dessinées des années
90. </span>Si l'argument de départ semble d’abord évoquer <a href="https://www.amazon.fr/Guerre-%C3%A9ternelle-%C3%A9dition-int%C3%A9grale/dp/280012640X/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1479719253&sr=1-1&keywords=la+guerre+%C3%A9ternelle">La Guerre Éternelle</a>,
son traitement très original m'avait directement séduit. Il se dégageait une
impression d'oppression permanente, de noirceur et de mystère rarement atteinte
dans la bande dessinée. Même conscient qu’une suite avait été dessinée, je
continuais de considérer <b>L’Or et l’Esprit</b> comme un one-shot qui s’achevait sur
une conclusion en guise de point d'interrogation que j'aimais beaucoup.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je dois reconnaître avoir toujours été sensible à ses
conclusions forcées par la force des choses.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Quand une fin en points de suspension devient une fin
définitive.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Juan Gaviero lâchant un mystérieux <i>Il y aura
d'autres éclipses</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et puis ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette fin me convenait.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y aura d'autres éclipses.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span lang="NL-BE" style="mso-ansi-language: NL-BE;">Nous
étions resté au bord de l'abîme.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il me fallait maintenant sauter et découvrir ce que les
auteurs avaient prévu.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je dois reconnaître qu'en première lecture, j'ai détesté
la suite.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En deuxième lecture, j'ai mieux apprécié cet <b>Aigle de
Lafcadio</b>, qui nous emmène loin de Deux-Lunes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">De l'ambiance poisseuse du premier tome, tragédie en huis
clos, nous passons à un récit de SF plus conventionnel, qui m'a directement
évoqué <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Forest">JC Forest</a>, entre <a href="https://www.amazon.fr/Barbarella-Suivi-col%C3%A8res-du-Mange-Minutes/dp/2731667796/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1479719627&sr=1-1&keywords=barbarella">Barbarella</a> et les <a href="https://www.amazon.fr/naufrag%C3%A9s-temps-L%C3%A9toile-endormie/dp/2723461475/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1479719663&sr=1-1&keywords=naufrag%C3%A9s+du+temps">Naufragés du Temps</a>. L'alchimie du
premier tome ne fonctionne plus que ponctuellement. Je n'arrive pas à
m'intéresser complètement à cette histoire, et arrivé à cet épilogue inédit
qui, fatalement, tombe un peu à plat, je ne peux m'empêcher de regretter cette
fin qui me semblait parfaite.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y aura d'autres éclipses...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'aime les fins en point de suspension, celles qui
laissent le mystère entier.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout ne doit pas être expliqué.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout ne doit pas finir.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Parfois, rester au bord de l'abîme, dans l'ignorance de ce
qui vient après est la plus belle des conclusion pour une histoire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pour moi, il aurait pu, il aurait dû en être ainsi pour le
<b>Tribut</b>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">
</span></div>
<!--[if gte mso 9]><xml>
<w:WordDocument>
<w:View>Normal</w:View>
<w:Zoom>0</w:Zoom>
<w:TrackMoves/>
<w:TrackFormatting/>
<w:PunctuationKerning/>
<w:ValidateAgainstSchemas/>
<w:SaveIfXMLInvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid>
<w:IgnoreMixedContent>false</w:IgnoreMixedContent>
<w:AlwaysShowPlaceholderText>false</w:AlwaysShowPlaceholderText>
<w:DoNotPromoteQF/>
<w:LidThemeOther>EN-US</w:LidThemeOther>
<w:LidThemeAsian>X-NONE</w:LidThemeAsian>
<w:LidThemeComplexScript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript>
<w:Compatibility>
<w:BreakWrappedTables/>
<w:SnapToGridInCell/>
<w:WrapTextWithPunct/>
<w:UseAsianBreakRules/>
<w:DontGrowAutofit/>
<w:SplitPgBreakAndParaMark/>
<w:EnableOpenTypeKerning/>
<w:DontFlipMirrorIndents/>
<w:OverrideTableStyleHps/>
<w:UseFELayout/>
</w:Compatibility>
<m:mathPr>
<m:mathFont m:val="Cambria Math"/>
<m:brkBin m:val="before"/>
<m:brkBinSub m:val="--"/>
<m:smallFrac m:val="off"/>
<m:dispDef/>
<m:lMargin m:val="0"/>
<m:rMargin m:val="0"/>
<m:defJc m:val="centerGroup"/>
<m:wrapIndent m:val="1440"/>
<m:intLim m:val="subSup"/>
<m:naryLim m:val="undOvr"/>
</m:mathPr></w:WordDocument>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml>
<w:LatentStyles DefLockedState="false" DefUnhideWhenUsed="true"
DefSemiHidden="true" DefQFormat="false" DefPriority="99"
LatentStyleCount="267">
<w:LsdException Locked="false" Priority="0" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Normal"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="heading 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 7"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 8"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="9" QFormat="true" Name="heading 9"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 7"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 8"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" Name="toc 9"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="35" QFormat="true" Name="caption"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="10" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Title"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="1" Name="Default Paragraph Font"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="11" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtitle"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="22" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Strong"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="20" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Emphasis"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="59" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Table Grid"/>
<w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Placeholder Text"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="1" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="No Spacing"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" UnhideWhenUsed="false" Name="Revision"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="34" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="List Paragraph"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="29" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Quote"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="30" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Quote"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 1"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 2"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 3"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 4"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 5"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="60" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Shading Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="61" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light List Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="62" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Light Grid Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="63" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 1 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="64" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Shading 2 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="65" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 1 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="66" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium List 2 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="67" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 1 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="68" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 2 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="69" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Medium Grid 3 Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="70" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Dark List Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="71" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Shading Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="72" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful List Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="73" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" Name="Colorful Grid Accent 6"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="19" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Emphasis"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="21" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Emphasis"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="31" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Subtle Reference"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="32" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Intense Reference"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="33" SemiHidden="false"
UnhideWhenUsed="false" QFormat="true" Name="Book Title"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="37" Name="Bibliography"/>
<w:LsdException Locked="false" Priority="39" QFormat="true" Name="TOC Heading"/>
</w:LatentStyles>
</xml><![endif]--><!--[if gte mso 10]>
<style>
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name:"Table Normal";
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-parent:"";
mso-padding-alt:0in 5.4pt 0in 5.4pt;
mso-para-margin-top:0in;
mso-para-margin-right:0in;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0in;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family:"Calibri","sans-serif";
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}
</style>
<![endif]-->Thierryhttp://www.blogger.com/profile/16036514985907777255noreply@blogger.com0