C'est Gérard Mordillat lui-même qui m'a conseillé de lire ce roman, plus que tous les autres. Il doit en être particulièrement fier. Il l'a d'ailleurs adapté en mini-série en 2009.
Je dois reconnaître qu'il est malgré tout resté longtemps sur ma pile de lecture, hésitant à me lancer dans cette brique. C'est désormais chose faite. On connaît Gérard Mordillat: révolté et foncièrement homme de gauche, révulsé par l'injustice et sensible à l'humain. Mordillat est un humaniste et ce roman, fresque sociale contemporaine, synthétise sans doute le mieux sa vision de la société actuelle.
Je dois reconnaître qu'il est malgré tout resté longtemps sur ma pile de lecture, hésitant à me lancer dans cette brique. C'est désormais chose faite. On connaît Gérard Mordillat: révolté et foncièrement homme de gauche, révulsé par l'injustice et sensible à l'humain. Mordillat est un humaniste et ce roman, fresque sociale contemporaine, synthétise sans doute le mieux sa vision de la société actuelle.
Raussel est une petite ville de province comme tant d'autres. Elle vit à travers la Kos, dernière entreprise d'importance installée sur son sol. Entreprise fragile qui a déjà failli littéralement couler lors d'inondations spectaculaires quelques années auparavant. Il avait alors fallu que tous se mobilisent pour faire repartir l'usine dans les plus brefs délais, pour éviter la fermeture.
Depuis, la vie a repris son cours. L'entreprise est vieillissante, mais semble tenir bon.
Mais, au fil des fusions et acquisitions, la Kos a été avalée dans un grand groupe allemand qui pose un ultimatum: un plan social drastique doit être accepté au plus vite ou ce sera la fermeture pure et simple.
Pour la direction allemande, la Kos n'est qu'une ligne dans un bilan comptable.
Pour les travailleurs, c'est leur vie.
Pour Raussel, ce n'est ni plus, ni moins que la survie.
Sans la Kos, il ne restera rien.
Gérard Mordillat articule son roman autour de 3 personnages-clés: Rudi et Dallas, un jeune couple qui voit ses rêves d'avenir hypothéqués et Lorquin, un "ancien" même s'il n'a que la cinquantaine, qui voit son monde s'effondrer.
Lorquin qui fut l'un des artisans du sauvetage de l'entreprise lors de l'inondation.
Rudi qui fut en première ligne, au côté de Lorquin. Et qui a hérité de ses parents adoptifs une colère sourde contre l'injustice sociale.
Dallas, une jeune femme qui multiplie les petits boulots, dont un à la Kos, pour faire bouillir la marmite.
Gérard Mordillat n'est pas du genre à se lamenter. Il lutte, il se débat, il crie l'injustice.
On pourrait penser son roman caricatural. Pourtant, il n'est que le reflet d'une certaine réalité, mais qui n'est jamais vraiment abordée dans les médias. Si la Kos n'est qu'une ligne dans un bilan comptable, elle n'occupe pas plus qu'un entrefilet dans la presse nationale ou quelques secondes dans un JT, de préférence pour montrer la manifestation qui a dégénéré, sans s'intéresser au fonds de l'affaire.
Les destins brisés de gens ordinaires.
Trop ordinaires.
Dans une ville sans relief, moche...
Rien de séduisant ou de spectaculaire.
La fermeture de la Kos n'est pas une tragédie. Ce sont 300 micro-tragédies.
Les Vivants et les Morts est un livre militant. Mordillat ne s'embarrasse pas toujours de nuances. Il ne prend pas de gants. Mais il faut parfois se salir les mains pour se faire entendre.
Depuis, la vie a repris son cours. L'entreprise est vieillissante, mais semble tenir bon.
Mais, au fil des fusions et acquisitions, la Kos a été avalée dans un grand groupe allemand qui pose un ultimatum: un plan social drastique doit être accepté au plus vite ou ce sera la fermeture pure et simple.
Pour la direction allemande, la Kos n'est qu'une ligne dans un bilan comptable.
Pour les travailleurs, c'est leur vie.
Pour Raussel, ce n'est ni plus, ni moins que la survie.
Sans la Kos, il ne restera rien.
Gérard Mordillat articule son roman autour de 3 personnages-clés: Rudi et Dallas, un jeune couple qui voit ses rêves d'avenir hypothéqués et Lorquin, un "ancien" même s'il n'a que la cinquantaine, qui voit son monde s'effondrer.
Lorquin qui fut l'un des artisans du sauvetage de l'entreprise lors de l'inondation.
Rudi qui fut en première ligne, au côté de Lorquin. Et qui a hérité de ses parents adoptifs une colère sourde contre l'injustice sociale.
Dallas, une jeune femme qui multiplie les petits boulots, dont un à la Kos, pour faire bouillir la marmite.
Gérard Mordillat n'est pas du genre à se lamenter. Il lutte, il se débat, il crie l'injustice.
On pourrait penser son roman caricatural. Pourtant, il n'est que le reflet d'une certaine réalité, mais qui n'est jamais vraiment abordée dans les médias. Si la Kos n'est qu'une ligne dans un bilan comptable, elle n'occupe pas plus qu'un entrefilet dans la presse nationale ou quelques secondes dans un JT, de préférence pour montrer la manifestation qui a dégénéré, sans s'intéresser au fonds de l'affaire.
Les destins brisés de gens ordinaires.
Trop ordinaires.
Dans une ville sans relief, moche...
Rien de séduisant ou de spectaculaire.
La fermeture de la Kos n'est pas une tragédie. Ce sont 300 micro-tragédies.
Les Vivants et les Morts est un livre militant. Mordillat ne s'embarrasse pas toujours de nuances. Il ne prend pas de gants. Mais il faut parfois se salir les mains pour se faire entendre.
Chez Mordillat, la dernière phrase a toujours une importance particulière. Elle n'est jamais anodine.
Les derniers mots de ce livre sont terribles
"Ils endurent"
Tout est dit.
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Tout est dit.
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