Cela a commencé par quelques incidents isolés. Des personnes prises de folie subites, qui en agressaient d'autres avant de se donner la mort. Au début, personne n'a a trop prêté attention. Un fait divers sordide en Sibérie ne devrait pas nous inquiéter. Puis les incidents se sont multipliés. Se sont rapprochés. Et on a commencé à parler du "problème" sans trop savoir de quel nature il était. Les autorités ne savaient pas comment réagir. les théories les plus folles se sont mis à fleurir.
La seule certitude , c'est que quelque chose causait ces crises.
Quelque chose d'inconnu. il suffirait de poser les yeux sur ce "quelque chose" pour la folie s'empare de vous.
Alors les gens se sont cloîtrés chez eux.
Ils ont obstrués toutes les ouvertures, recouvert chaque fenêtre de draps, de couvertures, de carton... de n'importe quoi pour éviter de ne fut-ce qu'entr'apercevoir cette chose qui rend fou.
Et s'il faut sortir, il ne faut surtout pas ouvrir les yeux.
Josh Malerman, pour son premier roman, imagine un monde cauchemardesque, qui puise dans les peurs les plus primitives. Il ne donne jamais d'explication définitive au "problème". Il expose des théories, et préfèrent s'intéresser à ses personnages.
A Malorie, l'héroïne de cette histoire. Au début du roman, elle survit depuis 4 ans dans une maison, avec deux enfants: Garçon et Fille, tous deux âgés de 4 ans. Pour eux, le moment est venu de sortir, d'entreprendre un voyage des plus périlleux. Il faut rejoindre la rivière qui coule à une centaines de mètres derrière la maison, embarquer sur la barque qu'elle a découverte il y a déjà longtemps , descendre le courant sur une distance de 30 km jusqu'à un hypothétique refuge.
Tout cela les yeux bandés.
Durant ce voyage, Malorie se rappelle de ce que fut sa vie durant ces 5 dernières années. Depuis que le "problème" est apparu jusqu'à l'entame de ce voyage.
Excellente surprise que ce roman qui se dévore littéralement. Josh Malerman réussit à captiver dès les premières pages et nous entraîner dans un univers terrifiant. Pas d'effets faciles, si ce n'est une dernière partie qui se perd un peu dans un climax un peu forcé. Beaucoup de tension qui font oublier l'une ou l'autre facilité. parce qu'on ne peut s'empêcher de tourner les pages
On pense parfois à Stephen King.
Au meilleur de Stephen King.
Quand il traduit la paranoïa qui monte.
L'angoisse de l'enfermement.
Le groupe qu'une fêlure commence à séparer.
Qui devient fracture.
Qui devient abîme.
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