L'avion, un Lockheed Constellation , doit faire escale sur l'île de Santa Maria dans les Açores. Probablement victime d'un problème d'instrument, l'avion s'écrase à 2h51 sur l'île de l'île de São Miguel, à quelques dizaines de kilomètres de la piste d'atterrissage. Il n'y a aucun survivant.
Le titre de ce roman fait autant référence au modèle de l'avion qu'à ses étoiles que l'on a reliées par des lignes imaginaires pour former un ensemble arbitraires . Chaque victime de cette catastrophe aérienne sont autant d'étoiles qui se sont retrouvées dans ce (cette?) constellation. L'auteur s'intéresse à plusieurs destins. Pourquoi ces personnes se sont retrouvées dans cette avion ?
Marcel Cerdan |
Amélie Ringler était une petite ouvrière bobineuse qui fut soudain appelée par une tante oubliée partie faire fortune aux USA et qui, sans enfant, avait décidé d'en faire son héritière.
Pour Bernard Boutet de Monvel, ce voyage était le dernier. Il devait régler quelques derniers détails avant de se réinstaller définitivement en France.
Jean-Pierre Aduritz et Jean-Louis Arambel faisaient partie d'un groupe de jeunes basques qui partaient travailler dans les ranches.
Autant de destins singuliers qui n'auraient jamais dû que se croiser le temps d'un vol et qui se sont retrouvés liés pour l'éternité.
Ginette Neveu |
Etienne Vatelot, dans le Grand Echiquier |
Dans le cas de Constellation, lire cette transcription m' adonné envie de voir la séquence. De saisir tout ce que la transcription ne traduit pas... les petits gestes, les légers silences qui trahissent les silence. Une recherche google m'a permis de trouver l'extrait en question.
Dans le même ordre d'idée, on parle de ce peintre, Bernard Boutet de Monvel, qui était très célèbre en son temps, sans jamais montrer son oeuvre. On nous explique la virtuosité de Ginette Neveu sans nous donner l'occasion de l'écouter. Sans oublier que ce roman se veut très documenter, sans doute à situer dans le roman de non-fiction qu'est De Sang Froid de Truman Capote. je ne doute pas que Adrien Bosc ait amassé une documentation impressionnante pour nourrir son livre.
Pourquoi ne pas la partager ?
Il y a dans le monde francophone une forme de snobisme qui considère que le livre est la seule fin en soi. Le reste est sans importance. A cette époque où nous sommes bombardés par l'information, n'est-il pas temps de faire bon usage de cette information? De ne pas la laisser se dissiper ?
Il suffit de peu de choses.
Un site internet pour rassembler cette masse d'information, de l'organiser.
Puis le connecter au texte.
L'hypertextualité sert à cela. Quelques QR Code à scanner si le coeur nous en dit...
Mais rien de cela.
Dans une note précédente, je parlais de la toute puissance de la maquette qui uniformise les livres pour les faire correspondre au moule d'un éditeur, d'une collection. J'ai l'impression que cela s'inscrit dans la même logique, d'un livre considéré comme un objet immuable qui ne peut évoluer.
Parfois, le sujet du livre se prête à un tel exercice. Non pas pour le dénaturer, mais pour l'enrichir.
Mais ce serait remettre en cause une vision quasi dogmatique du Livre.
Le monde de l'édition n'est visiblement pas prête à ce genre d'évolution.
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